Laurent Frédéric a écrit :
Sur ce thème, on peut recommander la lecture de la thèse de Bruno Dumézil, malgré son titre un peu repoussoir :
http://www.fayard.fr/les-racines-chretiennes-de-leurope-9782213622873.
Je ne peux m'empêcher de citer le pitch :
Citer :
Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire.
Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal.
Une des explications est le fait que le christianisme s'était auparavent complétement répendus dans les castes administratives de l'empire et que les rois barbares se sont appuyés sur cette administration composé essentiellement de lettrés chrétiens.
L'autre explication fait appel à la psychologie de l'époque et au besoins de participer à des rituels collectifs.