De Gaulle était assez anti-américain et anti-anglais.
Quels en étaient les raisons fondamentales ?
(en dehors de l'attitude des américains à son égard durant la guerre)

Ainsi De Gaulle était germanophile alors que les allemands ont faillit détruire la France et anglophobe alors que les anglais ont sauvé la France lors de deux guerres mondiales.

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

De Gaulle a eu des relations difficiles avec Churchill et surtout Roosevelt pendant la guerre. Pour moi ça n'en fait pas un anglophobe ou un anti-américain. Je dirais qu'il était surtout pro-français et intransigeant sur les intérêts de son pays.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Peut-on dire qu'il voit, dans sa conception de la France et de sa grandeur, une concurrence américaine alors que l'Allemagne, toujours dans sa conception, ne risque pas d'empiéter sur l'ancien prestige de la France ?
Et, suite logique, il se refuse à suivre la GB rangée derrière son ancienne colonnie.
Bref, il n'en a pas spécialement contre les USA ou la GB en tant que tel mais contre l'ombre - importante - que ces pays font à la France.
?

C'est un peu, il me semble son idée profonde du gouvernement ; préserver l'indépendance politique de la France, l'ériger en grande puissance et lui conserver autant que possible ses initiatives. C'est la troisième voie que représente la France, sortie de l'OTAN qui avec sa puissance nucléaire essaie de ne pas s'aligner envers et contre tout sur Washington. Autant dire que De Gaulle représente le type même du dirigeant d'Etat-nation, rejetant les ingérences étrangères.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

D'abord je crois qu'il se méfiait surtout de l'hégémonisme des Etats-unis ! mais celà n'en faisait pas un anti-américain ! Lors de l'affaire des missiles de Cuba, il a été un premiers dirigeants européens à se ranger derrière Kennedy. Mais voilà, il reprochait aux américains de ne pas connaître le monde et de considérer leurs alliés comme de vulgaires potiches. Et justement il reprochait aux anglais d'être suivistes des américains et de préférer le "Grand Large" à l'Europe (Ce qui semble d'ailleurs toujours) être le cas. Enfin et surtout il pouvait se permettre une politique non alignée, car il y avait deux blocs qui se concurrençaient et il pouvait "jouer" avec l'un et avec l'autre. Maintenant, ce genre de politique serait plus difficile.
Enfin, je ne crois pas, une seconde à une inimitié avec Churchill. Churchill l'avait accueilli et aidé et malgrés des éclats (c'etait tout deux de forte personnalités ) il avait, je crois, beaucoup de considération pour lui. Ce n'était probablement pas le cas pour roosevelt ...

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Germanophile ???? Plutôt pragmatique puisque la Grande Bretagne a choisi la subordination à l'Amérique (la mère de Churchill était américaine ),il ne reste que l'Allemagne d'Adenauer....C'est vrai aussi qu'il est allé chercher des anciens de Vichy comme conseillers en la matière : ça n'était pas un gage de réussite non plus

Les vichystes n'étaient pas tous nécéssairement germanophiles ni à de tels niveaux de l'Etat. S'il les a récupérés, c'est surtout par pragmatisme il me semble. Pis bon, vous présentez presque de Gaulle comme une marionnette facilement influençable. Je n'ai pas l'impression que c'était le genre du bonhomme.

Pour l' anglophobie ??? il y a dès le départ le coup de Mers El Kébir une chose que personne ne peut oublier...

Marionnette ? certainement pas ? Il était plutôt manipulateur que manipulé.

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Hmmm ! Il a participé à la tentative de Dakar, et avec les anglais. Je ne suis pas sûr que Mers El Kébir ait beaucoup compté pour lui. En tout cas il n'en a pas fait un cheval de bataille ...

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Je crois que vous vous trompez du tout au tout sur la personnalité de de Gaulle. Il n'était ni anglophobe, ni américanophobe, ni germanophile. Dans son esprit, la France doit avoir la place qui lui reviens au vu de son histoire, il était donc opposé à tout ce qui pouvait rabaisser la France. A certaines périodes, ce furent les USA, à d'autres, l'Angleterre. Il a combattu l'Allemagne quand celle-ci nous a envahi, mais sur la fin de sa carrière politique, il avait perçu que la marche vers l'Europe était inéluctable et que les circonstances imposait que le couple franco-allemand fasse pendant au couple anglo-américain un peu trop atlantiste à son goût. De Gaulle désirait la grandeur de la France et à chaque moment de sa carrière politique, il a cherché les alliés qui convenaient pour réaliser cela et il a combattu ceux qui pouvaient rabaisser la France. Durant la guerre, la France était par terre, il en sera d'autant plus intraitable. En juillet 40, il n'a qu'une poignée d'hommes derrière lui, il a 2 options :
- il est le dernier représentant de la France debout et il doit se montrer à la hauteur;
- il est un chef de guerre qui se met au service de l'Angleterre pour continuer la combat. Dans ce cas, dans son esprit, il serait assimilable à un vulgaire mercenaire. Inacceptable ! Il doit donc montrer à Churchill qu'il représente à France et quand il demande quelque chose à Churchill, ce n'est pas le général de Gaulle en exil qui le demande, c'est la France éternelle qui se trouve un tout petit peu démunie.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Si vous me permettez, je rajouterai que c'est l'incarnation de la France résistante qui doit se battre pour faire oublier l'épisode "collabo". Je sais je vais vite, mais je pense que son américanophobie, et son anglophobie n'était que le résultat de sa volonté de donner une place à la France qui ne soit pas trop dépendante de vichy etc... dans un premier temps, puis dans un second temps de marquer l'indépendance de la France face aux deux blocs.

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une proposition de thésaurisation sur l'histoire et l'art en cours

Peut-être aussi parce que de Gaulle était bien plus anti-communiste qu'anti-américain (je trouve d'ailleurs que ce dernier terme est une peu fort).

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...
Renaud, Mistral gagnant, 1985.

Non. Il s'est toujours considéré l'allié des américains. L'alliée et pas le client ou l'inféodé. Un allié discute sur un plan d'égalité.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

D'où sa volonté d'avoir l'arme nucléaire. Ce n'est pas par anti-américanisme, mais pour ne pas dépendre de la protection américaine.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)