Quelques petites précisions
ici sur le site Paris-Match de l'époque :
Citer :
Bientôt octogénaire, Charles de Gaulle s'est bel et bien retiré définitivement de la vie politique. Le 11 novembre 1969, il fait une excursion en Lorraine, décevant les anciens combattants qui l'espéraient à Colombey. Désormais «simple spectateur de la vie de la nation», comme l'écrit «Le Monde» en janvier 1970, il ne s'interdit néanmoins pas de voyager. En juin 1970, il met le cap sur l'Espagne. Des vacances, encore, mais marquées par une visite au général Franco. Un choix qui interpelle, alors que la France s'apprête à célébrer le trentième anniversaire de l'appel du 18 juin. Dans Match n°1102 du 19 juin 1970, Raymond Tournoux tente de répondre à la question : «De Gaulle en Espagne : pourquoi?» Après avoir rencontré le dictateur dans son palais madrilène, le Général confie : «Je voulais voir Franco avant de mourir.» Qu'importe si le Caudillo était rangé du côté de Hitler et Mussolini à l'heure où De Gaulle proclamait que «quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas». En 1936, le lieutenant-colonel De Gaulle ne souhaitait d'ailleurs pas la victoire des franquistes. Trente-quatre ans plus tard, il a atteint la «sérénité historique», écrit Raymond Tournoux. «Oublions le passé», dit le Général, par ailleurs persuadé qu'«on ne peut bâtir l'Europe sans l'Espagne».
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.