Bonjour

Dans chaque ville de France, ou presque, il doit y avoir une rue ou une avenue du général de Gaulle, ou une place de Gaulle.
Toutes ces voies ont-elles été baptisées après la mort du général ? Ou certaines ont-elles été baptisées peu après la libération ?
Et d'ailleurs, y-a-t-il une règle en la matière en France ? Un homme célèbre doit-il être décédé pour que son nom soit utilisé pour nommer des lieux dans les villes ?

à Paris oui, c'est après le décès
en province je ne sais pas
de mémoire, des villes corses ont donné le nom d'artères à Tino Rossi de son vivant !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

A Besançon, c'est également après son décès.

Si des communes l'ont fait de son vivant ça ne peut être qu'à la Libération.

Ensuite De Gaulle devient un homme politique, qui prend parti pour le NON dans le premier référendum sur la Constitution proposée par l'Assemblée Nationale. C'est encore plus vrai avec la fondation du RPF. En 1950, je crois.

C'est à cette période que mon grand-père, pourtant résistant et farouche gaulliste, a retiré la photo du général de la devanture de l'épicerie familiale : dès l'instant où le général devenait un chef de parti, cela devenait une question de préférence politique qu'il estimait ne pas avoir à afficher publiquement.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

C'est un tout petit peu plus vieux le RPF : 1947 ! Je veux pas commencer à chipoter, hein

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"L'Histoire est imagination et contrôle de l'imagination par l'érudition"

Les noms des rues ont toujours été un choix politique. Le meilleur exemple est la "rue Thiers", présente dans de nombreuses villes de France mais pas à Paris où, à l'inverse de la province, le souvenir des morts de la Commune l'interdit encore aujourd'hui.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

J'ai fait une petite erreur : il y a bien une rue Thiers à Paris mais elle a une existence quasi clandestine car la mairie a toujours refusé d'en créer une à la mémoire du massacreur de la Commune. Cette toute petite rue (76 mètres) se trouve dans le 16e arrondissement (ligne de métro 9, station Rue de la Pompe). Elle coupe la rue Victor-Hugo et est le fruit d'une initiative privée fin 19ème - début 20ème siècle, officialisée sans bruit en 1910.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Le fait d'attendre le décès d'une célébrité évite de devoir "débaptiser" comme cela s'est produit pour toutes les rues et avenues du Maréchal Pétain. des rues et places Royales sont aussi devenues Nationales...J'ai appris que ces changements avaient eu lieu également pour des églises : des St Georges devenues St Martin....Les temps passent ,les politiques trépassent

En droit public, baptiser une rue relève de la rubrique des hommages publics qui concerne les rues, les écoles, lycées, gymnases, crèches ...
Le controle de l'Etat a souvent été prescrit par un texte, car le sujet est très sensible.
La règle était qu' un délai de cinq après le décès était nécessaire pour justifier un hommage public, sauf autorisation particulière du préfet. Les préfets faisaient respecter strictement la règle et rejetaient les délibérations d'hommage à des vivants.
Il y avait toutefois une dérogation de fait pour les gloires nationales à des moments exceptionnels sur décision nationale. C'est le cas de Gaulle en 1945.
Après mai 1968, un texte exige une autorisation préfectorale expresse pour tout hommage public.
Les lois de décentralisation de 1982 mettent fin au régime du controle préfectoral des hommages publics. Il devient dès lors possible d'honorer une personne vivante ou décédée sans aucune restriction de célébrité, de date de décès ou de nationalité. La seule limite est l'ordre public, en saisissant un tribunal administratif en cas d'abus d'annulation d'une décision d'une collectivité locale.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Par curiosité, j'ai fait une recherche sur "avenue du maréchal Pétain", et il y a une même une entrée wikipédia à ce sujet.
La plupart ont été débaptisées, mais il y en a toujours une en Guadeloupe, et il y en avait encore quelques-une en France métropolitaine il y a seulement quelques années.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_du_Mar ... %C3%A9tain
Il y a un "Mont Pétain" au Canada.

Cinq rues au nom de Pétain c'est très peu (il suffit de compter les villes qui ont une avenue Foch ! )
Mais l'explication apportée par Alain.g en donne la raison : très peu de rues Pétain de son vivant, et après sa mort...

S'il n'y a eu que cinq rues Pétain en 1919, on peut parier que ça n'a guère été différent en France pour De Gaulle en 45 : pas de son vivant.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Autre nuance historique : les rues ou avenues de la Division Leclerc sont souvent celles traversées par les unités de la 2ème DB en 44, et ont du être baptisées assez vite après.
Il serait intéressant, au vu de vieilles cartes Michelin ou autres de savoir quel était l'ancien nom d'ailleurs !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

L'article de Wiki cite les derniers vestiges du culte Pétain car en fait chaque bourgade ou presque l'avait honoré comme Foch ou Joffre d'ailleurs....mais sans doute davantage à cause de sa réputation "républicaine"....même si Joffre était maçon..

Dans le village de mes Grands-parents existait une rue Thiers, elle fut débaptisée et rebaptisée rue Louise Michel par la suite.
Petit clin d’œil à l'Histoire.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Quand la ceinture rouge de Paris a perdu ses municipalités, il y a eu des guerres au sein des conseils municipaux pour débaptiser les avenues Lénine, Marx, Staline ... On a conservé les avenues de Stalingrad à cause de la bataille.
A Paris, les communistes essaient en vain d'obtenir une rue Robespierre.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Pas très loin de chez moi existe une ville où la place Lénine voisine encore avec la rue Marx, avec aussi (plus rare ?) une avenue Rosa Luxemburg. Mais je crois qu'il n'y a pas d'avenue du Général De Gaulle