Je ne comprends pas le positionnement sociologique et et idéologique du parti libéral allemand FDP.

En effet, ce parti est attaché à l'économie de marché, à une fiscalité faible et aux libertés fondamentales. Il trouve ses (rares) électeurs et militants dans les classes supérieures (cadres et professions libérales).

Or ce parti "bourgeois" a coopéré avec les socialistes de 1969 à 1982. Pourquoi ? Comment ?

La conception des alliances politiques n'est pas du tout la même qu'en France. Imaginez vous une alliance PS-UMP pour gouverner le pays ? Non, bien sur, alors qu'un gouvernement CDU-SPD ne choque personne. Le système électoral y est certainement pour beaucoup, obtenir une majorité absolue au Bundestag est chose rare.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Exact. Il faut tenir compte du fédéralisme de l'Allemagne, et d'une culture bien différente. L'Allemagne fonctionne plus par grandes coalitions que par le traditionnel binôme opposition-majorité.

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

Je prends note de ces deux réponses qui me conduisent à reposer mes questions : l'Allemagne est différente de la France ce que je perçois bien. Mais pourquoi ? Et comment ? Impact du nazisme ? De Weimar ? Du protestantisme ? En quoi le fédéralisme rapprocherait il la droite bourgeoise et libérale de la gauche socialiste ?

L'Allemagne vientdu Saint Empire, autrement dit elle a longtemps été partagée en centaines de micro-états, principautés, villes libres, au milieu de royaumes plus grands : Bavière, justement, Saxe, Prusse (elle-même composée de plusieurs parties séparées.)

Encore aujourd'hui, par exemple, Hambourg a conservé son statut de ville libre hanséatique, et forme un Land à elle toute seule : Freie Hansestadt Hambourg. (Heu, je me demande si elle n'a pas fusionné avec son arrière pays, la vallée de l'Elbe, dont elle était coupée par le mur ?)

Napoléon a réduit à environ 300 le nombre de ces entités, mais c'est Bismarck qui a réussi à les regrouper en faisant renaître l'empire en 1871, avec leur accord.

Le peuple et la langue allemandes ont existé des siècles avant la naissance d'un état allemand, qui n'a jamais été centralisé, sauf pendant les 12 années de fer du nazisme.

Conséquence : les particularismes locaux sont légions dans les Länder, très autonomes sur beaucoup de sujet (l'éducation, typiquement, sauf peut-être pour les programmes, et encore....) Il faut sortir de nos schémas français pour se représenter une réalité totalement "décentralisée" pour nous : ils n'ont jamais, ou presque, été centralisés.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Hambourg n'avait pas de frontière avec le mur. Citons aussi la ville état de Brême (Freie Hansestadt Bremen), qui est aussi très minuscule.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

ça signife que le Land de Hambourg se limite toujours à la ville ? (Mes excuses pour le hors période...)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

je voudrais qu'on débatte de ma question : pour quels motis et à quelles conditions le SPD et le FDP ont ils pu s'allier. Si cela a un point commun avec le fédéralisme (ou avec le fait que Breme est un petit Land), merci de me l'expliquer.

Pas le temps de développer mais à mon avis cela n'a rien à voir avec le vrai faux fédéralisme allemand mais plus avec les spécificités du système des partis depuis le IIe Reich qui fait que LA FDP est l'héritière du courant libéral de gauche ( anti bismarckiens) qui s'est séparé des libéraux de droite( pro Bismarck) avant 1870.

Si j'ai le temps j'ouvrirai un fil dans la section d'histoire politique.

NB : les partis allemands sont féminins ("Die Partei")

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

J'ai ouvert un fil dans la section d'histoire politique qui propose une vision d'ensemble du libéralisme allemand de 1860 à 1991 (je tiens à respecter la charte ). Il me semble répondre (peut être imparfaitement) aux questions du camarade Jérôme qui doivent être replacées dans le temps long.

Sinon, pour les germanistes, il y a ce bon résumé:

http://www.bpb.de/politik/grundfragen/p ... chte?p=all

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Un grand merci pour cet aperçu, Jean-Marc.

Cordialement et avec estime, Paul.