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J'ai pourtant l'impression (peut-être fausse) qu'on trouve quelques points communs entre la Syrie... et l'Algérie
Un parallèle entre les deux situations me paraît difficile à établir. D'un coté (l'Algérie) une colonie de peuplement français et une effroyable guerre d’indépendance ayant fait des centaines de milliers de morts, de l'autre (Syrie) un mandat de la SDN et une indépendance très rapide conséquence de la deuxième guerre mondiale.
Par ailleurs, la Syrie en 1920 n'est pas l'Algérie de 1830. Formellement, les deux états faisaient partie de l'empire ottoman mais en réalité des deux possessions seule la Syrie (ou plutôt les Vilayets de Damas et d'Alep) était sous l'autorité directe d'Istanbul. Et à ce titre, la Syrie en 1920 avait bénéficié des réformes introduites dans l'empire ottoman, depuis les Tanzimats de 1839 et la constitution de 1876 à la révolution des jeunes-turcs de 1908. Autant de réformes, qui si au final ne sauvèrent pas l'empire ottoman, permirent de jeter les bases du nationalisme arabe, du vaste mouvement de renaissance culturelle arabe dit de la
Nahda (en arabe النهضة) et finalement d'un état moderne en Syrie.
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Oui, seule l'élite chrétienne doit s'en souvenir avec regret, car elle a du être distinguée par les français.
Au Liban oui, puisque l'état du Grand-Liban a été pensé au début du mandat comme un état maronite, mais pas en Syrie à ma connaissance. Cependant, ce point doit être relativisé quand on examine le rôle que jouèrent les arabes chrétiens de toutes obédiences dans le mouvement national arabe et dans la
Nahda que ce soit en Syrie ou au Liban. On peut évoquer, par exemple, les personnalités du premier président de la république libanaise indépendante le maronite Bechara El Khoury, ou du co-fondateur du parti Ba'ath le grec orthodoxe Michel Aflaq.