Wiki a écrit :
Le 22 janvier, le juge Zollinger délivre trois mandats d'arrêt internationaux contre le général Oufkir, le commandant Dlimi et "le nommé Larbi Chtouki". L'embargo des armes à destination d'Israël est plus tardif, c'est une décision prise au moment de la guerre des Six Jours, De Gaulle n'ayant pas apprécié que Israël déclare la guerre contrairement à son avis.
Merci à vous de combler mes blancs.
De mon côté, j'ai fait des recherches. En Israël, Meir Amit est directeur général du Mossad.
Histoire secrète du Mossad a écrit :
… une opposition réduite mais déterminée avait survécu au Maroc, dirigée par M. Ben Barka … à plusieurs reprises la police royale avait failli le capturer … l'ancien enseignant charismatique s'était enfui en Europe … par deux fois son mouvement de résistance fut près de réussir un attentat à la bombe … Hassan le fit comdamner à mort par contumace. Ben Barka riposta en ordonnant de nouveaux attentats contre le roi...
Mai 1965 : Hassan II prie le Mossad de l'aider à résoudre le problème. Le dossier échoit à David Kimche qui se rend à Londres, en "vacances". Kimche se rend ensuite à Rome avec cette fois un faux passeport britannique et un visa marocain. De Rome, bond au Maroc où il est accueilli par Oufkir.
Citer :
Le même soir Oufkir lui annonce qu'Hassan II veut la tête de Barka, Kimche rétorque qu'une telle décision n'est pas de son ressort, Oufkir doit aller à Tel Aviv. Meir Amit les retrouve dans une planque et confie à Kimche qu'il "n'est pas emballé par l'idée de se charger du sale boulot d'Oufkir" et insiste pour que la participation "se limite aux travaux d'approche"...
Sans avertir Amit, Oufkir avait déjà conclu un accord avec une faction du SDECE pour l'assassinat de Barka si on pouvait le persuader de quitter sa villa genèvoise pour se rendre en France...
De son côté Amit a le feu vert d'Eshkol. On se met au travail. Un katsa noir infiltre l'entourage de Barka et annonce au bout de quelques mois qu'il connait en France un riche sympathisant français...
26/10/65 : Oufkir reçoit du Mossad un message codé ; Barka va se rendre en France.
Oufkir part avec une équipe d'agents et est reçu par son contact au SDECE. L'espion du Mossad qui avait accompagné Barka jusqu'à Paris est shunté de cette entrevue.
Citer :
Il appelle Kimche qui en réfère à Amit qui décide "qu'il se préparait quelque chose de vilain et qu'on avait intérêt à rester à l'écart...
Le lendemain soir, à la sortie d'un restaurant connu, Barka est empoigné et jeté dans une camionnette du SDECE, direction Fontenay-le-Vicomte. Si Oufkir supervise, c'est Dmili qui se salit les mains.
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... A l'aube Barka est exécuté, son cadavre photographié, enterré provisoirement dans le jardin et Oufkir regagne le Maroc avec la pellicule... de Gaulle ordonna une enquête approfondie qui déboucha sur une purge massive du SDECE. On évita de mentionner le Mossad … Il /de Gaulle/ déclara à des proches qu'il était formellement convaincu de la participation des espions israëliens … seuls à pouvoir manifester un tel mépris des lois internationales … Les bonnes relations franco-israëlienne de 1956 (opération de Suez) n'étaient qu'un souvenir. De Gaulle ordonna la suspension de toutes les livraisons d'armes à l'Etat hébreu ainsi que toute coopération en matière de renseignement... Le gouvernement Eshkol... prit de la distance... Amit répéta que le rôle n'avait été que marginal... fourniture de quelques passeports, location de voitures... il fut mis à mal par son prédécesseur... Une commission d'enquête fut créée dirigée par le ministre des Affaires étrangères, G. Meir ; la conclusion en fut que Amit devait démissionner ainsi que le gouvernement Eshkol...
A noter que le Mossad par l'intermédiaire de M. Maurice avait une nouvelle mission parisienne : une "approche froide" (recrutement d'un informateur non juif) d'une personne ayant toutes approches facilitées au sein du Ritz, ce fut Henri Paul... ceci aboutira en 1999 après un long procès criminel à Londres à la culpabilité d'Aitken : un plus pour le Mossad. Mais Henri Paul n'avait pu supporter la "pression"...