Wiomade a écrit :
On va nous sortir le gène de l'organisation impériale ?
Prend on en compte les biais de sélection des échantillons dans les études génétiques? Qui paye ? Quel gène et comment est il séquencé/étudié? Ça parait peu scientifique...
Vous vous emballez un peu vite il me semble : Est-ce que moi je vous parle du gène du prolétaire ? Ou est-ce que je réveille des velléités de violences révolutionnaires ? Je ne fait que donner un cas chiffré ( sans rentrer dans tout les détails ) pour un ordre d’idée par comparaison aux cogitations théoriques. Pour mesurer du quantifiable et non pas fantasmer sur des bâtards. Je ne crois pas vous avoir parlé d’ego : Que ce soit celui d’un ouvrier ou d’un aristocrate encore dans sa lignée. D’ailleurs les deux se confondent parfois vous savez.
Atlante a écrit :
Bon, moi, je vais procéder à l'envers. Personnellement, je ne sais pas si je descends de Charlemagne, n'ayant pas encore trouvé de porte qui me conduise vers la haute aristocratie (cela arrivera peut-être, cependant, car mon frêle rameau d'origine auvergnate semble pointer vers "le haut du panier", mais, pour le moment, manque sérieusement de consistance). Et de toute façon, peu m'importe, à part l'éventualité de pouvoir aborder une période très ancienne.
En revanche, j'ai fait la généalogie d'une personne célèbre (je ne dirai pas qui, je ne tiens pas à avoir d'ennuis) qui avait l'originalité d'avoir des origines familiales en Guyane plutôt anciennes, essentiellement des notables. Je tiens à préciser que lorsque j'ai commencé cette recherche, je n'avais aucune idée préconçue, c'était uniquement le sel d'une recherche "exotique" qui m'animait (et de fait, ce fut très intéressant de mener l'enquête hors métropole). Aussi, lorsque vers le milieu du XVIIIe siècle, je suis tombée sur une Marie DE quelque chose, ça ne m'a fait ni chaud ni froid, d'autant plus que son patronyme était d'un seul tenant et qu'il s'agissait encore de l'épouse d'un notable local. Lorsque j'ai trouvé ses parents, et en particulier son père, capitaine de la garnison de Cayenne à la fin du XVIIe, là seulement, j'ai commencé à comprendre que, peut-être, je tenais quelque chose de différent. Quelques recherches via Internet ont confirmé mes soupçons, à savoir qu'il s'agissait bien d'une famille de la noblesse, et même de la vieille noblesse poitevine. Une incursion dans les registres en ligne de la Vienne ont étayé mes découvertes. Et par les collatéraux, en remontant encore, j'ai fini par tomber sur les Maillé et de là, c'est l'autoroute jusqu'à l'Empereur. Au final, cette personne descend au moins quatre fois de Charlemagne, mais aussi de Thibaud le Tricheur et de Foulques Nerra, tout ça par le biais d'un cadet de famille ayant émigré outre-Atlantique et son unique survivante "mésalliée" (pour des raisons que je n'ai pas élucidées et qui m'intéressent peu) à un notable local. Encore n'ai-je pas creusé tous les collatéraux.
Ceci pour démonter que :
1) Charlemagne a effectivement beaucoup de descendants, et la plupart d'entre eux n'ont pas forcément des ancêtres illustres ou même simplement "nobles" avant un bon paquet de générations.
2) Ces descendants sont impossibles à quantifier, pour les mêmes raisons.
3) On ne peut présumer de rien et la seule façon de le savoir, c'est de faire sa généalogie... sans partir bille en tête.
4) Si Charlemagne a autant de descendants, il est très probable que plusieurs de ses contemporains également, hommes illustres ou simples manants.
En définitive, comme nous descendons pratiquement tous et en bonne partie des 8 millions de gens qui peuplaient la France à cette époque et que nous sommes plus 60 millions à présent... il est plutôt "normal" de tous se retrouver avec les mêmes "superancêtres". Imaginez un peu combien de descendants peut avoir un Ramsès II qui avait environ 90 enfants !...
Dernière chose : la localisation géographique ne signifie rien. Il est certain que nous avons plus de probabilités de descendre de Charlemagne basé à Aix la Chapelle qu'un pauvre paysan chinois de la province du Xingjiang... mais qui sait ! Les gens étaient bien plus mobiles qu'on ne l'imagine, y compris ceux qui n'avaient que leurs deux jambes pour se déplacer, et n'hésitaient pas à parcourir à pied des distances qui nous semblent bien inconcevables aujourd'hui. En témoigne une réflexion rapportée par un vieux monsieur que je connais à propos de son grand-père qui s'était exclamé, scandalisé : "Mais vous n'allez pas prendre le train pour faire douze kilomètres !"
Depuis des dizaines de milliers d'années, l'homme migre, c'est dans sa nature.