Selon la Cour des Comptes, en 2015, le service des retraites de l’État avait versé 386 849 pensions de droit direct à des militaires et 160 464 pensions de droit dérivé à des ayants-cause de militaires. Ces effectifs représentaient respectivement 20,2 % et 34,2 % de l’ensemble des pensions civiles et militaires. Le montant total des pensions militaires s’élevaient à 9,6 Md€, soit 18,6 % du total des pensions versées par le service des retraites de l’État.
Par ailleurs, des chiffres plus précis sont présentés dans un rapport du Sénat de 2018 :
Citer :
En conséquence, la quatrième génération du feu ne vient pas, par son effectif limité, compenser le déclin démographique que subissent les anciens combattants des conflits du vingtième siècle.
1 Décret n° 2017-538 du 13 avril 2017 relatif au Conseil national des communes « Compagnon de la Libération ».
Ce recul est logiquement plus marqué pour la Seconde Guerre mondiale, dont les participants ont désormais plus de 90ans. Ainsi, le nombre d’invalides titulaires d’une PMI au titre de ce conflit a reculé de 15 % entre 2015 (18 373) et 2016 (15 648). Par rapport à 2012, la baisse s’élève à 46 %. De même, le nombre de retraites du combattant versées au titre de ce conflit et de la guerre d’Indochine a diminué de 7,3 % entre ces deux années, passant de 92 661 à 85 875.
La guerre d’Algérie et les combats de Tunisie et du Maroc ont mobilisé près de 1,75million d’hommes entre 1954 et 1962, dont 1,3 million d’appelés. Âgés d’au moins 75 ans aujourd’hui, les anciens combattants de cette troisième génération du feu ont presque tous reçu la carte du combattant, en raison de leur présence pendant au moins quatre mois sur ce théâtre d’opération. De ce fait, ils perçoivent la retraite du combattant, et représentent la très grande majorité de ses bénéficiaires : 83 % des 1 058 947 titulaires de cette prestation ont servi en Algérie, proportion qui est restée presque identique entre 2015 (82 %) et 2016.
Cette population d’âge croissant poursuit logiquement sa diminution. Après avoir reculé de 2,6 % entre 2013 et 2014 et de 3,3 % entre 2014 et 2015, son niveau au 31 décembre 2016 était inférieur de 3,7 % à celui qu’elle connaissait un an auparavant. Durant cette période, le bénéfice de la carte du combattant a pourtant été étendu à tous les anciens combattants ayant servi en Algérie avant le 2 juillet 1962, date de l’indépendance du pays et de la fin de la guerre, même si une partie de leurs quatre mois de séjour sur place avait eu lieu après cette date (carte « à cheval », cf. infra).
Source :
https://www.senat.fr/rap/a17-111-1/a17-111-11.pdf