SonofX a écrit :
Pierma a écrit :
le communisme est mort de sa belle mort, pratiquement sans massacres
!
Zavez sûrement raison, sauf qu'au dernier recencement théorique, entre les famines (politiques et autres), les goulags, et les révoltes écrasées, ils sont à quelque chose comme presque 100 millions de morts entre 1917 et 1970...
(ah, si, et puis une guerre froide, aussi. Et ne demandez pas leur avis au Coréens du Nord, aux Afghans, aux Tchèques, aux Baltes, aux Vietnamiens....)
Tout cela est exact, mais je ne vois pas le rapport avec ce que je disais, à savoir que sur la période 89-91 le communisme se termine en Russie, dans le reste de l'Union Soviétique et dans les Etats satellites sans qu'il y ait de guerre civile, d'affrontements majeurs ou de tentatives ultra-violentes de répression des mouvements indépendantistes. Gorbatchev a fait les choses dans le calme. Puis Eltsine a décidé la fin de l'URSS, qui s'est écroulée à peu près sans bruit. Le seul sursaut communiste a été la tentative de putsch de quelques fractions de l'armée à Moscou, mais il n'y a pas eu de combats de rue et ce mouvement s'est arrêté au bout de 3 jours.
Pour ma part je trouve que c'est assez miraculeux. On aurait pu s'attendre à une résistance organisée par le Parti Communiste, en particulier.
En fait, je crois que l'immense majorité des Russes (et évidemment des Etats associés) ne voulaient plus du communisme.
Si on veut être complet, il faut ajouter que la fin de l'URSS a donné lieu entre quelques nouveaux Etats à des conflits de définition de frontières : la guerre du Haut-Karabagh, le conflit avec la Géorgie... Mais vu la mosaïque de peuples et de nations agrégés par l'URSS, on peut penser que c'était à peu près inévitable. Et puis on peut comparer avec l'éclatement de la Yougoslavie, et l'épouvantable guerre civile qui a suivi, et se dire qu'en URSS on s'en est tiré à bon compte.
Je ne vois que deux points noirs en contradiction à ce constat, mais ils sont postérieurs à la fin du communisme et à l'éclatement de l'URSS : d'abord le fait que l'absence de pilotage des privatisations par l'Etat a donné lieu à la mise en place d'un gangstéro-capitalisme qui reste une des plaies de la Russie actuelle. (ça c'est dû à l'inaction d'Eltsine, qui a préféré encaisser des bakchichs inimaginables) Le deuxième point c'est la Tchétchénie, mais dans l'absolu il s'agit d'un problème interne à la Russie, pas à l'URSS.