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Childebert et Clotaire s'étaient concertés et mis d'accord, ils envoyèrent à Clotilde un messager, Arcadius, un Gallo-Romain sénateur d'Auvergne et petit-fils de Sidoine Apollinaire, qui portait une épée d'une main, et de l'autre des ciseaux. « C'est à ta volonté, ô très glorieuse reine, que tes fils font appel. Que juges-tu qu'il faille faire des enfants ? Donnes-tu l'ordre de les laisser vivre avec des cheveux coupés, ou de les tuer ? » Furieuse et terrifiée, Clotilde répondit : « Je préfère, s'ils ne doivent pas monter sur le trône, les voir plutôt morts que tondus ». On connaît l'importance de la chevelure pour les rois francs. Forts de cette approbation arrachée dans un moment de cruelle émotion, le messager rapporta la réponse de la reine et sans hésitation Clotaire saisit l'aîné, Théodebald, âgé de dix ans, et, tirant sa dague, il la lui plongea dans le cœur. Le petit Gunther, qui avait sept ans, se réfugia auprès de Childebert qui fut ému jusqu'aux larmes. Il prit l'enfant contre lui et demanda à Clotaire de lui accorder la vie de celui-ci, en échange d'une partie du butin territorial. Mais Clotaire ne l'entendait pas ainsi et menaça de le tuer lui, acculé, il poussa Gunther contre Clotaire, qui lui ouvrit le flanc avec sa lame, et au comble de la rage, l'étrangla de surcroît. Puis il fit massacrer les serviteurs qui accompagnaient les jeunes princes.
Quand les meurtriers se tournèrent vers le fond de la pièce pour se saisir du troisième prince, Clodoald, âgé de deux ans (d'autres calculs lui attribuent cinq ou six ans), l'enfant avait disparu. Il se trouva heureusement des hommes assez courageux pour soustraire, à la faveur du tumulte, le troisième fils de Clodomir, qui fut mis à l'abri. Cet enfant coupa lui-même sa chevelure, et, renonçant au monde, devint clerc ; on le connaît sous le nom de saint Cloud.
Ce texte est tiré de mon site. Je vais contacter sa rédactrice afin de savoir quelles sont ses sources (Grégoire de Tours d'après ce que je sais). Mais il semble prouver que Childebert avait de la compassion pour l'un des enfants et, comme cet épisode n'est pas clairement raconté par un autre historien, il est possible que Grégoire de Tours ait un peu romancé la chose. Il est donc possible (je ne veux pas trop m'avancer dans cette hypothèse), que ce soit Clotilde ou même Childebert 1er qui ait sauvé l'enfant qui allait devenir Saint.
Ce n'est bien sûr, qu'une hypothèse.
Amicalement,