Je ne sais pas si on a "justifié" l'utilisation de défoliants. Sur le moment, je pense que ça n'a même pas été un thème majeur de contestation pour les opposants américains à la guerre du Vietnam, faute de connaître les effets à long terme de cet herbicide. (qui contient de la dioxine.)
Ce n'est pas à proprement parler une arme chimique : je veux dire qu'elle n'est pas destinée à tuer les combattants ennemis.
L'objectif militaire était de supprimer la couverture forestière sous laquelle se cachaient les combattants viet-cong. Les Américains n'ont pas fait dans le détail :
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L’Académie nationale des sciences des États-Unis estime aujourd'hui que près de 80 millions de litres de ce défoliant ont été déversés. Selon Franz J. Broswimmer dans son ouvrage Ecocide, cet épandage a touché 20 % des forêts du Sud Viet Nam et empoisonné 400 000 hectares de terrain agricole.
Wiki signale que la dangerosité de ce produit a été mise en évidence en 69, il a donc été interdit d'utilisation en 70 par la FDA (Food and Drugs Administration) ce qui incluait l'interdiction de son utilisation au Vietnam. La campagne d'épandage au Vietnam a pris fin à cette date.
Vu les quantités utilisées et la surface couverte, il est impossible de dépolluer les sols. Même si l'agent orange ne contient qu'un faible taux de dioxine, elle reste dans les sols et remonte dans la chaîne alimentaire via la consommation du riz ou celle des plantes par le bétail. (pour les zones de terrain agricole.)
Mais ce n'est pas un cycle éternel et elle disparaîtra avec le temps. (Dans l'ensemble, c'est sans doute une séquelle de guerre moins meurtrière que les mines au Cambodge, par exemple.)
Pour les zones forestières, cible principale, elle est évidemment moins dangereuse - on ne mange pas les arbres - mais elle a dû être drainée en partie dans les cours d'eau par la pluie, et terminer en mer. (sauf pour l'eau utilisée pour l'irrigation, mais j'ignore si c'est une pratique répandue au Sud-Vietnam.)