Finalement j'ai pris minutes pour aller chercher des premières indications dans l'ouvrage de Bournazel, Nouvelle Clio je crois...
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Châteaux et garnisons castrales
les archéologues ont tendance aujourd'hui à distinguer trois phases dans l'édification du réseau castral ; à ces trois stades correspondent trois types de fortifications.
Si l'on met à part le problème de la survivance des vieilles enceintes urbaines du Bas-Empire, la plupart des châteaux jusqu'à l'époque carolingienne sont constitués par des vastes plates-formes rocheuses, des forteresses naturelles sommairement aménagées souvent sur le site des vieux oppida gaulois. ils sont prévus pour abriter en cas de danger des populations nombreuses et ne semblent pas être habités de façon régulière. Au cours du Xe sièlce et au début du XIe sièlce, on voit s'élever parfois
dans les mêmes sites des constructions plus réduites. Leur capacité défensive est souvent renforcée par des terrassements et l'élévation d'une motte, mais l"espace protégé s'en trouve considérablement diminué. Enfin,dans un troisième temps, seront construites des réduits défensifs moins altiers et surtout plus disséminés : petites mottes seigneuriales ou simples maison forts (ce qui vous intéresse il me semble).
Ce schéma s'infléchit suivant les terrains ou il s'applique. En Auvergne, Vollore, Thiers et Château-Marlhac sont au VIe sicèle des plateaux rocheux de plusieurs dizaines d'hectares où se réfugient, au dire de Grégoire de Tours, des peuples entiers» -des populi qui évoquent les pieve italiennes, plebes. Au VIIIe siècle, Bourbon, Chantelle, Ecorailles, Turenne, Carlat ou Aurillac sont qualifiés par les Francs qui les assiègent et les forcent, de «roches et cavernes».
Au Xe siècle, ces premiers castra seront soit remaniés pour y aménager un petit château comme à Vollore ou à Thiers, soit abandonnés pour un site voisin moins escarpé, c'est le cas d'Escorailles ou de Carlat.
Ce sont là les toutes premières mottes castrales, elles se multiplient ensuite à la fin du Xe siècle et dans la première moitié du Xie siècle, en Auvergne, en Provence, en Picardie etc...
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.