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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Le PC a voulu éviter le gouvernement centriste socialiste du président Poher
En favorisant indirectement le candidat de la droite, il ouvrait la porte à l'Union de la Gauche

Poher était centriste (MRP) et en aucun cas socialiste.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Eh oui. Poher était grosso modo sur la même ligne que Lecanuet ou Bayrou et donc bien plus libéral que le parti gaulliste des années 1960-70

C'est à se demander si Mai 68 ne creuse pas la tombe de la gauche, les électeurs ayant en 69 une frousse rétrospective, transformant l'essai des Législatives 68 !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Je ne suis pas d'accord. Certes, 1968-1969 sont des années de ressac électoral. Mais 1968 prépare le triomphe idéologique de la gauche sociale-démocrate et libertaire qui domine depuis les scènes politique, médiatique et intellectuelle françaises. Cela a conduit, dès 1969, un Chaban premier ministère à vouloir réaliser le programme du centre-gauche pour éviter l'union des gauches, et dans les années 1970 un Giscard président à vouloir vider le programme de l'union de la gauche d'une partie de son contenu pour détourner une partie de l'électorat des partis de gauche. Peine perdue dans les 2 cas qui n'a fait que préparer et légitimer le triomphe politique de la gauche qui n'avait besoin que du dégonflement du parti communiste pour réunir une majorité.

Cette situation a duré jusqu'à ce que, depuis une dizaine d'années, une certaine droite engage le combat sur ce terrainidéologique. C'est d'ailleurs ce qu'un Valls, Cambadélis ou un Le Guen, experts ès-stratégie politique reconnaissent : la gauche est mal barrée politiquement et électoralement (le premier ayant dit, je crois, que la gauche peut mourir) parce que pour la première fois depuis très très très longtemps (depuis le 18ème siècle d'un certain point de vue), c'est la droite (et je ne parle pas de la droite orléaniste, du centre-droit) qui donne le la idéologique dominant en raisonnance avec la majorité l'opinion publique.

Je pense que vous avez raison l'un et l'autre : Bourbilly pour le court terme, et Scipio à moyen terme. (Je ne partage pas votre analyse sur la suprématie idéologique actuelle de la droite... Mais c'est hors limite chronologique.)

Pour mesurer ce que vous appelez le ressac de la gauche après mai 68, il suffit de comparer les résultats des élections de 1967 avec celle de 1968 :
Législative 67 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_fran%C3%A7aises_de_1967
Législative 68 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_fran%C3%A7aises_de_1968
La droite passe ainsi de 293 à 394 députés et la gauche de 193 à 91.

En pourcentage des voix, la droite passe de 50 à 58%.

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Le gouvernement socialiste centriste était la règle sous la IVeme république aprés l'éviction des communistes par Paul Ramadier(1947)
Sous la Veme il semble incongru et pourtant on en aurait besoin

Pas de commentaires sur la situation actuelle. Respectez la limite chronologique. Elgor

Permettez moi cher Bourbilly d'écarter le mot de frousse. C'est d'abord un terme connoté, une expression de l'extreme gauche pour ridiculiser la droite et moquer ses valeurs (Honneur, patrie, ...). C'est ensuite une simplification. Les électeurs des années 1960-70 étaient bien conscients de vivre la fin d'un monde, ce que nombre d'entre eux n'appréciaient pas (voyez le phénomène poujadiste dès 1956) et ils voyaient dans le gaullisme une protection et une façon de moderniser l'économie sans changer l'âme du pays.

J'ai lu que Glucksmann n'etait pas éloigné de cette analyse quand il expliquait que mai 68 marquait la mort de la société paysanne française, enracinée et sûre d'elle, et marquait la naissance d'une société angoissée et déracinée (je n'ai noté les termes exacts). Nous nous éloignons du sujet. Pardonnez moi chers amis ce HS.

L'âme du pays... Si Mai 68 a si bien marché dans un premier temps, avec une adhésion populaire certaine, c'est en partie parce que beaucoup de Français ne supportaient plus des règles de fonctionnement hiérarchiques d'un autre âge, sans parler de l'évolution des moeurs qu'une partie de la société se refusait à accepter.

Il faudra qu'on ouvre un jour un sujet "pourquoi Mai 68 ?" histoire de vider la querelle.

Je rigole, en pensant à deux de mes nièces - à la trentaine solide - qui sont venues me demander de confirmer que cette histoire de "pépère et mémère" (mes parents) mariés à 25 ans - en 1959 - sans s'être jamais touchés, c'était bien du flan ? C'est ce qu'ils prétendaient mais bien entendu ils n'en faisaient pas moins, n'est-ce pas ? Elles m'ont écouté avec des yeux ronds, avant d'aller, encore un peu incrédules, poser franchement la question aux intéressés, un peu embarrassés pour expliquer ces moeurs moyenâgeuses...

Oui, ce que mes enfants n'imaginent pas, c'est l'avant 68.

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d'accord avec vous, cher Aigle
Attention toutefois à la démographie : les premiers enfants du baby boom arrivent à l'âge d'être électeurs en 69, ceux nés avant 48.
Les jeunes doivent plus pencher vers la gauche alors

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

Merci Dédé. Hé bien on ne part pas de rien.

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C était il y a 50 ans

https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html

Oui, j'étais alors en congé d'IPES, service militaire terminé depuis longtemps déjà, inscrit dans une université anglaise et assistant dans un établissement Londonien de l'East End....... Je voyais, sous mes yeux l'effondrement camouflé mais combien dévastateur d'un monde hautement industrialisé et riche qui atteignait le niveau de l'indigence désormais. Destruction manigancée par un monde de jeunes banquiers spéculateurs sans scrupules, sans honneur, sans morale (cela va de soi) et pour lesquels comptaient seuls les accomplissements immédiats des plaisirs les plus débridés : un quasi retour à l'époque des Barry Lyndon.....