Bonjour,

Est-ce que quelqu'un disposerait d'éléments biographiques sur ces deux généraux français ?
Ils étaient aux commandes des troupes françaises stationnées en Algérie le 1er novembre 1954, et le général Cherrière est demeuré à la tête des forces françaises déployées en Algérie jusqu'en mai 1955.

Il semble tous les deux ne pas avoir eu une grande souplesse intellectuelle et les qualités d'adaptation requises pour faire face au défi posé par le FLN dans les premiers mois du conflit.

J'aimerais aussi savoir ce qu'ils sont devenus après avoir quitté l'AFN.

En vous remerciant,
Cordialement,

CNE EMB

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Le général Paul Raymond Philippe Cherrière est un Saint-Cyrien (99ème Promotion, dite de la Grande Revanche).

Né en 1895, il a été colonel 1er sous-chef d'état-major du corps expéditionnaire français en Italie jusqu'en février 1944, fonctions dans lesquelles lui a succédé le colonel André Zeller, puis commandant du 6ème régiment de tirailleurs marocains en 1944, et enfin général de corps d'armée commandant la Xème région militaire en Algérie.
Source : ZELLER, André, Journal d'un prisonnier, Paris, Taillandier, 2014.

Surnommé "Babar", Cherrière a participé à la bataille de Garigliano (mai 1944).
Il a perdu un frère, lieutenant de vaisseau, sur le croiseur Provence, le 3 juillet 1940, lors de l'attaque anglaise sur Mers el-Kebir.
Il a commandé la division territoriale d'Oran du 16 juillet 1948 au 1er février 1949.
Source : FLEURY, Georges, Histoire de l'OAS, Paris, Fleury, 2002.

Je trouve, enfin, sur un site internet qu'il aurait été chef d'état-major auprès du "Premier ministre", en l'état Président du Conseil des ministres, de 1949 à 1950.
Information à prendre avec des pincettes !
Source : http://www.generals.dk/general/Cherri%C ... rance.html

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Merci Jadis, même si je n'y ai pas passé des heures je n'avais guère trouvé d'informations concluantes (à part justement sur www.generals.dk !). C'est donc un "africain" expérimenté.

CNE EMB

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Je connais le nom de Cherrière, il a réagi en militaire classique, en organisant des opérations massives de ratissage... qui ne donnaient jamais rien, le FLN ayant des informateurs jusque dans les casernes, où il y avait du personnel nord africain. De plus les troupes n'étaient pas au niveau de l'adversaire pour crapahuter de jour et de nuit n'importe où dans le bled.

On est même allé jusqu'à transférer de France une division mécanisée : avec une tel armement, on allait voir ce qu'on allait voir ! La 7ème DMR, je crois : des blindés légers rapides.

En prime, un comportement scabreux dans les villages ou avec les paysans accusés de servir de choufs (c'était souvent le cas, d'ailleurs) et ces rapports à Alger : " Quarante fellagahs éliminés, deux fusils - de chasse - récupérés.." qui faisaient froncer les sourcils des militaires un peu sensés.

(Au Vietnam , les GI's soumis au "body count" des adversaires éliminés ont adopté le même principe :"If it's dead and vietnamese, that's VC" - Si c'est mort et vietnamien, alors c'est des Viet Cong.)

Il faudra attendre l'arrivée des combattants d'Indochine pour voir les paras adopter les méthodes de l'adversaire et aller le chercher sur son propre terrain.

Mais vous savez tout ça mieux que moi. :-)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Je peux longuement parler de la 7e Division Mécanique Rapide (ou de la brigade "Javelot" qui l'a précédée), qui est déterminante dans la conception après-guerre des grandes unités de l'armée de terre et explique comment elle s'est dotée d'une division "1 000 kilomètres" (la 6e DLB) dans les années 1980, et pourquoi aujourd'hui seule l'armée française dispose de chars "roues-canon" à la mobilité accrue.

Il est vrai qu'elle a été gâchée en Algérie, mais je crois qu'elle a obtenu des bons résultats sur la ligne "Morice" - mais c'est à confirmer, je maîtrise assez mal les détails.

Merci toutefois de ces éléments,
Amicalement,

CNE EMB

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Oui, cette Brigade Javelot était la fierté de l'armée de terre à sa création.Elle a donné naissance par la suite à cette 7° DMR. En 1956, quand le gouvernement socialiste l'a envoyée en Algérie, le général Guillaume a démissionné de son poste de chef d'état-major des armées. Il estimait que c'était un gâchis d'envoyer ce bel instrument prévu pour la guerre en Centre Europe, faire du combat d'infanterie légère dans un conflit de contre-guerilla. Quand la 7°DMR a débarqué à Alger et défilé dans les rues de la ville pour redonner confiance aux Pieds noirs, le FLN avait jeté des tracts dans la rue, sur lequel était écrit, avec ironie, " Nous vous attendons dans la montagne ! "

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Pour compléter mon précédent message sur le général Cherrière.


Après son départ d'Algérie, on retrouve le général Cherrière dans l'entourage du Dr. Henri Martin, avec un rôle assez flou dans une sorte de complot anti-républicain (Grand O) impliquant Robert Martel et Georges Watin.
Source : FLEURY, Georges, Histoire de l'OAS, Paris, Fleury, 2002.

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Quant au général Spillmann, il s'agit également d'un Saint-Cyrien, 101ème et 102ème promotions (dites de Saint-Odile et de La Fayete).

Né en 1899, Georges, Joseph, André Spillmann est chargé d'une mission diplomatique en Irak (par le général de Gaulle ?), en 1944, avec titre de ministre plénipotentiaire.
Par la suite, il est commandant de la division de Constantine puis conseiller militaire du Président du Conseil (!) et adjoint du commandant de la Ière région militaire, puis adjoint africain auprès du chef d'Etat-major des Armées.
Il a fini sa carrière comme membre de l'Académie des sciences d'Outre-mer de 1973 à sa mort, en 1980.

En 1954, en poste à Constantine, il "loue le comportement des jeunes tirailleurs qui donnent toute satisfaction dans les Aurès et sur la frontière, [alors que] en 1955 et 1956, son successeur le général Noiret note que les tirailleurs, pris entre deux feux, troublés par la répression, émotifs et influençables, sont sensibles à la propagande du FLN".
Source : FAIVRE, Maurice, Les combattants musulmans dans la Guerre d'Algérie, Paris, L'Harmattan, 1995, p. 23.

En 1955, Cherrière charge Spillmann de mettre en place "un réseau d'administrateurs et d'officiers pour mener l'action politique et la recherche du renseignement" qui préfigure les futures SAS.
Source : OMOURI, Noara, "Etudes et actions sociales de terrain des officiers de SAS et des personnels des Affaires algériennes", in JAUFFRET, Jean-Charles (dir.), Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie, Paris, Complexe, 2000.

On lui doit des mémoires : Souvenirs d'un colonialiste (Paris, Presses de la Cité, 1968, 318 pages).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Je suis intrigué qu'un Cyrard appartienne à deux promos ! Je vais creuser la question dès que possible.

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

la réponse ci-dessous. j'ai cru comprendre que cette promotion (1917-1918) était unique dans les faits mais double en matière administrative

http://www.saint-cyr.org/fichiers/promo ... otions.pdf

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

J'allais poster le même lien ! Vous me prenez de court, cher Elgor !

Il n'est pas spécifié si Spillmann était de l'une ou de l'autre des deux promotions mais l'une était celle de la classe 1918, appelée sous les drapeaux en avril 1917 et ayant passé le concours d'entrée de Saint-Cyr avec le statut de militaire, l'autre était celle de la classe 1919, ayant passé le concours d'entrée avec le statut de civils - les deux classes appartenant, chacune, à une promotion différente mais étant réunie de manière administrative dans un vaste ensemble de deux promotions. De fait, Spillmann devait être de la promotion La Fayette (Classe 1919 puisque né en 1899).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Après quelques recherches rapides, il semblerait que ce soit la 2e Division d'infanterie motorisée* du général Beaufre qui ait été envoyée en Algérie en 1955. La 7e DMR semble cependant y avoir été envoyée la même année ou en 1956, mais sans certitude. Je vais creuser ça.

* On trouve fréquemment la dénomination de division d'infanterie mécanisée pour cette division, mais cela semble incorrect. A creuser aussi.

CNE EMB

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

C'était de mémoire. En fait je pensais bien à l'unité commandée par Beaufre. Un soldat intelligent, je me demande ce qu'il en pensait lui-même...

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