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 Sujet du message : Le commerce et les commerçants
Message Publié : 22 Nov 2014 22:49 
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Polybe
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Inscription : 11 Oct 2003 13:58
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Localisation : Bordeaux
Bonjour à tous,

J'ai souhaité il y a quelques semaines (peut-être même plusieurs mois) faire une recherche rapide sur Internet pour trouver des informations sur le commerce en Gaule au temps des Mérovingiens. Soit je me débrouille mal, soit il n'y pas sur le Web de textes (en français serait préférable, mais l'anglais ne me dérange pas) se rapportant à mon sujet. J'ai tout de même trouvé un PDF sur les commerçants orientaux et Syriens en Gaule. Intéressant mais pas vraiment ce à quoi je m'attendais.

En fait je recherche des documents me renseignant sur toutes les facettes du commerce : de la production (qu'elle soit très locale ou a but d'exportation) au stockage puis à la vente. Je recherche des renseignements sur le transport des marchandises (agriculture, bijoux, poteries, vin...) par terre, rivières, mer vers d'autres contrées ou simplement vers les marchés locaux. Je recherche des documents sur les commerçants mobiles ou sur ceux vendant leurs produits en ville dans des échoppes ou dans des foires.

Sauriez-vous me conseiller des textes, diverses sources antiques ou plus récentes ? Existe-t-il des ouvrages pouvant répondre à ma requête ?

En vous remerciant par avance pour votre sympathique aide.

Bien cordialement

Stéphane

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Message Publié : 23 Nov 2014 2:55 
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Inscription : 27 Avr 2004 17:38
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Localisation : Région Parisienne
Il y a des éléments intéressants chez Duby dans L'économie rurale et la vie dans les campagnes dans l'occident médiéval (Champs-Flammarion tome I)

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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Message Publié : 23 Nov 2014 9:30 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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J'ai jeté un œil dans le petit Point Seuil de la Nouvelle Histoire de la France Médiévale, le premier de Stéphane Lebecq, Les Origines franques (Ve-IXe siècles) et dieu sait que les ouvrages sur le Haut-Moyen-Âge ne sont pas nombreux chez moi... :rool:


Voila quelques ouvrages certains en anglais peu en français directement sur le commerce :

- Dietrich Claude, Der Handel im westlichen Mittelmeer währtend des Frûhmittelalters, Göttingen, Van der Hoeck & Ruprecht, 1985
( Le commerce[maritime] en méditerranée occidentale durant le haut Moyen-Âge). Vous pouvez essayer de le trouver sur le net ou des extraits.

- Robert Latouche, Les origines de l'économie occidentale (IVe -XI siècle) Paris, Albin MIchel, 1956

- Stéphane Lebecq (justement d'ailleurs B) ), Marchands et navigateurs frisons du haut Moyen-Âge, 2 vol. Lille, Presses Universitaires de LIlle, 1983

- du même, «Dans l'Europe du Nord au VIIe-IXe siècles : commerce frison ou franco-frison ?», AESC, 1986

- Adriaan Verhulst, «Der Handel im Merowingerreich», Early Medieval Studies, 1970



Autrement dit, vous n'êtes pas beaucoup plus avancés, mais il va vous falloir consulter en bibliothèque universitaire les vielles collections, du style Peuples et civilisations
etc... Je vous ai mis les ouvrages en allemand à titre d'information. Vous en ferez ce que vous en pourrez.... Consulter l'article de Lebecq dans les Annales ESC, ce sera bourré de références bibliographiques... Voila voila...

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 23 Nov 2014 10:39 
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Tite-Live
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Inscription : 25 Juin 2012 15:20
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Connaissez-vous ce livre de Pierre-Albert Clément ?

Foires et marchés d'Occitanie : de l'Antiquité à l'an 2000, Les Presses du Languedoc,‎ 1999 (ISBN 2-85998-207-8)


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Message Publié : 23 Nov 2014 11:09 
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Polybe
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Inscription : 11 Oct 2003 13:58
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Localisation : Bordeaux
Merci beaucoup pour votre réactivité et les nombreux titres que vous me proposez.

J'avais bien entendu parlé du livre de Lebecq sur les marchands frisons. Il devrait m'intéresser car je souhaiterai aussi en savoir plus sur le peuple des Frisons.

Encore merci

Bien cordialement

Stéphane

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Message Publié : 24 Nov 2014 23:56 
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Plutarque
Plutarque
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Inscription : 08 Mai 2011 18:05
Message(s) : 138
Localisation : Samarobriva
L'association d'archéologie mérovingienne a utilisé ce thème pour au moins l'un de leurs colloques, celui de 2005 à Namur : "Voies d'Eau, commerce et artisanat en Gaule Mérovingienne"

(http://241-752.forumgratuit.fr/t925-ouv ... ienne-afam)

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<< Croire l'Histoire officielle, c'est croire les criminels sur parole>>
S. Veil


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Message Publié : 25 Nov 2014 8:05 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 05 Sep 2010 13:22
Message(s) : 491
Localisation : Belsa
Plus récemment, il existe ce manuel, aussi complet que dense :
http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-conomie-rurale-et-societe-dans-l-europe-franque-vie-ixe-siecles-4015.php?lst_ref=1.


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Message Publié : 25 Nov 2014 10:20 
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Polybe
Polybe
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Inscription : 11 Oct 2003 13:58
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Localisation : Bordeaux
Excellent ! Encore merci !

Une chose dont je n'arrive pas à imaginer. Dans les villes de Gaule du haut-moyen-âge, trouvaient-on, à peu près comme aujourd'hui, un alignement d'échoppes attenantes ? Une taverne à côté de la boutique d'un marchand de légumes, lui-même à côté d'un marchand de tissus, etc.

Connaissez-vous dans les textes antiques des passages décrivant ces installations et l'ambiance des rues ? Avez-vous connaissance de textes idoines sur les foires et marchés de l'époque ?

J'imagine bien que si ces textes existent il y a des chances qu'ils soient cités dans la bibliographie que vous m'avez proposé mais peut-être qu'un avant-goût puisse être intéressant :)

Merci

Bien cordialement

Stéphane

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Message Publié : 25 Nov 2014 16:10 
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Inscription : 25 Juin 2012 15:20
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Extrait de foires et marchés ….

« …
Une des plus anciennes inscriptions relatives à des nundince en Gaule narbonnaise a été mise au jour en 1869 dans un jardin public d'Aix-les-Bains (Savoie). Elle est constituée de trois fragments qui faisaient partie d'une plaque de 1,36 mètre sur 1,25 mètre. Celle-ci était gravée du même texte au recto et au verso, en lettres caractéristiques du 1er siècle après J.-C
Le corpus des inscriptions latines la publie ainsi :
au recto au verso

On peut en donner la lecture suivante :
in campum hunc pecarium ve[hicumum (?)]
ne quis induxisse v[e]lit nisi aut
[nund]inarium caussa, a[ut] hospes qui
[in] diaeta Asiciana aut [P(?)aconiana
[hospi]tabitur vel in luc[um] ire volet.
[Qui ali]ter intraverit in singula ve[hicula]
[d(are) d(amnas) e(sto) denarios (?)] 1111, stercus s[t]ercul[ino
ingerere (?)] debebit, [... mula (?)] oner[aria(?)
aedili (?)]s multabit [...]re mulionibu[s ...].

Transposé en français contemporain cela donnerait :

« L'accès au champ de foire est interdit à tout véhicule sous peine d'une amende de 4 €, à l'exception : des jours de marché, des clients des hôtels Asice et Pacon et des promeneurs allant au parc. »
La traduction mot à mot étant la suivante : « Aucun véhicule même particulier ne doit pénétrer dans ce foirail sauf pour cause de marché, sauf encore pour les hôtes qui sont hébergés dans les auberges d'Asice et de Pacon et pour ceux qui veulent aller dans le bois sacré. Tout autre qui entrera donnera 4 deniers d'amende pour chaque véhicule. Le crottin devra être ramassé et jeté dans la fosse à fumier (sterculinum). »


On peut en déduire :
• que le vicus d'Aix-en-Provence possédait un champ de foire pour les bestiaux (campum pecuarium);
• que ce foirail était utilisé les jours de marché (nundince): soit pour y faire le commerce des animaux, soit pour y garer les véhicules (chariots et charrettes) des marchands et des paysans allant vendre sur le forum d'Aix ;
• que deux établissements avec chambres d'hôtes (diaetce) étaient bâtis sur le bord de cette place ;
• que les nundince accompagnaient un pèlerinage aux divinités d'un bois sacré;
• que le respect de l'environnement était bien ancré chez les gallo-romains avec l'obligation de balayer le fumier.

Le fragment le plus petit et le plus incomplet n'en révèle pas moins un des aspects les plus significatif de l'activité du campum pecuarium. Les trois mots que l'on peut y déchiffrer attestent la présence de muletiers (mulionibus) qui sont passibles d'amendes (multabit) pour leurs bêtes de sommes chargées (onerata), sans doute s'ils n'évacuent pas le crottin de leurs mules et mulets.
Quant au mot mercatus que l'on a tendance à traduire par « marché », il concerne chez les Romains ce que nous appelons aujourd'hui une « foire ». Mercatus est le participe passé du verbe mercor qui signifiait « acheter », « faire du commerce ». Ainsi, lorsque Tacite décrit le pillage de Crémone en 69 ap. J.-C., il précise que magna pars Italice stato in eosdem dies mercatu congregata, « la plus grande partie de l'Italie y était rassemblée en ces jours-là pour le mercatus ». Il ne peut, bien entendu, s'agir que d'une foire, puisqu'on y vient de toute l'Italie pour plusieurs jours… »


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Message Publié : 27 Nov 2014 11:45 
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Inscription : 25 Juin 2012 15:20
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Fafane a écrit :
Une chose dont je n'arrive pas à imaginer. Dans les villes de Gaule du haut-moyen-âge, trouvaient-on, à peu près comme aujourd'hui, un alignement d'échoppes attenantes ? Une taverne à côté de la boutique d'un marchand de légumes, lui-même à côté d'un marchand de tissus, etc.

C’est une fausse vision du commerce : la rue Sésame n’existait pas !
L’idée de magasin est évoquée par un explorateur arabe du Xè ou XIè siècle qui a vu ça dans le nord de l’europe (Allemagne actuelle). A sa grrande surprise d’ailleurs car tout le commerce se faisait sur le marché et dans la foire , le tout régit par la loi de l’offre et la demande .

Le bétail devait arriver sur le marché à pied (preuve de sa qualité) , était abattu et vendu sur place. A ce sujet le fournisseur de viande de Rome était le clergé du temple … et quand les chrétiens sony arrivés avec une religion sans sacrifices ils ont foutu en l’air tout le système économiqueet alimentaire .

Les gens du moyen age croyaient que les pauvres avaient un estomac susceptible de digérer des produits de mauvaise qualité . Aussi il y avait différentes qualités et le « boucher» qui vendait de la mauvaise viande de bouc était interdit de mazel (marché)


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Message Publié : 28 Nov 2014 11:09 
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Polybe
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Inscription : 11 Oct 2003 13:58
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Localisation : Bordeaux
Merci Prisma,

Un pan entier de mythe vient de tomber ! :(

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Message Publié : 30 Nov 2014 20:13 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
Sur les références citées plus haut, j'attire l'attention sur le fait que l'ouvrage de Devroey sur l'économie rurale concerne les activités agricoles ; il est certes très bon mais je ne me souviens pas qu'il aborde les échanges. En fait pour avoir une synthèse fournissant une bonne entrée en matière sur ce point il y a des chapitres sur les échanges dans L'économie médiévale dirigé par Philippe Contamine (les passages sur le Haut Moyen Âge doivent être rédigés par Lebecq), dont la dernière édition date de 2003.


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Message Publié : 30 Nov 2014 20:26 
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Philippe de Commines
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Inscription : 22 Sep 2005 18:53
Message(s) : 1947
Prisma a écrit :

On peut en déduire :
• que le vicus d'Aix-en-Provence possédait un champ de foire pour les bestiaux (campum pecuarium);
• que ce foirail était utilisé les jours de marché (nundince): soit pour y faire le commerce des animaux, soit pour y garer les véhicules (chariots et charrettes) des marchands et des paysans allant vendre sur le forum d'Aix ;
• que deux établissements avec chambres d'hôtes (diaetce) étaient bâtis sur le bord de cette place ;
• que les nundince accompagnaient un pèlerinage aux divinités d'un bois sacré;
• que le respect de l'environnement était bien ancré chez les gallo-romains avec l'obligation de balayer le fumier.



Vous avez oublié un élément très très très important : qu'on se prenait une "prune" de 4 deniers si on ne respectait pas le règlement !!!!

(Non, rien n'a changé !!! lol lol )

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Hugues de Hador.


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Message Publié : 01 Déc 2014 18:45 
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De toutes façons le petit commerçant et le chauffeur de mulet ont toujours été surtaxés !
Ainsi en 1217
la saumata muli aceris, « la saumée de fers à mulet en acier » = taxée 4 deniers
la saumata muli ferri, « la saumée de fers à mulet en fer »= taxée 3 deniers
la saumata de pez, « la saumée de poix » =taxée 3 deniers
la carga aluminis, « la charge d'alun » (pour la tannerie)= taxée 6 deniers.

Et pour franchir le pont du Tarn à Albi au XIIIe siècle :
« la charge de bazane rouge »= taxée 12 denier
« la charge de sardines » et «la charge de saumons »= taxées chacune 6 deniers
« la charge de voiles et couvre-chefs »= taxée 6 deniers
«la charge de peaux de renards et de fouines »= taxée 8 deniers...

Et ce n’est pas fini :on peut venir de loin pour vous piquer 4 sous ! (Beziers/Albi =145 km par la route)
Je cite :
« …Il cite un acte de 1252 comportant la liste des droits, certainement les usaticce, que les vicomtes de Béziers percevaient annuellement dans la cité d'Albi, à savoir : sur chaque table de boucherie, carnificum, toutes les langues de vaches ; sur chaque table de mercier, mercerius, 1 livre de poivre ; sur chaque table de cordonnier, sutor, 12 deniers raymondencs ; sur chaque table de changeur, cambiator, 12 sous raymondencs.
Ailleurs, le souvenir des tables s'est maintenu dans la microtoponymie urbaine. Au coeur du Montpellier médiéval, l'église de pèlerinage de Notre-Damedes-Tables devait son nom aux éventaires de changeurs qui existaient tout autour. Au Puy, l'allée qui conduit de la rue des Farges au parvis de la cathédrale s'appelle encore rue des Tables, car les marchands s'y installaient de chaque côté, les jours de procession. En 1284, elle était dénommée tabulce gradum Beatce Marke, l'escalier des tables de Notre-Dame…. »


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Message Publié : 02 Déc 2014 10:32 
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Polybe
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Inscription : 11 Oct 2003 13:58
Message(s) : 110
Localisation : Bordeaux
Il n'y avait donc que des marchés ou des foires ? Je veux dire que le commerce se faisait sur une place dédiée a cet effet ?

Il y avait donc des chariots ou des roulottes sur lesquels étaient exposés les produits à vendre. Le commerçant restait donc certainement à côté de ses biens, souhaitant certainement les protéger pour la nuit. Les commerçants étaient donc forcément ambulants ? Aucun n'étaient des locaux ?

Vous donnez des exemples du 1er siècle après JC et de 1217 ou de 1252. Les choses se passaient donc de la même façon durant le haut moyen-âge ?

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