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Message Publié : 17 Fév 2018 17:25 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Bonjour

En parcourant Wikipedia je suis tombé sur un article concernant l'Allocation Adulte Handicapé. (AAH)
D'après ce qui est écrit, "lors de sa mise en place en 1975 l'AAH concernait 100 000 bénéficiaires. Vingt ans plus tard, en 1995, elle est versée à 500 000 personnes".
Et d'après le diagramme de Wikipedia le nombre de bénéficiaire était de 964 000 en 2012.
Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Allocatio ... cap%C3%A9s

Comment expliquer une telle augmentation alors que les progrès de la médecine auraient du entrainer une baisse du nombre d'handicapés ?
A moins que les conditions de travail ne se soient détériorées (burn-out, stress) ce qui aurait conduit à une augmentation du nombre d'handicapés ????
(il y a beaucoup d'handicapés psychiques)
Enfin cette augmentation a t-elle eu aussi lieu dans les autres pays ?
(il me semble que c'est le cas pour les Etats-Unis)

Si vous avez des réponses, merci de vos contributions

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

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Message Publié : 17 Fév 2018 17:50 
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Pouzet a écrit :
(il y a beaucoup d'handicapés psychiques)

Vous mettez le doigt sur le point principal. L'AAH est systématiquement accordée aux jeunes (et moins jeunes) qui connaissent des problèmes psychologiques handicapants. A mon avis cela ne se pratiquait pas dans les années 60, où on reconnaissait à peine la dépression comme une maladie.

Il y a aussi les troubles musculo-squelettiques qui peuvent être handicapants, et qui sont désormais beaucoup mieux pris en compte par les médecins du travail.

Citer :
Enfin cette augmentation a t-elle eu aussi lieu dans les autres pays ?
(il me semble que c'est le cas pour les Etats-Unis)

J'ai entendu une fois aux infos que la Hollande connaissait un taux de chômage très bas, mais avec un nombre énorme d'adultes classés en AAH. (ou l'équivalent local) En fait, il suffit d'en faire la demande, et ce statut est accordé sans même un examen médical. (J'imagine que ça joue le rôle d'un RSA mieux rémunéré...)

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Message Publié : 18 Fév 2018 15:48 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Il y a plusieurs facteurs qui expliquent cette hausse :
- comme l'évoque Pierma, la définition de l'invalidité a varié avec le temps pour s'étendre à de nouvelles pathologies et donc intégrer aujourd'hui des personnes qui n'auraient pas été considérés invalides il y a quelques décennies;
- le recul de l'âge de la retraite (puisque les pensions d'invalidité ne concernent que les personnes en âge de travailler) ; avec une retraite à 60 ans, les invalides sortent des statistiques (pour des compléments de retraites) alors que, avec une retraite à 62 ans, 63 ans, etc. ils y restent quelques années de plus;
- et, contrairement à ce que vous évoquez, les progrès de la médecine eux-mêmes : certains invalides actuels auraient eu une vie beaucoup plus courte, voire seraient décédés, suite aux accidents dont ils sont victimes ; aujourd'hui, la médecine sauve plus de vie mais donc contribue à l'augmentation du nombre d'invalides.


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Message Publié : 18 Fév 2018 18:15 
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Il semble que l'on oublie quelques évidences ... Par exemple, les accidents du travail ont notablement diminués... Mais, les accidents de circulation sont devenus de gros pourvoyeurs des centres de rééducations. Ensuite, avant l'invention des antibiotiques, une main coupée pouvait signifier une mort horrible dans des délais assez brefs à cause de la gangrène. Maintenant, on y survit très bien. Tant que le staphylocoque doré multirésistant ne s'en mêle pas.

Ensuite, la drée de la vie augmente, mais la durée de vie en bonne santé augmente un peu moins vite

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Message Publié : 19 Fév 2018 0:20 
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Pierre de L'Estoile
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La fréquence des accidents du travail a diminué de même que celle des accidents de la route. Il devrait en résulter un moindre nombre de personnes handicapées à la suite d'un accident. Les progrès de la médecine font certes que des personnes qui autrefois seraient décédées, aujourd'hui survivent en restant toutefois handicapées. Mais je ne pense pas que le nombre des personnes souffrant d'un handicap ait été multiplié par dix depuis 1975. Plus probablement, la multiplication par dix du nombre des allocataires s'explique d'abord par une reconnaissance de plus en plus large de handicaps de toutes sortes, notamment des handicaps mentaux ou psychiques. Doit aussi jouer une meilleure information sur les aides publiques et une plus grande propension que jadis à les solliciter. Car peuvent donner droit à l'allocation des handicaps très légers. Aussi l'augmentation du nombre des personnes percevant une aide publique en raison d'un handicap ne permet-elle pas de conclure à une augmentation du nombre des invalides au sens commun du terme. La question mériterait une recherche approfondie de données statistiques précises.


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Message Publié : 19 Fév 2018 14:15 
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Barbetorte a écrit :
La fréquence des accidents du travail a diminué de même que celle des accidents de la route.


Vous devriez vous renseigner sur les statistiques exactes, en ce qui concerne les accidents de la route. Le nombre de tués à diminué, pour diverses raisons, mais le nombre d'accidents stagne depuis quelques années. Autant d'accidents, mais moins de morts = > plus de blessés, et donc plus d'handicapés provisoires ou définitifs. En fait, des blessures qui étaient mortelles, ne le sont plus si les secours interviennent à temps. Et c'est quelque chose que l'on apprend en cours de secourismes : il faut faire intervenir les secours le plus vite possible. D'ailleurs, dans la communication actuelle sur la limitation à 80 km/h, il y a bien ce discours; on cherche à diminuer les conséquences des accidents, pas le nombre d'accidents. [Petite remarque du modérateur que je suis, j'ai longtemps hésité à introduire cette remarque, la modération ne tolérera pas de critique de la décision politique prise ou de sa pertinence, cet exemple servant juste à éclairer la différence entre la morbidité et l'accidentologie.]

C'est aussi le cas pour les "crises cardiaques", donc les maladies cardio-vasculaires ou les accidents vasculaire cérébral.

La mortalité dans le cas des premiers est passée de 8,8% à 4,4% pour la phase aiguë (la crise cardiaque), grâce à une amélioration notable de la chaine des secours. Si on améliore la formation des prises en charges, le taux de survie à la phase aiguë pourrait passer de 2% à 20% ... Quand à l'AVC, il est, en France, la première cause d'handicap acquis. 25% des actifs faisant un AVC pourront retravailler un jour. Mais, une prise en charge rapide permet d'augmenter le taux de survie, et le taux de guérison. Mais, entre les 2, le taux du nombre d'handicapés augmentera ...

Vous avez raison sur le point qu'on reconnait plus facilement certains handicaps qui étaient jugés peu pénalisants. Il y a aussi le fait que certains métiers disparaissent, des métiers qui pouvaient être assurés par des personnes qui avaient des handicaps légers. Or, ceux qui les assuraient ne peuvent pas se reconvertir, donc le système préfère reconnaitre leur handicap pour une meilleure prise en charge par la société. Il y a une autre raison, la reconnaissance de l'handicap augmentant, un certain nombre d'handicapés "légers" préfèrent entrer dans ce système et percevoir des aides. Alors qu'à d'autres époques, on préférait tout faire pour être dans la normalité.

De plus, l'espérance de vie augmentant, le nombre d'handicapés augmente de manière assez automatique.

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Message Publié : 19 Fév 2018 17:05 
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Concernant les accidents de la route, les spécialistes de la prévention routière constatent effectivement que si le nombre d'accidents de la route a diminué de façon spectaculaire en 30 ans (On partait de 16000 morts en 75, et à mon avis on a atteint depuis quelques années une asymptote basse) en revanche il paraît plus difficile de réduire dans les mêmes proportions le nombre de blessés, et donc de handicapés.

C'est assez logique : vitesse réduite et surtout sécurité intégrée dans la conception des voitures, et un accident fait 3 blessés graves là où auparavant il y aurait eu 3 morts. (aucune voiture des années 90 ne passerait aujourd'hui les tests de sécurité européens.)

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Message Publié : 19 Fév 2018 23:23 
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Pierre de L'Estoile
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Pierma a écrit :
C'est assez logique : vitesse réduite et surtout sécurité intégrée dans la conception des voitures, et un accident fait 3 blessés graves là où auparavant il y aurait eu 3 morts. (aucune voiture des années 90 ne passerait aujourd'hui les tests de sécurité européens.)
C'est vrai mais il faut poursuivre le raisonnement. Certains, qui auparavant auraient été tués, sont sauvés mais au prix de blessures graves qui laissent des séquelles. D'autres, qui auraient été gravement blessés, ne le sont plus que légèrement, d'autres encore, qui auraient été gravement blessés ne le sont que légèrement et, enfin, des accidents qui se seraient produits sont évités à temps.

La question porte sur une période commençant en 1975. Depuis cette date on constate une forte baisse de la fréquence des accidents de la route. La mortalité a baissé, et aussi la fréquence des accidents corporels graves. Pour la période 1996 – 2011, j'ai trouvé les données suivantes :

1996
Accidents corporels : 125 406
Blessés graves : 36 204
Décès : 8 540.

2011
Accidents corporels : 65 024
Blessés graves : 29 679
Décès : 3 963

L'évolution est donc, entre 1996 et 2011 :
Accidents corporels : - 46%
Blessés graves : - 18%
Décès : - 54%

Le nombre des blessés graves a certes beaucoup moins diminué que celui des décédés, mais il a tout de même baissé significativement.

Toutes causes confondues, y a-t-il plus ou moins d'invalides aujourd'hui qu'en 1975 ? Si par invalides on entend les paralysés, les aveugles, les sourds et muets, les trisomiques 21 ... je n'en sais rien mais je ne crois pas qu'il y en ait dix fois plus qu'il y a quarante ans. Si le nombre des bénéficiaires des allocations aux adultes handicapés a été multiplié par dix, la raison principale en est que les critères selon lesquels ont reconnaît un handicap ont été considérablement élargis. C'est que l'Etat-providence est de plus en plus protecteur. Cela se manifeste au travers de divers dispositifs d'assistance parmi lesquels on peut relever RMI créé dans les années 1980 ou le droit au logement opposable institué dans les années 2000.


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Message Publié : 19 Fév 2018 23:50 
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Barbetorte a écrit :
Si le nombre des bénéficiaires des allocations aux adultes handicapés a été multiplié par dix, la raison principale en est que les critères selon lesquels ont reconnaît un handicap ont été considérablement élargis.

Entièrement d'accord.

Merci pour vos stats très intéressantes. (Impressionnant, le nombre de tués sur la roue divisé par 2 !)

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Message Publié : 20 Fév 2018 0:12 
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Barbetorte a écrit :
Toutes causes confondues, y a-t-il plus ou moins d'invalides aujourd'hui qu'en 1975 ? Si par invalides on entend les paralysés, les aveugles, les sourds et muets, les trisomiques 21 ... je n'en sais rien mais je ne crois pas qu'il y en ait dix fois plus qu'il y a quarante ans. Si le nombre des bénéficiaires des allocations aux adultes handicapés a été multiplié par dix, la raison principale en est que les critères selon lesquels ont reconnaît un handicap ont été considérablement élargis. C'est que l'Etat-providence est de plus en plus protecteur. Cela se manifeste au travers de divers dispositifs d'assistance parmi lesquels on peut relever RMI créé dans les années 1980 ou le droit au logement opposable institué dans les années 2000.


Vous oubliez quand même un paramètre ... Si l'espérance de vie d'un grand handicapé est inférieure à celle de la moyenne de la population, elle a quand même augmentée lors de ces dernières décennies. Ce qui en augmente sensiblement le nombre moyen dans la population.

En fait, vivre avec un gros handicap n'est pas facile, on a même une espèce de double peine. D'abord, on vit moins longtemps que la moyenne de la population : Facteurs pronostiques et niveau de la mortalité à terme après une tétraplégie traumatique.

Citer :
Cette étude montre donc que la surmortalité des blessés médullaires est très importante, même à distance de l’accident, puisqu’elle est plus de deux fois supérieure au niveau français. Cette mortalité importante provoque une perte d’espérance de plus de 15 ans pour les personnes les plus jeunes, pour une population qui a une tétraplégie stabilisée. Bien que les comparaisons ne soient pas toujours aisées, ces résultats sont proches de ceux trouvés dans la littérature.
Les facteurs pronostiques ont été étudiés en fonction des différent es sphères. Le premier constat qui peut être fait est qu’aucun élément ne ressort particulièrement pour expliquer le risque de décéder (les risques de surmortalité ne sont pas significativement différents entre eux), en dehors de l’âge. Cette étude montre aussi l’importance de la prise en compte des éléments contextuels qui ont un pouvoir explicatif sur la surmortalité des BMT.
Cette recherche montre aussi l’importance de la prise en compte des éléments fonctionnels, car dans les modèles, ils conservent toujours un lien fort avec le risque de décéder. Il est donc important dans les études sur la mortalité de les prendre en considération lorsqu’on travaille sur des populations spécifiques, car au final ce sont eux qui sont les plus sensibles au risque de décéder


Mais, la situation "s'améliore" : Portrait chiffré des blessés médullaires

Citer :
À 20 ans, l’espérance de vie “restante” est de 45 années pour un tétraplégique alors qu’elle atteint 60 ans pour l’ensemble de la population.
Avant les années 70, les complications urinaires constituaient la cause de décès la plus import a n t e : l ’ a t t e i n t e m é d u l l a i r e provoque en effet un blocage des reins et de la vessie qui entraînait rapidement une septicémie.
La pose de sonde urinaire et les traitements médicamenteux ont permis de faire baisser cette mortalité et les complications respiratoires (infections, insuffisances, etc.) sont devenues la première cause de la mortalité chez les blessés médullaires.


Après, il y a ce qu'on pourrait nommer "la double peine", les paraplégiques ont du mal à se mettre en couple, mais aussi à y rester : Les conséquences d’une tétraplégie traumatique sur la mise en couple.

Citer :
On constate qu’une partie très importante de la population est exclue du marché matrimonial à la suite d’une tétraplégie. Cependant, les éléments cliniques et fonctionnels ne sont pas les facteurs les plus importants sur la probabilité de connaître une union après l’accident. On remarque en revanche que les éléments socio-environnementaux sont en lien avec la situation matrimoniale. Il semblerait que le réseau familial soit un obstacle à l’union.
Ce constat peut donc ouvrir la réflexion sur la notion de support social qui est uniquement étudié d’un point de vue positif pour l’individu alors que cette étude nuance ce propos.


Or, les célibataires ont aussi une espérance de vie inférieure à la moyenne des français ...

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Message Publié : 22 Fév 2018 18:45 
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Thucydide
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Bonjour à tous,

Si je peux me permettre,une petite explication sur l'explosion du nombre d'invalides en Belgique :

Le motif primaire.

Le motif était tout simple : on avait énormément de chômeurs mais très peu d'invalides par rapport çà la moyenne européenne.

Or les "chômeurs" sont des gens qui ne trouvent pas d'emploi... et donc d'une façon ou d'une autre,c'est le "gouvernement" qui est en tort.
Tandis que les "invalides" sont des "malades" et les "malades"... c'est la faute à personne ...

Le motif secondaire :

Ca c'est arrivé "après" ... et rien ne dit que c'était prévu "au départ" ... ni que ça va durer ainsi ...

En Belgique,les "chômeurs" sont en fin de compte payés par la Région.
Et les "Invalides" sont payés par l'ETAT... ce qui fait une sérieuse différence .... surtout pour la Wallonie qui sinon devrait imprimer des faux billets la nuit ....

Est ce que ça intéresse qq que j'explique "comment" ce miracle de transmutation a pu se faire ?


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Message Publié : 22 Fév 2018 19:41 
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Pierre de L'Estoile
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Très intéressant ce que vous dites cher Victory Nelson...
Il me semble aussi que le nombre d'invalides a beaucoup augmenté au Royaume-Uni depuis 35 ans ce qui expliquerait en partie le faible taux de chômage de ce pays....

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Message Publié : 23 Fév 2018 10:57 
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Il me semble que l'on glisse vers une critique politique et complotiste de notre société. Ce qui ne serait pas conforme à notre charte.

De plus, si on suit le raisonnement capillotracté des 2 derniers intervenants, il faudrait croire que les médecins, les partenaires sociaux et pas mal de monde seraient d'accord pour "transformer" les chômeurs "incurables, en handicapés. Or, il suffit d'ouvrir les yeux pour bien voir que le nombre de gens malades et handicapés que l'on croise dans la vie de tous les jours à bien augmenté. Il serait ensuite insultant et faire preuve de bien peu de compassion de considérer que les allocataires des pensions d'invalidités ne seraient en fait que des inadaptés sociaux ... on sait bien ce que cela a entraîné à d'autres époques avec des régimes qui tenaient des discours très proches de ceux que l'on voit se promener impunément sur certains réseaux sociaux. Un peu d'ouverture d'esprit devrait suffire pour les remettre à leur place : dans la corbeille de l'histoire !

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Message Publié : 23 Fév 2018 11:08 
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Il me semble que l'on ne tient pas compte d'un autre phénomène, certaines maladies "explosent", comme le diabète. Elles sont en partie causées par nos modes de vie actuels. Une nourriture trop riche, trop abondante par rapport à nos besoins réels. Or, plusieurs de ces maladies sont des maladies invalidantes. C'est effectivement le cas du diabète, mais aussi de la surcharge pondérale. La liste est longue.

Je vois pas mal de collèges qui arrivés à 50-60 ans rencontrent de plus en plus de difficultés. Certains d'entre eux sont à la limite du handicap, mais souvent ils refusent d'être classés comme tels. Incidemment, nous avons eu un drôle de débat dans mon entreprise (EdF). Nos instances dirigeantes (internes à l'entreprise) trouvent que l'on n'embauche pas assez d'handicapés. Et oui, si on n'atteint pas un certain seuil, on paye des pénalités. Ce qui finance le secteur, car l'argent va aux instituts qui aident les handicapés. La réponse des gens du "bas", donc des opérationnels est qu'il est très difficile de recruter des handicapés. Il y a des raisons internes, mais on trouve toujours l'argent pour adapter un poste de travail, et certains aménagements sont obligatoires au yeux de la loi. Mais, la raison principale est que très peu d'handicapés se présentent pour occuper des emplois. Pire, on connait des gens au niveau de l'entreprise qui pourraient obtenir le statut d'handicapé (et les avantages qui en découlent) mais qui refusent pour des raisons qui leurs sont propres. Sans compter ceux que l'on embauche comme handicapés, et qui ne se déclarent plus comme tels comme ils doivent le faire régulièrement. Bref, EDF a des ses rangs un nombre conséquent d'handicapés, mais ceux-ci n'en ont pas le statuts car ils ne désirent pas être stigmatisés dans leur vie sociale (ils se considèrent parfaitement normaux) et donc EDF paye des pénalités alors qu'elle pourrait ne pas en payer. On a donc demander aux hiérarchiques de traquer les situations concernés et d'essayer d'obtenir des salariés qu'ils acceptent de se considérer comme des handicapés ...

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Message Publié : 23 Fév 2018 13:47 
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Pierre de L'Estoile
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Narduccio a écrit :
Or, il suffit d'ouvrir les yeux pour bien voir que le nombre de gens malades et handicapés que l'on croise dans la vie de tous les jours à bien augmenté
Non. Cela ne saute pas aux yeux.


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