A ma connaissance en Indochine meme, il y eu effectivement quelque cas de français comme Boudarel, qui par idéologie rallièrent le Viet Minh, mais en grand nombre ??? Je n'en suis pas sur.
Pour Boudarel notons aussi que le terme de "soldat" est un peu hatif, d'aprés lui meme, en effet il fut plus "Kapo" de camp que soldat "blanc" rallié aux Viet-minh :
Citer :
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Il n'était pas un soldat. Il n'était pas de ces soldats français qui avaient déserté pour se mettre au service du Viêt-minh. Il n'était pas un des soldats blancs d'Hô Chi Minh. Boudarel ne s'est jamais battu. Il était un fonctionnaire du régime. Il n'a pas pris les armes contre l'armée française. Il n'a même jamais levé la main contre un soldat français lors de combat armés. Il n'a cessé de le dire pour sa défense.....
Il y eu sans doute un peu plus d'Allemands engagés dans la légion étrangère, soldats perdus ou idéologiquement trop marqués, qui continuèrent leur guerre personnel, contre ceux qu'ils voyaient comme les liquidateurs de leur pays ou de leur propre idéologie (?)..
(La légion aprés avoir été "Russe" aprés 1017 puis "Espagnol "aprés 1936 était devenu en grande parti "Allemande" en 1945 et un peu "hongroise" 1954 à la fin de l'Indochine).
Mais un bien plus grand nombre de ces allemands, firent une guerre héroique pour la France, notons le quand meme.
Par contre il ne faut pas oublier "l'activisme" du parti communiste dont certaines cellules allèrent bien au-delà de la simple contestation politique d'opinion et de manifestation.
Il y eu des sabotages en grand nombre sur les docks et ailleurs (munitions trafiqués, armes mis hors d'usage qui explosaient à l'usage etc...) et meme des actes de guerres et des morts comme lors de la nuit du 2 au 3 décembre 1947 :
"...à la suite du sabotage d'une voie ferrée par un commando de la cellule communiste d’Arras, l'express Paris-Lille déraille, faisant 16 morts et 30 blessés..."Cela découlait directement ou indirectement (?) des mots d'ordres des responsables du parti :
"...Pendant ce temps à l’Assemblée Nationale les députés communistes exigent que " la collecte publique de sang " ne soit jamais destinée aux blessés d’Indochine " qui peuvent crever ".A Noël un député suggère à l’Assemblée Nationale qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’extrême orient. Une député du PCF s’exclame : "le seul cadeau qu’ils méritent c’est douze balles dans la peau !.."
Notons que pour ces hommes là, il y eu une loi d'amnistie en ou plutot un amendement complément à une loi d'amnistie :
En 1966 est voté une loi d'amnistie concernant la guerre d'Algérie et le parti communiste fait voter (avec l'accord des gaullistes au pouvoir) une loi d'amnistie qui couvre les crimes ou délits "commis en liaison avec les évènements consécutifs à l'insurrection vietnamienne".
Pour etre juste et complet et voir tous les points de vue j'ai trouvé cette BD ou les auteurs semblent plus compréhensifs envers les français passés au Viet-Minh, ils ne sont plus là les soldats conscients d'une idéologie, mais des soldats paumés, des hommes plus ou moins perdus :
http://www.bdselection.com/php/chroniqu ... Annam.htmlCiter :
Il est des sujets que l'Histoire officielle a du mal à aborder.
Celui qui concerne les "ralliés" français aux troupes du Viêt Minh pendant la guerre d'Indochine en est un.
Beaucoup de soldats présents en Indochine avaient pris pour la première fois les armes dans le maquis pendant la deuxième guerre mondiale. Combattants de la liberté, ils se retrouvent tout à coup dans la peau de l'oppresseur honnis. Ce qu'ils vivent, ce qu'ils voient met gravement à mal leur sens de la morale. Rallier les troupes de rebelles devient alors la seule issue, un moindre mal. Le Viêt Minh n'est pas plus vertueux que les forces française, mais sa cause est juste, et pour ces hommes, ce paramètre est essentiel....
Avec "les Oubliés d'Annam", nous plongeons au coeur de l'enfer. Lax et Giroud nous transportent avec talent dans la peau de ces hommes de bien un peu paumés qui ont perdu leur âme dans cette guerre du bout du monde, en s'appuyant sur un thriller historique superbement bien orchestré.
Une histoire magistrale, à lire pour comprendre que les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles paraissent et que la guerre est définitivement une sacré horreur, même si elle est parfois inévitable...
Personnellement je ne pense pas que les hommes comme Boudarel était des "soldats perdus" des "paumés" c'est un peu facile, je pense que c'était des gens en accord avec leur idéologie de l'époque et qui ont poussés leur logique juqu'au bout, et qui revendiquaient clairement leur acte de manière consciente.