Narduccio a écrit :
Et les niveaux de radioactivité dans l'atmosphère en 1963 étaient d'au moins 10 fois supérieurs à ceux de l'année 1986 (suite à l'explosion de Tchernobyl).
Je ne suis pas surpris. Je n'ai jamais rien lu sur les niveaux maximum de radioactivité à cette époque - à part la remarque que j'ai faite plus haut, d'une augmentation générale de la radioactivité dans l'atmosphère - mais je soupçonnais que ces centaines d'essais nucléaires annuels avaient pu créer des nuages radioactifs qui valaient bien Tchernobyl.
Je pense que notre génération, celle née autour de 1960, a "bénéficié" d'une exposition aux produits cancérogènes comme aucune autre auparavant : nuages radioactifs, pesticides et insecticides, viande aux hormones, colorants artificiels dont beaucoup ont été interdits depuis, amiante, etc...
C'était l'époque qui voulait ça. Toute nouveauté était bonne à prendre. Le mot "écologie" était inconnu du grand public - je suppose qu'il était utilisé par les chercheurs en sciences naturelles - et le désir de progrès l'emportait sur toute autre considération.
Je pense que c'est l'origine de la progression du nombre de cancers - associé au fait que les gens vivent plus longtemps, alors qu'auparavant ils mourraient d'autre chose plus tôt - qui va donc continuer : les générations âgées d'aujourd'hui - celle de mes parents - n'ont pas subi une telle exposition dès l'enfance.
Curieusement il y a un phénomène de même style qui me semble concerner les générations suivantes, celle de mes enfants - nés dans les années 80 - et plus jeunes : le nombre d'enfants atteints d'allergies. C'était un phénomène très marginal quand j'avais l'âge du primaire, aujourd'hui ça doit concerner au moins 15 à 20% des enfants. (Au point que les responsables de cantines scolaires disent que ce ne serait vraiment pas un problème de gérer une option "alimentation hallal" : leur casse-tête c'est de gérer les allergies.) Par contre je ne sais pas à quoi il faut attribuer ce phénomène.