Qu'elle étaient les conditions pour que les étrangers puissent passer le mur de Berlin ?

Il me semble qu'il suffisait que les papiers soient en règle pour la RFA pour qu'ils le soient pour traverser la RDA vers Berlin-Ouest, via deux ou trois autoroutes autorisées. En tout cas, je suis allé en RFA avec ma carte d'identité (en temps que mineur accueilli par la famille d'un correspondant au printemps 1988) et la famille d'accueil a pu me faire traverser la RDA vers Berlin. Au retour, le garde-frontière, qui devait avoir 18 ans, refusait de nous laisser repartir car il me soupçonnait d'être un Est-Allemand en fuite. Tout ce que je comprenais était "Er ist Französich !" Puis j'ai demandé ce qui se passait (en français) et le douanier nous a laissé repartir de Berlin-Ouest.

Pour passer le mur à Berlin, les alliés passaient obligatoirement au check-point Charlie de la Kochstrasse. En revanche les Berlinois et les Allemands de l'est ainsi que les étrangers avaient un autre point de passage dont je ne me souviens pas du nom. Ils avaient aussi la possibilté d'utiliser le métro ou le chemin de fer et le controle des Vopos se faisait au débarquement.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

J'ai eu moi-même à traverser check-point Charlie (en novembre 84) et passer une journée à Berlin-est, alors que j'étais militaire, et cette journée est restée à tout jamais dans mon souvenir comme une expérience vraiment marquante.

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“Etudie, non pour savoir plus, mais pour savoir mieux. ”
Sénèque

Je suis passé à Check Point Charlie en août 75; hormis une fouille poussée de la voiture et le change obligatoire de marks ouest en mark est, rien de particulier. Le passage au travers de la RFA vers Berlin était plus croquignolet. Je venais de Bavière et le poste frontière était du côté de Hof. Un Vopo vous prenait votre passeport, et après avoir longuement vérifié la correspondance entre la photo et votre visage vous demandait "Haben Sie Waffen", avez vous des armes. Ensuite, il déposait votre passeport sur une sorte de tapis roulant qui allait jusqu'au poste de douane. Ensuite, on vous remettait un papier qui vous indiquait l'interdiction formelle de quitter l'autoroute pour quelque raison que ce soit. Vous pouviez ensuite prendre l'autoroute où il fallait faire très attention aux nids de poule. J'avais remarqué que les contrôles étaient plus long pour les Berlinois de l'ouest.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je suis moi aussi passé par Checkpoint Charlie plusieurs fois. Lors d'un de ces voyages (en voiture) je suis rentré en passant par l'autoroute menant à Hambourg. Je me suis arrêté une petite heure sur une aire de repos... où j'ai été réveillé par les gardes-frontières : la police est-allemande avait calculé mon temps de trajet théorique et, ne me voyant pas sortir de l'autoroute à l'heure prévue, était partie à ma recherche... au cas où je me serais infiltré en RDA !
J'avais déjà eu des problèmes à Berlin avec un officier de surveillance soviétique parce que, dans un grand magasin, j'avais demandé un échantillon de chaque pièce (en aluminium) est-allemande, à l'intention d'un ami collectionneur. Je ne m'en étais tiré qu'en signant une déclaration sur l'honneur que je ne voulais pas conspirer contre la monnaie est-allemande..;

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Donc si j'ai bien comprit pour aller de Berlin-ouest à Berlin-est il faut un passeport en règle et payer une taxe

Je n'ai jamais payé de taxe mais cela dépendait peut-être de l'époque (et en plus je passais sous couvert des Américains).

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Léon Tolstoï.

Ce n'était pas une taxe à proprement parler, vous étiez obligé de changer une somme dont le minimum était de 10 Marks au taux de 1 pour 1, et comme il était interdit de réexporter les marks est, c'était tout benef pour la RDA. Il fallait changer le somme minimum, car tout le monde à l'est prenait les marks ouest à un meilleur taux. Evidemment, pour changer avec des gens de l'est, il valait mieux parler allemand.

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Ah ! ça, exact. Mais de toute façon j'avais changé plus que le minimum à chaque fois. L'essence n'était pas gratuite !

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C'est quand ils ont enlevé les barbelées à la frontière entre la RDA et la RFA ?

En 1990, trois mois avant la réunification. Mais la frontière intérieure (Innerdeutsche Grenze), était déjà tombée, les armements et les mines retirés.

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La RDA n'avait pas les moyens d'entretenir ses routes ?

La RDA, dont les citoyens n'empruntaient guère les autoroutes menant à l'ouest (et pour cause !), les négligeait volontairement. De même, le métro aérien, appartenant à l'Est, passait au dessus de certaines rues de Berlin-Ouest sur des ponts volontairement laissés sans entretien et d'où la pluie tombait abondamment, inondant lesdites rues au grand dam des automobilistes berlinois de l'ouest.
Il y avait ainsi une foule de petites vexations infligées par l'un et l'autre camp à l'adversaire, souvent à des fins de propagande, comme la tour de TV de Berlin-Ouest construite de manière à arroser généreusement l'Est avec les images de la douceur de vivre à l'Ouest.

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Il y avait une différence énorme entre les deux Berlin, a l'ouest une ville moderne où toute trace de la guerre avait été effacée, alors que sur pas mal de maisons de l'est on voyait les traces de balles et les trous d'obus avaient été sommairement rebouchés. On avait une petite idée de ce qu'était le Berlin d'avant guerre, ce qui n'était pas possible à l'ouest. Bon, on rigolait plus à l'ouest, mais c'est une autre histoire

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