Aigle a écrit :
Continuant mes recherches sur l'arme nucléaire, je suis parvenu à cette interrogation : des missiles soviétiques à moyenne portée basés à Cuba mais pour quoi faire alors que le sol des Etats Unis est déjà menacé (ou va l'être bientôt) par de tres nombreux missiles intercontinentaux basés en URSS ou sur des SNLE ?
Avec la menace nucléaire coexistaient deux espoirs : celui, essentiel, d'y réagir et celui, très maigre d'en réchapper.
Le premier nécessitait qu'on ait le temps de détecter l'attaque pour envoyer l'ordre d'un contre-tir adéquat (d'où tous les radars des deux camps ceinturant l'espace soviétique).
Le second impliquait qu'on ait le temps de détecter l'attaque pour mettre un maximum de populations aux abris et envoyer un maximum de moyens d'interception (missiles antiaériens, intercepteurs) à la rencontre des missiles nucléaires. L'interception nécessitait elle-même qu'il y ait une distance suffisante pour intervenir.
En plaçant des missiles nucléaires à Cuba ou en Turquie, les super-puissances réduisaient le temps de réaction (détection et protections actives et passives) entre le lancer et l'impact, jusqu'à pouvoir prendre de vitesse et à la gorge l'adversaire avant que celui-ci ne puisse riposter, ce qui peut être tentant dans un duel au revolver comme dans une rivalité nucléraire capable d'oblitérer une puissance ennemie même gigantesque.
Mieux valait tout de suite se préparer à l'apocalypse que permettre à l'URSS d'installer des missiles qui prendraient de vitesse tous les centres de décision américains. Mourir pour mourir, autant entraîner son tueur dans la tombe.
Quand les Soviétiques comprirent que Kennedy était prêt à y sacrifier la planète, ils reculèrent parce que, comme l'espérait Sting, ils
"aiment aussi leurs enfants".