Nous sommes actuellement le 27 Avr 2024 13:55

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 13 message(s) ] 
Auteur Message
 Sujet du message : Existence de mines
Message Publié : 03 Avr 2012 21:21 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 01 Jan 2012 21:34
Message(s) : 185
Bonsoir,
je me demandais comment cela marchait pour l'exploitation des minerais au Moyen-Age, comment le système des mines fonctionnait-il, sachant qu'on avait bien besoin de métal pour les armes, la monnaie et pas mal d'objets ...
Merci pour vos réponses!

_________________
L'Histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies. Alexis de Tocqueville


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 03 Avr 2012 21:50 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 11 Nov 2010 13:22
Message(s) : 289
Localisation : lorraine
et bien ils creusaient ;-)
lorsque la roche est trop dure ils utilisaient l'abbatage par le feu
voici un dossier de l'inrap sur le sujet http://www.inrap.fr/userdata/c_bloc_file/6/6962/6962_fichier_dossier22-ancel.pdf

_________________
Omnia disce, videbis postea nihil esse superfluum


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 03 Avr 2012 22:01 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15843
Localisation : Alsace, Zillisheim
A Sainte Marie-aux-mines on peut visiter une mine d'argent du XVIème siècle, avec tous les commentaires qui permettent de percevoir la vie des mineurs. http://www.tellure.fr/dn_Lamine/
Citer :
Les mineurs

ESPACE MUSEOGRAPHIQUE 1à 21

et milieu souterrain

Une ordonnance promulguée par l’Empereur Maximilien en 1517, valable pour tous les pays d’Autriche antérieure ( Alsace, Sundgau, et Forêt noire) règle les questions qui peuvent se poser dans l’attribution des mines,le travail et les charges imposées à l’exploitation.

Elle comporte 83 articles.

Le juge des mines, dont dépendent les mineurs pour toute leur activité professionnelle, concède les exploitations aux mineurs isolément.

Chaque mine est donc dotée d’un statut particulier et mis en valeur par un ou plusieurs individus.

Lorsqu’une mine contient beaucoup de minerai, le juge ne la concède pas avant de l’avoir inspectée…
En outre, chacune d’entre elles dépend d’une galerie générale entretenue par la seigneurie.

Le preneur doit commencer son travail et engager ses coéquipiers dans les quinze jours qui suivent la conclusion du bail .

Parfois, il peut y avoir « rencontre » dans ce cas, la mine la plus ancienne a priorité.

Les mineurs: une « corporation » autonome et privilégiée.

Par la présence du juge des mines, ils sont pratiquement exemptés de la juridiction ordinaire.
Pour se protéger au travail, ils se couvrent d’un bonnet épais et leurs reins sont ceints d’un tablier de cuir, surtout lorsqu’ils travaillent adossés à des parois humides.

A la ville, les mineurs arborent un uniforme dont certains existent encore et sont visibles sur le site de TELLURE.

Le personnel des mines se compose comme suit :

Un directeur des mines
un sous directeur
un receveur
un maître des dîmes
des syndics et des auxiliaires.

Le personnel minier est composé d’un maître mineur, des mineurs travaillant la pierre, des renvideurs, deux mineurs ordinaires, dix coureurs de chien, un maître de bocard, un forgeron, un maréchal et divers manœuvres…

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 9:16 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 01 Jan 2012 21:34
Message(s) : 185
Bonjour,
merci pour vos réponses.

Citer :
Le personnel minier est composé d’un maître mineur, des mineurs travaillant la pierre, des renvideurs, deux mineurs ordinaires, dix coureurs de chien, un maître de bocard, un forgeron, un maréchal et divers manœuvres…


Pourquoi des coureurs de chien? A moins que chien désigne autre chose que l'animal, sinon je vois pas trop quelle est leur fonction.

_________________
L'Histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies. Alexis de Tocqueville


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 10:01 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 22 Mars 2011 13:45
Message(s) : 217
D'après le site de la vilel de Le Thillot

Citer :
Le Chien de Mine :
Les chariots, particulièrement bien conçus, sont guidés sur les planches de la voie grâce à un clou de guidage, situé entre les roues antérieures et qui se loge dans l'espace entre les deux planches.
Le chariot est poussé par le coureur de chien. L'appellation chien de mine pour désigner le chariot provient du bruit particulier, rappelant des aboiements, que produit l'engin en circulant dans les galeries.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 10:16 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Il existe sur les mines d'argent des Vosges un document assez extraordinaire, édité sous le titre "La mine mode d'emploi", constitué d'une série de planches à l'aquarelle datant du XVIe, qu'on a un temps attribuées à Dürer. L'exploitation et le traitement du minerai y sont représentés sous la forme d'une sorte de BD, très précise et réaliste.

Un petit extrait :
Image

On y constate un déploiement de technologie très élaborée pour l'époque, avec les rails de guidage, des machines hydrauliques, etc.
Le degré de technicité atteint à cette époque doit inciter à la plus grande prudence si l'on veut parler des mines "au Moyen Age". Il est évident que ces exemples ne peuvent pas être représentatifs de l'ensemble de l'exploitation minière pendant un millénaire...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 10:58 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 01 Jan 2012 21:34
Message(s) : 185
Ah oui l'image montre bien les différentes tâches et c'est vrai que c'était assez élaboré quand même pour l'époque, je n'aurais pas pensé.

bina bang a écrit :
D'après le site de la vilel de Le Thillot

Citation:
Le Chien de Mine :
Les chariots, particulièrement bien conçus, sont guidés sur les planches de la voie grâce à un clou de guidage, situé entre les roues antérieures et qui se loge dans l'espace entre les deux planches.
Le chariot est poussé par le coureur de chien. L'appellation chien de mine pour désigner le chariot provient du bruit particulier, rappelant des aboiements, que produit l'engin en circulant dans les galeries.


Merci pour l'explication, je pensais vraiment qu'il faisait référence à l'animal qui aurait pu être utilisé d'une quelconque manière! :rool:

_________________
L'Histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies. Alexis de Tocqueville


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 20:52 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 28 Déc 2011 12:34
Message(s) : 2210
Localisation : St Valery/Somme
Il y a quand même eu des vrais chiens. Plus tard, en Angleterre au 18ème ont a utilisé des Yorkshires dans les mines pour chasser les rats. L'autre avantage et la détection des poche de grisou. Le sulfure d'hydrogène est toxique et inodore lorsque la concentration est trop forte. C'est un gaz lourd qui s'accumule près du sol. Quand le chien avait des convulsions c'est le signe qu'il fallait évacuer.
Les égoutiers de Paris du 19ème siècle étaient soumis au même gaz utilisaient des canaris. On descendait la cage avant les hommes.

_________________
Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 22:16 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 01 Jan 2012 21:34
Message(s) : 185
Merci Almayrac pour ces précisions, je ne savais pas du tout qu'on utilisait des chiens pour détecter les gaz toxiques. Les oiseaux il me semble en avoir déjà entendu parler, mais bien dans les mines, pas pour les égoûts, ça non plus je ne savais pas.

_________________
L'Histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies. Alexis de Tocqueville


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 04 Avr 2012 23:28 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15843
Localisation : Alsace, Zillisheim
Je sais que dans certaines mines on a utilisé des poneys. Il est possible qu'on a utilisé des chiens pour tirer des petits chariots, mais je n'ai pas trouvé de liens qui confirment ou infirment.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 02 Nov 2013 17:04 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 02 Oct 2009 11:13
Message(s) : 206
La série documentaire diffusée cet été sur Arte "Sur nos traces" traite de l'époque franque (commerce,famille,armée etc) et selon mes souvenirs,on y découvre une mine d'argent exploitée au VIIe.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 03 Nov 2013 22:13 
Hors-ligne
Thucydide
Thucydide
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 02 Nov 2013 0:19
Message(s) : 50
Localisation : Amsterdam
Trouvé en 2 minutes sur gougueule


Au Moyen Age, et jusqu'à l'extrême fin du XVe siècle et le milieu du XVIe siècle, la culture technique échappe à l'écrit. Pour écrire l'histoire des mines et de la métallurgie au Moyen Age et à la Renaissance, un travail pluridisciplinaire est nécessaire. La première étape du travail de l'historien consiste à rechercher les rares écrits existant. Il s'agit principalement d'archives ecclésiastiques, comme les chartes, ou de documents comptables comme les comptes de chatellenies, les baux, les contrats d'albergement. Ces documents, s'ils expliquent certains aspects du travail, permettent rarement de localiser les sites et ne contiennent aucune information technique.

Pour localiser ces " vieux travaux", il faut faire appel aux archives contemporaines, c'est-à-dire aux cartes et cadastres anciens, aux journaux des élèves ingénieurs des mines, etc.

Quant aux sources et traités Renaissance, ils sont généralement postérieurs à la fin du XVe siècle. Les illustrations étudiées proviennent des vitraux de l'église de Fribourg (XVe siècle), du graduel de Kutna Hora (1498), du graduel de Saint-Dié (1513) ou de différents traités: De la pirotechnia de Biringuccio (1540), De re metallica de Giorgius Agricola (1556) ou le Schwazerbergbuch (1556).

La deuxième étape, complémentaire, est l'étude archéologique des sites. Elle peut être faite à partir d'un inventaire détaillé des sites miniers et métallurgiques établi à partir des cartes topographiques et géologiques et de l'observation sur le terrain. Comme les mines repérées sont assez souvent difficiles à dater, il est nécessaire de faire une étude exhaustive de quelques grands sites afin d'établir la chronologie de certaines techniques.

Pour ce faire, la fouille archéologique de surface sert à mieux connaître les installations liées à la vie quotidienne des ouvriers, les carreaux de mine et les ferriers, les ateliers de métallurgie. Mais une archéologie souterraine, impliquant le recours de techniques propres à la spéléologie, est indispensable pour comprendre les techniques minières proprement dites.

Lors de l'étude, la dimension ethnoarchéologique permet de comprendre des phénomènes techniques ne correspondant pas aux grands découpages chronologiques de l'histoire mais s'inscrivant dans la durée. Enfin, l'expérimentation intervient dans l'analyse des scories avec la paléométallurgie et dans l'étude des objets métalliques avec la métallographie.

On peut déjà dresser un premier bilan des études en cours ou réalisées en France.

La prospection des minerais non affleurants demandait un investissement certain d'énergie et d'argent et se faisait à la manière des sourciers, avec une baguette, ou en observant les sources et la végétation.

L'exploitation pouvait se faire à ciel ouvert ou sous terre, mais toujours en fonction de la gîtologie, c'est-à-dire de la morphologie et de la nature des corps minéralisés, de leur situation par rapport à la surface, les mineurs se contentant, jusqu'au milieu du XVe siècle, de suivre les minéralisations.

Plusieurs types d'exploitation peuvent être observés: l'exploitation par chambres et piliers s'applique généralement aux filons plats ou aux gisements en amas. L'exploitation par dépilages concerne les corps minéralisés verticaux. L'exploitation par tranchées remblayées se rencontre dans les très grands dépilages. Ce n'est qu'au XVe siècle qu'apparaissent les premiers travers-bancs, galeries creusées dans le stérile pour relier des zones minéralisées.

L'abattage se fait à la pointerolle, "burin" emmanché de 12 à 14 cm de long, ou au feu: le mineur allumait des feux contre les parois qui se craquelaient sous l'effet de la chaleur.

Les efforts d'innovation portent sur les solutions aux problèmes liés à l'approfondissement des réseaux souterrains: aération, exhaure avec la mise en place de pompes très perfectionnées, circulation des hommes et des matériaux avec les travers-bancs et les puits. Mais l'outillage reste inchangé jusqu'à l'apparition de la poudre, au début du XVIIe siècle.

_________________
Historicus autodidactus
homines manentes apud Amestelledamme


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Existence de mines
Message Publié : 03 Nov 2013 23:49 
Hors-ligne
Thucydide
Thucydide
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 02 Nov 2013 0:19
Message(s) : 50
Localisation : Amsterdam
frenchinamst a écrit :
Trouvé en 2 minutes sur gougueule


Au Moyen Age, et jusqu'à l'extrême fin du XVe siècle et le milieu du XVIe siècle, la culture technique échappe à l'écrit. Pour écrire l'histoire des mines et de la métallurgie au Moyen Age et à la Renaissance, un travail pluridisciplinaire est nécessaire. La première étape du travail de l'historien consiste à rechercher les rares écrits existant. Il s'agit principalement d'archives ecclésiastiques, comme les chartes, ou de documents comptables comme les comptes de chatellenies, les baux, les contrats d'albergement. Ces documents, s'ils expliquent certains aspects du travail, permettent rarement de localiser les sites et ne contiennent aucune information technique.

Pour localiser ces " vieux travaux", il faut faire appel aux archives contemporaines, c'est-à-dire aux cartes et cadastres anciens, aux journaux des élèves ingénieurs des mines, etc.

Quant aux sources et traités Renaissance, ils sont généralement postérieurs à la fin du XVe siècle. Les illustrations étudiées proviennent des vitraux de l'église de Fribourg (XVe siècle), du graduel de Kutna Hora (1498), du graduel de Saint-Dié (1513) ou de différents traités: De la pirotechnia de Biringuccio (1540), De re metallica de Giorgius Agricola (1556) ou le Schwazerbergbuch (1556).

La deuxième étape, complémentaire, est l'étude archéologique des sites. Elle peut être faite à partir d'un inventaire détaillé des sites miniers et métallurgiques établi à partir des cartes topographiques et géologiques et de l'observation sur le terrain. Comme les mines repérées sont assez souvent difficiles à dater, il est nécessaire de faire une étude exhaustive de quelques grands sites afin d'établir la chronologie de certaines techniques.

Pour ce faire, la fouille archéologique de surface sert à mieux connaître les installations liées à la vie quotidienne des ouvriers, les carreaux de mine et les ferriers, les ateliers de métallurgie. Mais une archéologie souterraine, impliquant le recours de techniques propres à la spéléologie, est indispensable pour comprendre les techniques minières proprement dites.

Lors de l'étude, la dimension ethnoarchéologique permet de comprendre des phénomènes techniques ne correspondant pas aux grands découpages chronologiques de l'histoire mais s'inscrivant dans la durée. Enfin, l'expérimentation intervient dans l'analyse des scories avec la paléométallurgie et dans l'étude des objets métalliques avec la métallographie.

On peut déjà dresser un premier bilan des études en cours ou réalisées en France.

La prospection des minerais non affleurants demandait un investissement certain d'énergie et d'argent et se faisait à la manière des sourciers, avec une baguette, ou en observant les sources et la végétation.

L'exploitation pouvait se faire à ciel ouvert ou sous terre, mais toujours en fonction de la gîtologie, c'est-à-dire de la morphologie et de la nature des corps minéralisés, de leur situation par rapport à la surface, les mineurs se contentant, jusqu'au milieu du XVe siècle, de suivre les minéralisations.

Plusieurs types d'exploitation peuvent être observés: l'exploitation par chambres et piliers s'applique généralement aux filons plats ou aux gisements en amas. L'exploitation par dépilages concerne les corps minéralisés verticaux. L'exploitation par tranchées remblayées se rencontre dans les très grands dépilages. Ce n'est qu'au XVe siècle qu'apparaissent les premiers travers-bancs, galeries creusées dans le stérile pour relier des zones minéralisées.

L'abattage se fait à la pointerolle, "burin" emmanché de 12 à 14 cm de long, ou au feu: le mineur allumait des feux contre les parois qui se craquelaient sous l'effet de la chaleur.

Les efforts d'innovation portent sur les solutions aux problèmes liés à l'approfondissement des réseaux souterrains: aération, exhaure avec la mise en place de pompes très perfectionnées, circulation des hommes et des matériaux avec les travers-bancs et les puits. Mais l'outillage reste inchangé jusqu'à l'apparition de la poudre, au début du XVIIe siècle.



Guilhem découvrit des forges dans toutes les vallées. Toujours au bord 'une rivière, elles paraissaient identiques : une roue à eau entraînait une roue dentée faisant monter et retomber un lourd marteau. Cette masse écrasait le minerai en fusion provenant d'un four de pierre recevant de l'air par un soufflet de cuir, lui aussi activé par la roue à eau. Ces chocs débarassaient le minerai de ses scories et martelaient des blocs de métal ou des barres vendus ensuite aux forgerons d'Alest.
Car à Alest, on trouvait toutes sortes d'artisans transformant le fer brut. Des maréchaux-ferrants, des serruriers, des cercleurs de tonneaux, des faiseurs de charrues, des chaudronniers, et tous les armuriers possibles : des tréfiliers étirant le fil à mailles, des escuciers faisant écus et casques, des éperonniers, des mailleurs forgeant des mailles, des haubergiers fabriquant des hauberts et des cervelières. Et bien sûr tous les autres métiers de la métallurgie comme des fermaillers travaillant les fermoirs, des forcetiers confectionnant des lames de forces, des couteliers, des fourbisseurs et des faiseurs de carreaux d'arbalète, de fers de lance ou de pointes de flêche.


De taille et d'estoc
,
Jean d'Aillon
La jeunesse de Guilhem d'Ussel
Chevalier troubadour

_________________
Historicus autodidactus
homines manentes apud Amestelledamme


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 13 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 27 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB