J'avais lu ce texte dans l'Histoire de la Prusse de Jean-Paul Bled. De toutes faàons, c'était purement théorique, la Prusse Orientale et la Prusse Occidentale étaient polonaise ou soviétique.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Une précision, cher jean-marc : l'Etat de Prusse dont il est question ici est l'ancien Land de Prusse qui allait (sous Weimar encore) jusqu'à la Rhénanie ...

Voici l'article wiki qui en parle : État libre de Prusse.

Et la carte (cela concerne les zones en bleu) :

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

C'est une carte du Royaume de Prusse, la Prusse historique est plus réduite.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

On s'éloigne du traité de Moscou sujet initial du fil mais je dois dire que je trouve que Ces cartes sont incroyables !

Je ne savais pas que la République de Weimar avait conservé une division administrative aussi complexe avec des confettis dans tous les sens ! Il y a même un morceau de Prusse à l'extrême sud ouest ! On est très loin de la Prusse d'origine en effet !

C'est éclairant pour moi aussi. On comprend mieux pourquoi Göring devient ministre prussien de l'intérieur, quand les nazis prennent le pouvoir : cela couvrait un territoire considérable.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Au Sud Ouest, c'est le Regierungsbezirk Sigmaringen. le berceau des Hohenzollern. La diviosion administrative de la république de Weimar reprend celle de l'empire allemand, qui n'a jamais été unifié. C'est un genre de fédération, les Länder actuels rappellent un peu ce morcellemant. l'Allemagne n'a été pleinement unifiée qu'entre 1933 et 1945.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Très instructif. Merci beaucoup.

Oui, on apprend beaucoup de choses. Je pensais sans chercher plus loin que la république de Weimar était découpée en Länder comme aujourd'hui.

Je pensais aussi que le berceau médiéval des Hohenzollern était... le château de Hohenzollern !
Qui vaut le coup d'oeil :



L'Allemagne a été centralisée par les nazis comme elle ne l'a jamais été dans son histoire, ni avant, ni après.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Le chateau est tout neuf, il a été rebâti au XIXe siècle.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Ah, je comprends mieux son côté Neuchschwanstein !

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Plusieurs remarques en passant sur Sigmaringen. Je crois (à vérifier) que c'est là que Hitler installa le gouvernement fantoche de l'Etat français en 1944/45.
Cette principauté avait longtemps été le siège de la branche aînée (et catholique) des Hohenzollern qui pour éviter l'annexion par le Wurtemberg cèda ce petit Etat au roi de Prusse, chef de la branche cadette (et protestante) de la dynastie. Cette branche ainée catholique était d'ailleurs assez francophile au point d'organiser un mariage avec une demoiselle Murat ...

Ensuite on notera la prudence du régime de Weimar qui laissa subsister les spécificités territoriales les plus étonnantes de l'Empire allemand de 1871 ...

Et surtout, le grand secret de cet empire était que les deux tiers du territoire et de la population de l'Empire (et 80% de la production industrielle) étaient le fait d'un seul Etat membre : le royaume de Prusse qui lui, n'était absolument pas fédéral mais relativement centralisé. Il y avait même en Prusse, comme en France des préfets (qui s'appelaient présidents), des sous-préfets (qui s'appelaient Landrat) et un conseil d'Etat comme en France. la différence avec nous était que ces autorités civiles (jusqu'en1918 au moins) étaient plutôt recrutés dans les rangs de la noblesse ...

Cette entité fantoche n’a d’ailleurs même pas pris le nom de gouvernement mais celui de commission gouvernementale, ni Pétain ni Laval expédiés contre leur gré à Sigmaringen dans les fourgons de l’armée allemande s’étant refusé à accomplir le moindre simulacre d’acte de gouvernement. Sous la direction de Fernand de Brinon, cette « commission gouvernementale » a tout de même édité un journal officiel qui n’a pas dû être beaucoup lu et entretenu une station de radio qui n’a pas dû être beaucoup écoutée. Elle n’a bien sûr été reconnue par aucun gouvernement, si ce n’est, je crois, par le gouvernement japonais et par celui de la république italienne de Salo.

Elle a été installée dans le château de Sigmaringen réquisitionné à cet effet où Pétain avait refusé qu’on arborât les couleurs françaises. La famille princière qui l’occupait – elle n’avait pas manifesté d’enthousiasme particulier à l’égard du nazisme – avait été priée d’aller se loger ailleurs.

Je ne sais pas si les derniers fidèles à l’État Français réfugiés à Sigmaringen se faisaient beaucoup d’illusion. Hitler en a conservé pendant un certain temps sur l’avenir du Reich. J’ai entendu dernièrement qu’en janvier 1945 encore il pressait les industriels de l’armement de lui fournir de quoi bombarder le territoire des Etats-Unis.

Pour revenir à l unification allemande, un petit détail culturel :

Le 2 octobre 1990, un traité franco allemand cree la Chaîne culturelle européenne ARTE.

Ce traité est signé la veille de l unification pour éviter de négocier avec les cinq nouveaux länder..

Tient tient tient... l'émission Karambolage pourrait en faire un sujet.