Citer :
les Vikings n’eurent jamais l'envie d'apporter leur religion à d'autres et de les y forcer (surtout)....
La religion scandinave pré chrétienne est en effet une religion "privée". Il n'y a pas de prêtres, d'Eglises, de temples (sauf le légendaire temple d'Upsalla dont on a retrouvé aucune traces si ce n'est dans les écrits d'Adam de Brême) ni de dogmes. Seuls les Godar (sing Godi), chefs de clan, président aux blot (sacrifice), principal rite de cette religion. C'est, comme beaucoup de paganismes antiques, un religion empirique, mêlant des influences anciennes (préhistoriques, animistes), indo européennes et chamaniques (aspect venu des Sames) où la superstition, la magie, les traditions locales jouent un rôle énorme.
Ce n'est pas pour rien que la Scandinavie a eu beaucoup de mal à se convertir au Christianisme, et dans la violence pour beaucoup de région: l'idée d'une religion unique, avec un dieu unique, et surtout un pouvoir séculaire lié à cette religion (le Christianisme s'impose en Scandinavie par l'intermédiaire des premiers rois qui imposent leur règne grâce au Christianisme) était étranger aux scandinaves de l'époque. Je vous recommande à ce sujet le livre "le Christ des barbares" de Régis Boyer.
Il n'y avait aucune raison pour les vikings ou pour les Rus de vouloir "imposer" leur religion. D'ailleurs, certains n'ont pas hésité à créer des moules qui permettaient à la fois de fabriquer de petits crucifix et des marteaux de thorr.
Citer :
l'influence chrétienne a permie aux vikings de produire certains de leurs chefs d'oeuvres,
Je nuancerais: c'est l'influence chrétienne (par l'intermédiaire de l'écrit) qui a permis à certains chef d'oeuvre de parvenir jusqu'à nous.
La culture scandinave ancienne n'a pas attendue le Christianisme, et s'en contrefiche qu'on la connaisse au XXIème siècle, pour produire des chef d'oeuvre: la sculpture, l'orfèvrerie et d'autres ont livré des chef d'oeuvres de la culture scandinave de l'époque. Il faut prendre gare à ne pas considérer une époque selon un prisme contemporain, où l'écrit revêt non seulement une importance fondamentale mais aussi une sorte d'aura sacrée qui nous fait souvent distinguer civilisé et non civilisé selon un schémas de pensées tout sauf objectif et lucide.
Le "miracle islandais" et ses productions, je les vois parfois comme un vague reste d'une culture fort intéressante et subtile, mais pas forcément comme l'aboutissement de celle-ci, au contraire, l'arrivée du Christianisme et de l'écrit vidant cette culture de sa substance (pour la faire évoluer vers autre chose, je ne souhaite pas faire de jugement de valeur!). On retrouve le même principe avec les celtes: les quelques mythes et légendes galois et irlandais qui nous sont parvenu ne sont que des témoignages tardifs, couchés sur le papier par des moines, d'une culture bien plus ancienne et étrange (pour nous). Certains aujourd'hui n'hésitent pas à relier ces mythes irlandais médiévaux à l'antiquité, et surtout à un substrat culturel continental. Exemple: dans la razzia des Vaches de Cooley, qui raconte les exlploits du héros Cu Chulainn, il est fait mention de chars de combat, chars dont on a pas retrouvé la moindre trace en Irlande (les guerriers portent également des casques à cimier, de grands boucliers..... on a retrouvé que très peu de ces objets en Irlande, alors qu'ils évoquent de manière assez flagrante la culture de la Tène....).
Citer :
puisqu'il dépendent des décision de l'assemblé du Thing et non de la volonté du Calife.
Le Thing n'est qu'une assemblée, je ne suis pas sûr qu'elle avait un pouvoir décisionnaire très étendu. Les expéditions vikings ou Rus étaient bien souvent des initiatives privées (dans le sens hors d'un cadre politique ou étatique quel qu'il soit, il fallait évidemment avoir l'influence et la richesse pour les mettre en place), à l'initiative d'aristocrates, d'associations commerciales ou guerrières (felag). Le pouvoir exécutif a été très relatif jusqu'à la période chrétienne, et la notion d'Etat inexistante. En cela, la société viking est très différente de la société arabe de l'époque.