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EN fait, ce qui détermine la résistance d'une armure, c'est l'épaisseur des plates. Or, plus elles sont épaisses et plus l'armure pèse lourd.
Pas seulement. La conception est aussi très importante: la manière dont les plates sont orientées, sont façonnés. Certaines dévient bien plus les coups qu'elles ne les arrêtent. A ce titre, le bassinet du XVème siècle est un bijou et sa technicité explique ses lignes fuyantes et son "bec" sur la visière.
En outre, l'idée est quand même de limiter le poids: un combattant qui ne peut pas se mouvoir normalement est mort. Les armures médiévales étaient toutes conçues dans ce sens et un combattant bien entraîné ne voyait pas sa mobilité et son agilité fortement diminués par le port d'une armure.
Par contre, des armures étaient spécifiquement conçues pour la joute, et là, on va avoir des protection très lourdes et mal équilibrées: le "combattants" n'est en effet censé ne se prendre des coups que de face et il est calé sur son cheval. Il n'a pas besoin de faire volte face ou de déployer des subtilités d'escrime.
En outre, les décorations très chargées de certaines armures comme celle que vous montrez page précédente l'alourdissait, d'autant qu'elles étaient souvent façonnés dans des matériaux lourds (bronze) et qu'elles n'étaient pas destinées à être portées pendant très longtemps (il faut beaucoup de temps pour enfiler correctement et ajuster une armure de plates et tout ce qui va avec (vêtements, gambisons, armes), un combattant ne l’ôtait que si il était sûr d'être dans un endroit sûr et pouvait donc avoir à la supporter pendant de longues périodes).