Dans son discours du 30 mai 1968 , De Gaulle fait allusion à un référendum:
".........j'ai proposé au pays un référendum qui donnait aux citoyens l'occasion de prescrire une réforme profonde de notre économie et de notre université..........j'en diffère la date......"

Pourquoi ce référendum n'a jamais eu lieu ? Et à quel genre de réforme profonde, De Gaulle faisait-il allusion ?

ce référendum était proposé non le 30 mai, mais dans le discours du 24. Le 30 mai, il s'y est référé simplement pour dire qu'il était reporté sine die

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Le contenu de ce réferendum aurait consisté en quoi ? Les réformes auraient pris quelles orientations ?

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Mr Prudhomme

Les liens sont trés interessants , mais pourquoi ce référendum, proposé le 24 mai 68 est reporté le 30 mai, pour plus tard et est finalement abandonné .Il sera remplacé en 1969 par un ersatz plutot fade sur la réforme du Sénat et des régions , tellement fade que les français ne voterons que dans un seul but; pour ou contre la démission de De Gaulle.
Les réformes économiques et sociales qui devaient étre proposées par référendum seront présentées plus tard par le 1er ministre Chaban dans son projet de "nouvelle société" , lui même rejetté par le parlement devenu assez conservateur.

parce que dans la situation d'alors il n'avait plus lieu d'être ! On était dans une situation Pré-insurrectionnelle et les objectifs avaient changé. Par la suite, il était urgent d'attendre.



En effet il s'agissait d'un référendum à double détente :

- réforme du sénat que De Gaulle n'aimait pas (il se souvenait que l'ancien président Gaston Monnerville, avait été un opposant de toujours)
-création de 21 régions ( sans précisions de leur rôle)

cela a fédéré les oppositions. Un humoriste d'alors (dont j'ai oublié le nom ) disait :

"il parait que nous allons avoir un référendum à double question. Imaginez qu'on vous pose les questions suivantes :
- acceptez vous qu'on supprime les impôts ?
- acceptez vous qu'on vous coupe, ce que frédéric Dard appelle, "les précieuses pas si ridicules que ça" ?

et essayez de donner une réponse unique"







le Parlement a toujours été conservateur et De Gaulle a dû souvent lui imposer sa volonté ( ex: La participation des salariés aux fruits de l'entreprise). Mais Chaban, Malgré son passé de résistant et sa longue carrière de président de l'assemblée nationale, n'avait pas le charisme de De Gaulle, et surtout, il n'était que premier ministre sous l'autorité de Pompidou, président mais ancien banquier.

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Mr Prudhomme

L'idée d'un référendum émise le 24 Mai, n'a pas pris dans l'opinion, c'est le moins qu'on puisse dire, et quand de Gaulle a annonçé le 30 Mai la dissolution de l'Assemblée et par conséquent des élections générales, celles-ci remplaçaient, en tactique politique, le référendum. Pompidou a du intervenir pour qu'on change de moyen de reprendre la main, il devait voir le référendum perdu! C'était politiquement génial! car ces élections furent un triomphe pour de Gaulle et pour Pompidou bien au delà de ce qu'ils espéraient.
Ce n'est qu'ensuite, bien plus tard, en 1969, que la Général reprendra l'idée d'un référendum, qui se tiendra le 24 Avril 1969. Il choisit cette fois le thème dominant de la régionalisation politique qui lui est conseillé par ses collaborateurs.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Au contraire, d'après de nombreux analystes, sur la question unique des régionalisations, le "OUI" aurait du l'emporter. C'est même pour cela que De Gaule décide de lier avec un thème qui lui tient à cœur même s'il sait que de nombreux politiciens même de son camp (surtout de son camp) sont contre. Et quand il voit que le "NON" va gagner, il joue son vas-tout en annonçant sa démission en cas de victoire du "NON". Or, malgré cela, le "NON" l'emporte et De Gaule qui est un homme de parole démissionne.
J'ai l'impression que de nombreuses personnes ne pensaient pas qu'il le ferait.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

A propos du referendum "avorté" de 1968 et de celui réel ,de 1969 : quelqu'un sait-il où en trouver les textes sur lesquels les français devaient se prononcer ? De mes quelques recherches, je sais seulement que le texte de celui prévu en juin 68 ( annoncé par De Gaulle le 24/05 ) était paru au JO du 29 mai 68 .

Ici vous trouverez le décret du référendum de 1969 : http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19690403&numTexte=&pageDebut=03315&pageFin=

Je ne trouve pas de décrets relatif à un référendum dans le JO du 20 mai 1968.

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Je ne serais pas étonné que ce texte de référendum n'ait jamais paru au JO, car lorsqu'il annonce la dissolution de l'AN en conseil des ministres du 30 Mai, de Gaulle annule le projet de référendum. S'il y a eu un texte, ce qui n'est pas sur du tout, il a alors été bloqué à sa parution par le SGG lorsqu'il lance les convocations au Conseil des ministres, au minimum la veille du 30. Avant probablement?? De Gaulle est à Baden le 29 Mai. Il faudrait revoir la presse de ces jours du 24 au 30 Mai 1968.

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je m'étais basé sur cet article http://tempsreel.nouvelobs.com/speciale ... _juin.html

Oui, l'affaire a été engagée mais l'article parle d'un projet de texte qui devrait être publié: " Le texte du projet de loi devrait être publié dans le Journal Officiel du 29 mai prochain.".
Pompidou s'est probablement mis en travers de ce projet, ce qui a du agacer de Gaulle, surtout si l'objet du référendum était mal défini ou peu mobilisateur, s'agissant de la participation, d'après ce qu'on a pu lire ?

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Le projet de loi dit de rénovation universitaire sociale et économique soumis à référendum a bien était publié au JO du 29 mai 1968 : en voici le texte :
http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf//jo ... 805267.PDF

Si j'ai bien compris la question était "êtes vous d'accord pour qu'une réforme adapte nos structures étatiques et administratives à l'évolution sociale et économique de notre pays....."
Et les français on dit NON.
Malheureusement , 40 ans aprés on peut se demander si les français ne répondraient pas à nouveau NON.