Puisque la prétention d'une ascendance byzantine semble avérée , notamment par le choix du prénom Philippe pour son fils, de la part de la reine, comment l'expliquer dans la mesure où les historiens estiment que sa grand-mère paternelle était une princesse de Polotsk et non Anne Porphyrogénète . Il paraît difficile de méconnaître un lien de parenté aussi proche...Le père d'Anne , Iaroslav le Sage, pouvant difficilement ignorer le nom de sa mère.
Alors forgerie (très ) grossière ou bien erreur des chroniqueurs français qui auraient mélangé Byzance avec la Macédoine antique et , dans ce dernier cas , par quel lien lointain Anne de Kiev se rattacherait-elle à Philippe de Macédoine?
Si , par contre , Anne de Kiev était persuadée elle-même que sa grand-mère était Anne Porphyrogénète alors il faudrait sans doute reconsidérer la thèse "Polotsk".

Je n'ai pas grand chose sur cette reine, j'ai juste le livre d'Ivan Gobry sur Henri 1er. Il affirme que sa grand-mère est byzantine, mais sur quelle source ? Je suppose qu'il tire son affirmation d'un livre cité dans la bibliographie intitulé Anne de Kiev, reine de France de Jacqueline Dauxois paru aux Presses de la Renaissance en 2000.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Rogneda de Polotsk est la mère de Iaroslav le Sage. Cela est indiqué dans l'arbre généalogique (dans un annexe du bouquin "Anne de Kiev" de Philippe Delorme).
Cette information concorde avec d'autres sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rogneda_de_Polotsk

Wikipedia :

Anne de Kiev n'a pas d'ascendance byzantine, en tout cas je n'ai trouvé nulle part la moindre assertion de ce genre. En revanche, les princes kieviens nouvellement adeptes du christianisme grecs étaient baignés de culture byzantine, d'où le choix de Philippe comme prénom pour le fils d'Anne. Maintenant on peut s'interroger sur le rôle d'Henri 1er dans ce choix qui déroge à la jeune pratique capétienne des Hugues et des Robert ... Il est vrai que le roi lui même s'est vu attribuer un prénom germanique...Mode ou prestige de la culture "orientale" ?

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Le passé change parce que nous changeons

Jacqueline Dauxois considère qu'Anne de Byzance (Anna Porphyrogénète) n'était pas la grand-mère d'Anne de Kiev.

Rogned (ou Rogneda) est la fille de Rogvolod. Elle est la seconde épouse de Vladimir Ier.

Jacqueline Dauxois (p. 83) :


Jacqueline Dauxois (p. 86) :

Sujet très intéressant auquel je n'ai rien à ajouter sauf une suggestion

Le titre du fil peut il être corrigé pour indiquer "Henri Ier" svp?

C'est fait.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Henri Ier lui-même avait peut-être une ascendance byzantine. C'est en tout cas ce qu'avance Christian Settipani dans
Nos ancêtres de l'Antiquité, Étude des possibilités de liens généalogiques entre les familles de l'Antiquité et celles du haut Moyen Âge européen
paru en 1991, Edition Christian

La généalogie serait la suivante:
Léon VI le Sage, empereur byzantin -> Anna -> Charles-Constantin, comte du Viennois -> Constance, comtesse d’Arles et de Provence -> Guillaume, comte d'Arles et de Provence -> Constance d'Arles, reine des Francs -> Henri Ier, roi des Francs

Les liens qui ne semblent pas certains à 100% sont ceux qui entourent Charles-Constantin. Le fait qu'il soit d'une part le fils d'Anna, d'autre part le père de Constance, est une déduction sans preuve directe.

A cela, il faut ajouter que Léon VI serait lui-même un lointain descendant de la dynastie des Argéades, établissant un lien familial (plutôt que simplement culturel) avec le prénom Philippe. Que ce soit vrai ou non, ce qui est sûr, c'est que sa famille revendiquait cette ascendance.

Si cette généalogie est vraie, alors Philippe Ier a bien une ascendance byzantine, voire même Argéade, passant non pas par sa mère mais par son père. On peut alors comprendre le choix du prénom Philippe par Henri Ier. Dès lors, on peut émettre l'hypothèse que le mythe de l'ascendance byzantine d'Anne de Kiev puisse venir d'une confusion sur le côté duquel Philippe Ier tenait cette ascendance.