Bertrand50120 a écrit :
Il faut reprendre la question qui a été posée initialement, elle ne s'adresse pas aux peuples de l'ex-URSS mais aux Occidentaux. [...] Effectivement, ce n'était pas le cas en Occident car sur toutes les cartes de géographie on ne représentait que l'URSS d'un seul bloc ce qui était fort dommage, il faut bien le reconnaître. Après, la question "pourquoi", j'avoue n'avoir pas de réponse. Les Etats-Unis ont toujours été représentés avec leurs différents Etats, alors, pourquoi l'URSS, non?
La pensée intellectuelle occidentale était dominée par des axiomes soviétiques. Les nations, les religions, toutes ces vieilles dames qui habillent les peuples, n'existaient presque plus, il n'était question que de l'alignement sur un des deux blocs en présence. Il n'y avait plus que le prolo (le colonisé, la femme, le pauvre, l'exclu, l'exploité, le salarié, l'esclave...) contre le possédant (le bourgeois, le rentier, le capitaliste, le riche, le propriétaire...). L'isolement iranien après 1979 restait incompréhensible, sinon comme un soubresaut archaïque et clandestin de l'Histoire. Ce que j'aimais avec ce dialogue de De Gaulle, c'était son affirmation de la pérennité des nations, des ethnies, bref, des frontières caractérisant, identifiant et séparant les peuples, en dépit de tout le bombardement intellectuel conspuant ce type de pensée.
On en voit toujours des traces en France. Pas exemple, les charges contre les travaux de Lugan et dans l'incapacité de penser l'ethnie, c'est-à-dire, en fait, les nations, en Afrique.