« (…) est-ce que les gens des nouveaux
Länder sont prêts - nostalgie mise à part - à revivre dans une RDA bis (…) » (Faget)
Je cite : « (…) Près de 20 ans après la chute du mur de Berlin, un Allemand de l'est sur dix regrette la fin de la République démocratique allemande (RDA), selon un sondage paru aujourd'hui mardi. Et la plupart des autres (70%) affirment se sentir plus attachés à l'Allemagne de l'est qu'à la République fédérale dans son ensemble, selon le sondage [de 2008] » (source : lepays.fr).
Je cite encore : « (…) D'après un sondage de l'Institut Emnid publié vendredi 26 juin par le quotidien
Berliner Zeitung une majorité d'entre eux sont d'avis que l'ex-RDA avait "davantage d'aspects positifs que négatifs", alors que leurs concitoyens de l'ouest du pays sont d'un avis contraire.« Il y avait quelques problèmes, mais globalement on y vivait bien », soulignent ainsi quarante-neuf pour cent des 1 208 personnes interrogées dans l'est du pays. Si l'on y ajoute les 8 % de sondés dans les « nouveaux
Länder » (Etats fédérés) qui estiment que « la RDA avait surtout de bons côtés [et qu'on] y vivait heureux et mieux que dans l'Allemagne réunifiée d'aujourd'hui », ce sont en tout 57 % des Allemands de l'Est qui défendent l'héritage de l'ancien Etat communiste. »
Bien sûr, ces « ostalgiques » profonds ou légers
sont bien conscients que la RDA, comme puissance étatique souveraine, est morte à jamais. Toutefois son héritage, certaines de se valeurs, ces tentatives –et ses échecs- serviront à l’avenir.
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« (…) En Europe orientale et notamment en RDA, par exemple, la natalité s'était effondrée, plombée par le sentiment de monotonie et d'absence d'avenir, en l'absence de choix, conséquence de cet Etat qui fait tout (…) » (Cuchlainn)
Le cas de la République démocratique allemande (RDA) attire l'attention : une politique familiale vigoureuse visant à concilier vie familiale et vie professionnelle des jeunes couples a été pratiquée à partir de 1976.
En effet, avant cette date l’émigration ajoutant ses effets à ceux de l’insuffisance démographique, creusait de profonds déficits aux âges d’activité, ce qui a conduit les autorités à mobiliser la main-d’œuvre féminine, au risque de compromettre le relèvement de la natalité. Cette situation ainsi que la volonté du régime socialiste de donner les moyens aux femmes de s’émanciper et d’accéder à l’égalité sociale incite à adopter une politique en faveur des naissances. En 1976, le dispositif adopté en RDA est centré principalement sur l'aménagement du temps. Il prévoit en particulier l'attribution, à partir du deuxième enfant, et jusqu'au premier anniversaire de l'enfant, d'un congé rémunéré pour la mère avec compensation quasi intégrale du salaire, un programme intensif d'équipements (crèches) et également un système de prêts destinés à l'acquisition d'un logement par les jeunes ménages, avec réduction du capital restant dû à la naissance de chaque enfant. Entre 1975 et 1980, période de reprise de la fécondité, la masse des transferts familiaux, directs ou indirects, s'est accrue de 45 % plus vite que le salaire moyen
Cette législation vise à permettre tant la conciliation entre tâches professionnelles et tâches familiales que l'ajustement entre le besoin en logement et le nombre d'enfants, s'attaque précisément aux freins principaux à la fécondité dans toute société urbaine moderne (adaptation plus que libre
d’un dossier paru dans POPULATION & SOCIETES, mensuel édité par l’INED - janvier 1987 - numéro 209).