Ah, ok. Merci.

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« L'honneur défend des actes que la loi tolère. »
Sénèque

En 1954, il devait avoir le blues, le Général.

Et d'ailleurs la monarchie républicaine qu'il a créée de 1958 à 1962 donne son sens à cette réplique...

C'est aussi ce qui me vient à l'esprit en lisant cette réplique (si elle est authentique). Le comte de Paris s'est presque jusqu'au bout bercé de l'illusion que le général pouvait être l'homme providentiel qui "restaurerait la monarchie" (ce qui signifiait bien sûr pour lui un retour à la royauté).

Je ressens pour ma part dans cette réplique une intention malicieuse du général, jouant sur les mots en omettant volontairement de préciser le type de monarchie dont il s'agit (il n'évoque pas une royauté et encore moins celle de la branche orléaniste...).

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"On peut classer les gens en trois catégories (ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter)."

On a lu aussi que le fils du comte de Paris, Henri comte de Clermont qui avait servi comme officier sous contrat dans l'armée française sou le nom d'Orléans aurait pu faire un prétendant. Mais, toujours certains auteurs, de Gaulle s'étant renseigné sur lui avait estimé qu'il n'avait pas l'étoffe. Peut-être que certains peuvent donner des renseignements plus précis sur cette rumeur.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

J'ai toujours pensé que De Gaulle, qui n'était pas homme à négliger un soutien, avait prodigué une profession de foi royaliste au comte de Paris à Alger en 43, celui ci ayant là une certaine influence et De Gaulle se trouvant sur la corde raide face à Giraud et aux Américains.

J'ai vu un documentaire qui en faisait état - je ne me souviens plus lequel - citant même le comte de Paris qui estimait que De Gaulle l'avait berné, ce qui semble bien être le cas. Je crois me souvenir que De Gaulle avait renouvelé des sous-entendus prometteurs en 58, là aussi pour s'aider de son influence.

En somme, le prétendant au trône serait une des dupes - nombreuses, soyons honnêtes - de De Gaulle, qui n'a jamais franchement été royaliste, si ce n'est peut-être à l'adolescence, mais qui savait assez son histoire de France pour savoir tout ce que le pays devait à ses rois. (Son propre père était royaliste, sauf erreur de ma part.)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Je crois surtout que les relations entre le Général et le comte de Clermont ont connu deux périodes bien distinctes : une première de l'après-guerre jusqu'à 1964-1965, pendant laquelle les deux hommes se portèrent une certaine estime et à l'occasion de laquelle le général de Gaulle avait personnellement insisté pour que le comte Henri devienne membre à part entière des équipes diplomatiques de l'Elysée (en 1959) auprès de son proche conseiller Geoffroy de Courcel ; une seconde, après 1965, à l'ambiance plus électrique, où critiquant le "sectarisme politique" du gaullisme, le comte Henri s'était mis en retrait de l'exercice du pouvoir gaullien et s'était attiré, par là même, l'ire du Président de la République.

En tout cas, après-guerre, au moment de son mariage avec une duchesse (ou comtesse ?) allemande, de Gaulle dira des noces du comte Henri qu'elles sont un "grand événement national", consacrant le début d'une réconciliation franco-allemande.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Plutôt d'accord avec l'esprit général de ton message, Pierma : le comte Henri a été floué par le Général mais les sous-entendus ont été relativement loin (surtout après 1958), comprenant une intégration au sein des équipes diplomatiques de la France républicaine.


Henri de Gaulle était royaliste, en effet, voire même maurrassien (selon Eric Roussel) bien que cela se discute dans leur rapport à la religion. En tout cas, on sait qu'il avait des sympathies pour l'Action française mais qu'il sut aussi s'en dissocier politiquement, défendant clairement ses positions dreyfusardes puis quittant l'Action française après les condamnations papales de l'entre-deux-guerres !

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)