C'était un autre monde par rapport à ce que connaissent les hommes politiques aujourd'hui.

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Dans l'ensemble oui, mais vu de près Pompidou fait mieux que de Gaulle et Mitterrand atteint une cote basse à peine supérieure à une cote basse actuelle, à plus de 20 ans d'écart et en amont.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Je remonte ce sujet car sa lecture a apporté la réponse à une question que je me posais, mais m'en a fait naître d'autres!
Ainsi Giscard d'Estaing était populaire durant son septennat, ce fil de discussion me l'a montré. Pourtant, mes parents, qui sont des gens de droite, m'ont toujours dit (je ne l'ai pas vécu) que son septennat avait été une catastrophe, qu'il n'a fait que des gaffes et des mesures stupides et que c'est un c...
Je comprends que des gens de droite critiquent Mitterrand, président de gauche, mais Giscard...?
Donc, comment est perçu aujourd'hui, 35 ans après, le bilan de son septennat?

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-Qui suis-je pour discuter avec l'Histoire ?

Il y avait eu des rumeurs lancées aussi sur les "diamants de Bokassa"

Pas seulement des rumeurs. Il s'agissait de cadeaux on ne peut plus officiels, rien de clandestin, sans aucune contrepartie précise autant qu'on sache. Le Canard Enchainé s'est... déchainé là-dessus, sans pour autant parler de corruption mais rappelant par exemple que De Gaulle, qui "avait beaucoup de défauts mais pas celui-là", reversait systématiquement de tels cadeaux dans le domaine public.

Cette histoire n'aurait pas fait autant de bruit sans la fin de l'Empereur (reconnu comme tel par la France giscardienne) Bokassa, et la révélation des horreurs de son régime.

Depuis en matière de malversations politiques on est passé à l'ère industrielle !

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Le septennat de Giscard doit se mesurer à l'aune de son succès de 1974 : la France a failli élire Mitterrand
Donc politique de gauche pour séduire leurs électeurs, pas forcément les siens.
Et se souvenir qu'il a dépoussiéré beaucoup de vieilleries juridiques (loi sur le divorce, pour n'en citer qu'une)

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Ne mélangeons pas le ressenti de l'époque et l'analyse historique postérieure.

Sur le moment Giscard fut assez populaire en effet. pourquoi ? Cela a été dit dans les échanges qui précèdent.

Après, il a perdu de son crédit dans l'opinion de droite car finalement son pari (mener une politique réformatrice tout en barrant la route à la gauche) a échoué : les réformes qu'il a conduites et qui ne plaisaient pas à son camp (avortement, majorité à 18 ans, taxation des plus values, collège unique pour prendre quelques symboles) n'ont pas empêché Mitterrand de gagner en 1981.

Il est donc resté comme un centriste ambigu qui n'a pas su choisir entre une vraie politique de droite (sur le modèle Reagan Thatcher) ou une vraie politique de gauche. S'il avait réussi à être réélu peut être saluerait on aujourd'hui le génie d'une homme d'Etat capable de réaliser une extraordinaire synthèse !

Ce qui a surtout tué Giscard ce sont ses mauvais résultats économiques.
Inflation à deux chiffres durant tout son mandat malgré les efforts de Raymond Barre, quadruplement du chômage en 7 ans, faible croissance en 1980/1981, augmentation massive des prélèvements obligatoires, cela commençait à faire beaucoup.
C'est déjà miraculeux qu'il ait gagné les législatives en 1978.
Il aurait du faire plus de réformes "faciles" comme la libéralisation de l'audiovisuel, ce que fera Mitterand.

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Ah, d'accord! Une politique de gauche qui a mécontenté la droite sans convaincre la gauche ni sauver la France de la crise... je comprends mieux à présent pourquoi son bilan est jugé si sévèrement! Merci à vous tous pour vos explications.

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-Qui suis-je pour discuter avec l'Histoire ?

Giscard a miraculé la droite deux fois en 1974 et 1978
Il n' y a pas eu de troisième fois en 1981.
Si Coluche avait maintenu sa candidature jusqu' au bout il aurait enlevé beaucoup de voix à Mitterrand et VGE aurait été réélu

C'est un peu cela ... Mais si VGE avait gagné on louerait la dimension réformatrice d'un président visionnaire ...

Voilà un graphique avec les baromètres de popularité et la popularité moyenne des Présidents pendant leur premier mandat pour objectiver tout ça.

Pure politique fiction. L'effet Coluche c'est un peu la tarte à la crème depuis 35 ans. Rien ne dit qu'il y aurait eu le nombre de signatures suffisant pour se présenter et quand bien même le vote dans les années 70-80 est beaucoup moins défouloir qu'il ne l'est aujourd'hui. Donc très sérieux doute sur un possible effet Coluche réel. De surcroît, vous oubliez un peu vite que si Giscard a été battu en 1981 c'est aussi parce qu'entre temps il avait perdu son électorat de 1974. La dynamique n'était plus de son côté ou si vous préférez qu'entre temps il était devenu "l'homme du passif" selon la formule de Mitterrand. Dans une élection, c'est le soir du dernier tour à 20 heures qu'on relève les compteurs, pas trente ans plus tard avec des si, ni 3 mois plus tôt avec des sondages.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

A l'époque personne n'a imaginé sérieusement un second tour Coluche-VGE. Les électeurs de Mitterrand voulaient leur revanche sur 1974.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)