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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 17:54 
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Alors que c'est un élément central pour comprendre la séquence. La légitimité de la chambre "bleu horizon" de 1993 s'oppose à celle du président élu en 1995, même s'ils ont la même couleur politique. Tout autant que de relégitimer son mandat par le recours aux Français via des législatives anticipées (et donc pouvoir pousser le projet Juppé et couper l'herbe sous le pied des grévistes en montrant qu'ils ne représentent pas la majorité des Français), il s'agissait d'avoir une majorité qui devait tout au président, et rien à la débandade socialiste de 1993.

Si on occulte cette dimension, on ne comprend pas pourquoi cela est apparu nécessaire à Chirac et à ses proches.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:02 
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Narduccio a écrit :
J'ai pas vu grand monde (sauf CEN_EMB) mettre le doigt sur l'un des principaux problèmes de Chirac avec "sa majorité". La plupart des gens de "sa" majorité avaient pris le parti de Balladur lors des élections présidentielles. Il n'y avait pas beaucoup de chiraquiens sur les bancs de l'Assemblée.


Cette thèse est facile à valider matériellement en répondant à une simple question : Chirac a t il refusé l'étiquette RPR a beaucoup (ou même à un seul) député RPR ayant suivi Balladur en 95?


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:06 
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Narduccio a écrit :
J'ai pas vu grand monde (sauf CEN_EMB) mettre le doigt sur l'un des principaux problèmes de Chirac avec "sa majorité". La plupart des gens de "sa" majorité avaient pris le parti de Balladur lors des élections présidentielles. Il n'y avait pas beaucoup de chiraquiens sur les bancs de l'Assemblée.


Vous oubliez, qu'un temps le PR avait pensé faire appelle à E.Balladur en cas de victoire (Juppé ayant jeté l'éponge pour le costume de Premier Ministre), mais c'est le courant social libéral porté par le président de l'AN et le très libéral Alain Madelin qui eut sa faveur.
Finalement outre les querelles intestines à droite, le FN fera beaucoup plus de bien à gauche qu'à droite ce qui contribuera à avoir la peau de la majorité dans plusieurs triangulaires mortelles.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:24 
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marc30 a écrit :
Cette thèse est facile à valider matériellement en répondant à une simple question : Chirac a t il refusé l'étiquette RPR a beaucoup (ou même à un seul) député RPR ayant suivi Balladur en 95?


Non, c'est plus compliqué que ça. D'autres éléments sont bien sûr à prendre en compte : pusillanimité de Chirac face à une majorité pléthorique, liens personnels, "cuisine" interne du RPR, place d'une UDF très nombreuse dans la majorité (171 députés quand le RPR en compte 182).
Justement, son élection eut-elle précédé celle de l'assemblée, il faisait ce qu'il voulait. Or, c'est bien l'inverse en 1995-1997. La légitimité de l'assemblée précède la sienne. Il a clairement ressenti le besoin de la dompter, de prouver qu'elle procédait de lui et par l'inverse. Oublier ce fait, c'est ne pas comprendre pleinement ce qu'il se passait alors.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:32 
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Jean Mabillon
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nico86 a écrit :
Narduccio a écrit :
J'ai pas vu grand monde (sauf CEN_EMB) mettre le doigt sur l'un des principaux problèmes de Chirac avec "sa majorité". La plupart des gens de "sa" majorité avaient pris le parti de Balladur lors des élections présidentielles. Il n'y avait pas beaucoup de chiraquiens sur les bancs de l'Assemblée.


Vous oubliez, qu'un temps le PR avait pensé faire appelle à E.Balladur en cas de victoire (Juppé ayant jeté l'éponge pour le costume de Premier Ministre), mais c'est le courant social libéral porté par le président de l'AN et le très libéral Alain Madelin qui eut sa faveur.
Finalement outre les querelles intestines à droite, le FN fera beaucoup plus de bien à gauche qu'à droite ce qui contribuera à avoir la peau de la majorité dans plusieurs triangulaires mortelles.


Oui cher Nico vous mettez le doigt sur un point essentiel : Chirac et son entourage n'avaient pas anticipé les quelques 70 ou 72 triangulaires (circonscriptions où le FN a maintenu un candidat qui a permis au candidat de gauche de devancer le candidat RPR ou UDF et de l'emporter avec moins de 50% des voix au second tour).

Cela complète une très mauvaise prévision par le ministre de l'intérieur (Debré Junior qui a pris au pied de la lettre les analyses optimistes de ses services oubliant que les fonctionnaires de Beauvau sont toujours optimistes pour la majorité en place ).

Mais il faut aussi ajouter l'incroyable naïveté de Juppé (et Villepin) qui n'ont seulement ont pensé l'emporter (malgré les éléments ci-dessus et l'impact des grèves de 1995) mais surtout qui ont cru que la France risquait sérieusement de ne pas être qualifiée pour l'Euro ...car je crois bien que tout est parti d'une note de Bercy expliquant que notre pays ne parviendrait pas à remplir les critère de l'union monétaire ...


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:38 
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marc30 a écrit :
Narduccio a écrit :
J'ai pas vu grand monde (sauf CEN_EMB) mettre le doigt sur l'un des principaux problèmes de Chirac avec "sa majorité". La plupart des gens de "sa" majorité avaient pris le parti de Balladur lors des élections présidentielles. Il n'y avait pas beaucoup de chiraquiens sur les bancs de l'Assemblée.


Cette thèse est facile à valider matériellement en répondant à une simple question : Chirac a t il refusé l'étiquette RPR a beaucoup (ou même à un seul) député RPR ayant suivi Balladur en 95?


Justement, pour avoir l'étiquette, il fallait qu'ils soient adoubés par le parti et qu'ils acceptent de représenter la ligne politique définie par le parti. Bref, ils ont dû courber l'échine.

En même temps, c'est un peu plus compliqué. Certains élus pensent qu'ils sont élus pour leurs qualités propres, plutôt que pour l'étiquette qu'ils portent. Tandis que les responsables du parti pensent souvent que l'étiquette (et le chèque qui allait avec) étaient pour beaucoup dans certaines élections. Si on scrute les élections, et le fond des urnes, on trouvera un tas d'exemples qui valident ou invalident ces 2 constats. Certains ont été élus, même quand le parti auquel ils appartenaient à nommé d'autres candidats. D'autres ont réussi à perdre des élections dans des bastions de leur parti alors qu'ils étaient soutenus fermement par le parti en question. Bref, ce n'est pas aussi simple.

Donc, oui, dans de nombreux cas, le RPR a accepté de présenter les caciques du lieu, mais seulement après que ceux-ci soient venus solliciter l'investiture du parti.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:39 
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Aigle a écrit :
Mais il faut aussi ajouter l'incroyable naïveté de Juppé (et Villepin) qui n'ont seulement ont pensé l'emporter (malgré les éléments ci-dessus et l'impact des grèves de 1995) mais surtout qui ont cru que la France risquait sérieusement de ne pas être qualifiée pour l'Euro ...car je crois bien que tout est parti d'une note de Bercy expliquant que notre pays ne parviendrait pas à remplir les critère de l'union monétaire ...


Villepin s'est défendu d'avoir été l'un des instigateurs de cette dissolution :
Citer :
«L'un des inspirateurs de la dissolution s'appelle aujourd'hui Nicolas Sarkozy».

Dominique de Villepin est également revenu sur la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997. Pour ses détracteurs, il fut à l'époque le principal instigateur de cette décision politique qui avait fait perdre la majorité du Palais Bourbon à la droite française, sous la présidence de Jacques Chirac. Cet épisode que la droite lui ressort aujourd'hui, lui permet d'attaquer une nouvelle fois le président de la République. « Je le rappelle une nouvelle fois, ce n'est pas moi qui ai pris la dissolution, se défend Domonique de Villepin. (...) Je rappelle que l'un des inspirateurs de la dissolution, l'un de ceux qui a soutenu cette dissolution, s'appelle aujourd'hui Nicolas Sarkozy et qu'il en a été le plus grand bénéficiaire»


http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/villepin-sarkozy-l-un-des-inspirateurs-de-la-dissolution-de-1997-13-12-2011-1766808.php

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:43 
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Jean Mabillon
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Cette argumentation est hallucinante.

En 1997 Sarkozy n'avait aucun poids dans la majorité alors que Villepin, étroitement lié à Juppé (Bernadette Chirac l'avait surnommé Néron ...) , a notoirement pesé en faveur de la dissolution , même s'il a pu dire le contraire ensuite ...


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:53 
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Salluste
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Sur la décision de dissolution, vous émettez des hypothèses toutes plus intéressantes et plausibles les unes que les autres. Ceci dit, vous en induisez qu'elle est le fruit d'une réflexion mûrement réfléchie. Et si, finalement, Jacques Chirac avait pris sa décision moins sur des motifs objectifs qu'en fonction de son instinct politique? Jacques Chirac était un homme de tripes (non, de têtes de veau lol), trait de caractère qui lui assurait une certaine popularité auprès des français.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:54 
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Oui, je crains que Villepin ne soit pas particulièrement honnête sur ce coup-là.
Il fut décisif dans le choix de la dissolution. Ses fonctions de secrétaire général de l’Élysée et de conseiller le plus écouté de Chirac ont énormément pesé sur cette décision.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 18:56 
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JMTARDIF a écrit :
Sur la décision de dissolution, vous émettez des hypothèses toutes plus intéressantes et plausibles les unes que les autres. Ceci dit, vous en induisez qu'elle est le fruit d'une réflexion mûrement réfléchie. Et si, finalement, Jacques Chirac avait pris sa décision moins sur des motifs objectifs qu'en fonction de son instinct politique? Jacques Chirac était un homme de tripes (non, de têtes de veau lol), trait de caractère qui lui assurait une certaine popularité auprès des français.


Certes, mais c'est un mélange des deux. Il l'a "senti" ainsi, vraisemblablement, mais s'il l'a validée c'est bien parce qu'il y avait des pros objectifs en face de contras tout aussi objectifs. Il n'aurait pas atteint à la magistrature suprême si cela n'avait été qu'une affaire de tripes, il y avait de l'intelligence politique chez Chirac (ce qui n'exclut absolument pas les erreurs, nombreuses, qui jalonnent son parcours - et cette dissolution en est une sur le plan politique, à défaut de l'être, à mon sens, sur le plan institutionnel et "métapolitique").

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 06 Avr 2020 11:54 
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CEN_EMB a écrit :
Oui, je crains que Villepin ne soit pas particulièrement honnête sur ce coup-là.
Il fut décisif dans le choix de la dissolution. Ses fonctions de secrétaire général de l’Élysée et de conseiller le plus écouté de Chirac ont énormément pesé sur cette décision.

CEN EMB


Je le crois aussi. Peut-être que certains témoins-clefs finiront par livrer des témoignages sur ce qui s'est passé à ce moment-là.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 06 Avr 2020 16:17 
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Philippe de Commines
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Narduccio a écrit :
CEN_EMB a écrit :
Oui, je crains que Villepin ne soit pas particulièrement honnête sur ce coup-là.
Il fut décisif dans le choix de la dissolution. Ses fonctions de secrétaire général de l’Élysée et de conseiller le plus écouté de Chirac ont énormément pesé sur cette décision.

CEN EMB


Je le crois aussi. Peut-être que certains témoins-clefs finiront par livrer des témoignages sur ce qui s'est passé à ce moment-là.


Cette idée de dissolution avait de quoi surprendre, plus d'une personne, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord dans l'histoire des institutions de la V République, c'est la première fois qu'un PR use de cette prérogative sans motif apparent, si ce n'est l’intérêt du moment.

Ensuite pour reprendre l'analyse de certains constitutionnalistes de l'époque, autant il est habituel, et il peut apparaître logique, qu'une législature n'aille pas à son terme en Angleterre autant, pour ''le système Français'' il est surprenant qu'en dehors de toute ''grandes raisons nationale'' le chef de l'Etat procède ainsi.
En clair ce type de dissolution n'appartient pas à la culture politique Française.

Cette idée apparu, également, surprenante aux yeux de la presse, qui ne pouvait y voir, des mots de son directeur Jean Marie Colombani, que le "bon plaisir" du chef de l'Etat. Le monde du 23 Avril 1997.

Cependant une chose ne trompe pas. L'absence de conviction derrière les propos de sa fille Claude Chirac, pourtant conseillère du Président.
''Reste à savoir pourquoi les Français vont voter le 25 mai" Le Monde - Dossiers et documents article cité en p6.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 06 Avr 2020 16:30 
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Oui, la dissolution "tactique" n'est pas dans la culture institutionnelle française, et si sur la forme elle correspond à la Ve République, sur le fond ce n'est pas le cas.
N'empêche qu'à mon sens, un dirigeant ne doit pas craindre le recours au peuple, et il n'a jamais tort de lui demander validation, même si celle-ci ne vient pas. Mais je sais que c'est mon côté césaro-bonapartiste lol

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 13 Avr 2020 16:53 
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Jean Froissart
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Oui, tout à fait. Villepin, qui était secrétaire général de l'Elysée, parlait de majorité putschiste. Rien que cela.
D'ailleurs, dès la présidentielle de 95, il y avait eu des gens pour regretter que Chirac ne dissolve pas l'Assemblée immédiatement comme Mitterrand l'avait fait en 81 et 88. Bien sûr, la majorité était la bonne sur le papier. Juppé avait même obtenu un record jamais égalé lors de son vote de confiance. Difficile en de telles circonstances de se résoudre à dissoudre pour des raisons tactiques. Mais cette majorité c'était celle de Balladur, pas de Chirac. Le coche de 95 étant passé, ne restait plus que celui de 97, pour finir coordonnés en 2002.

Il faut vérifier, mais je crois bien que dans son interview du 14 juillet 95, Patrick Poivre d'Arvor a demandé au président s'il n'aurait pas du dissoudre à son arrivée.

CEN_EMB a écrit :
Oui, la dissolution "tactique" n'est pas dans la culture institutionnelle française, et si sur la forme elle correspond à la Ve République, sur le fond ce n'est pas le cas. CEN EMB
C'est drôle comme on se fige sur des détails. Ce que je retiens aujourd'hui de la dissolution, c'est le prétexte bidon évoqué dans l'allocution présidentielle: "songez que nous sommes à moins de 1000 jours de l'An 2000" :rool: L'arrivée de la comm' à laquelle nous nous sommes habitués par la suite.


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