calade a écrit :
Voilà la source qu il fallait pour répondre à mes interrogations initiales ! Un grand merci.
J'ai noté ceci
"Interrogé sur le passage très rapide d’une culture chrétienne sociale à des positions radicales, comme cela a été son cas et celui d’un certain nombre d’autres anciens militants de l’Ouest en 1967-1969, Jo Bourgeais [Maine-et-Loire, président national de la JAC au début des années 1960] rappelle que les manifestations agricoles de masse à l’Ouest de 1967-1968, très fortes, très violentes (Redon, Quimper...) ont joué un rôle dans cette radicalisation, de même, bien sûr, que Mai 68, surtout en Loire-Atlantique où l’ancien dirigeant jaciste Bernard Lambert [à l’Equipe nationale au milieu des années 1950] a joué un rôle de premier plan dans la « commune de Nantes ».
Mais il souligne aussi et surtout que « le passage de la critique sociale à la critique révolutionnaire n’a pas été individuel, mais totalement collectif. Les tendances à la surenchère dans la critique, à l’agressivité se sont auto-alimentées, cela a fait partie d’une démarche collective ». A la question de savoir si cette évolution a correspondu à une certaine fièvre, une certaine impatience, une certaine démangeaison, où on a l’impression de découvrir de nouveaux horizons, de détenir une nouvelle vérité, J. Bourgeais dit totalement reconnaître la situation qu’il a vécue."