L'auteur de la question initiale ne vient pas contribuer au débat. C'est dommage. J'aurais bien aimé qu'il dise s'il est étonné ou pas de nos réponses et si on a oublié des choses ou pas. Par ailleurs la question initiale est tellement vaste que tout le monde part un peu dans tous les sens, et énonce des généralités, qui sont difficile à prouver, et qui ne s'appliquent pas dans des cas particuliers.
Maumo a écrit :
Alain.g a écrit :
Il n'y a rien dans les magasins, on y passe des heures pour des chaussures, de la viande, des pommes de terre.
C'est curieux. Des gens qui y ont vécu à l'époque ne m'ont pas dit la même chose...
C'est un exemple où les généralités ne sont pas pertinentes. D'un côté, on énonce un cliché vague et de l'autre côté un contre-exemple, vague lui aussi.
Ce que j'ai vu en 1980, c'étaient des magasins qui m'avaient paru vides. Une fois, on m'a dit, que j'étais venu au mauvais moment. En fait, le magasin était rempli à certaines dates. Mais même juste après un arrivage, le magasin paraissait vide car peu de choses étaient laissées en libre service. Il y avait des stands à l'intérieur des magasins (comme un stand de poissonnerie en France, avec un employé à qui il faut faire sa demande). Souvent l'employé était caché, et on croyait que le stand était fermé. Quand on avait la chance de le voir, on demandait une paire de chaussure du 43. Il nous répondait qu'il n'en avait pas, ce qui ne voulait pas dire qu'il n'y avait pas du 42 ou du 44. L'employé ne faisait aucun effort, car il était payé de la même manière s'il travaillait bien ou pas. En fait, les gens allaient peu dans les supermarchés, et beaucoup sur les marchés, mais c'était plus cher et on n'y trouvait pas tout. Bref, la pénurie ne se mesurait pas à l'aspect des supermarchés, mais elle était incontestable malgré tout.
Maumo a écrit :
Alain.g a écrit :
Jusqu'à la chûte, on fait la queue tous les jours et pour n'importe quoi.
Moi aussi en France aujourd'hui je fais la queue tous les jours dans les magasins... c'est agaçant, mais ce n'est pas un système communiste.
1. Les files d'attente sont partout, mais elles sont plus ou moins longues. Une attente de 60 minutes est beaucoup plus pénible qu'une attente de 10 minutes.
2. En France, on constate qu'on fait plus la queue dans les entreprises publiques (et particulièrement les administrations) que dans les entreprises privées. En URSS, toutes les entreprises étaient publiques. On avait donc des files d'attente du même ordre pour obtenir un document adminnistratif que pour obtenir du pain. C'est ce dernier cas qui est choquant.
3. Les files d'attente dans les entreprises publiques s'expliquent facilement. Les plages d'ouvertures sont moins larges que dans les entreprises privées. Le personnel ne s'adapte pas, alors qu'il le fait dans les entreprises privées. Le patron vient donner un coup de main, ceux qui sont en rayon viennent aussi aux caisses, il y a des étudiants pour des périodes particulières, etc. Dans les entreprises publiques, il y a beaucoup plus de réglementations, de paperasses, qui ralentissent le commerce ou le service.
Bref, je suis d'accord avec Alain.g sur ce point.
Pierma a écrit :
[...] s'agissant en somme de grands potagers, ça ne concerne ni la production de céréales, ni la production de viande.
J'ai été étonné de voir beaucoup d'animaux dans ces potagers privés. De loin, je voyais une maison carrée qui était la demeure de la famille, quelques cabanes à outils, et une bande de terre. En réalité, les outils étaient dans la maison, et les cabanes abritaient des animaux. Il pouvait y avoir une quinzaine de poules, ou une dizaine d'oies, ou encore cinq ou six moutons, ou deux ou trois gros cochons, ou bien une ou deux vaches. Chaque matin, un troupeau de bovins passait dans la rue, et on pouvait y adjoindre la vache que l'on avait chez soi. Ce troupeau était mené jusqu'à une prairie par l'un des petits fermiers, qui faisaient cela à tour de rôle. Le troupeau revenait chaque soir et chaque vache rentrait chez elle. Voilà l'origine de la viande que l'on trouvait sur les marchés.
ciders a écrit :
Très simplement en affectant la moitié du budget soviétique aux dépenses militaires et technologiques, et en économisant des milliards de roubles en menant à bien un vaste programme de prélèvement d'informations dans les pays occidentaux. Tout cela au détriment de l'agriculture, du commerce, de l'industrie légère, des services et de l'environnement.
Les Etats-Unis ont un budget énorme pour les dépenses militaires et technologiques.
Le problème vient de la mauvaise organisation et du manque de liberté.