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 Sujet du message : Biographie de Skanderbeg.
Message Publié : 15 Juin 2007 16:50 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Connaissez-vous une biographie du célèbre héros Albanais ?

Merci.

_________________
Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais


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Message Publié : 15 Août 2007 18:18 
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Thucydide
Thucydide
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J'aimerai (re)citer ici un livre (que Jean Claude a déjà mentionné dans le topic sur le déclinisme) qui appartient à l'historiographie du début du XX°s, mais qui se démarque si bien de son époque, laissant d'ailleurs entrevoir de nouveaux horizons d'étude historique :
de l'historien hollandais Johan Huizinga, L'automne du Moyen Age, encore disponible chez Hachette dans la collection Petite Bibliothèque Payot (livre de poche, autour de 10€).
Cet ouvrage, est en effet assez "ancien", dans la mesure où il fut écrit en 1919, sous le titre du "Déclin du Moyen Age", un peu à la même époque du Déclin de l'Occident de Spengler.
Au delà de ce qu'avait pu dire Jean Claude dans ce fameux topic au niveau de l'originalité dont fit preuve J. Huizinga en puisant dans le XV°s pour expliquer la Renaissance, c'est tout autant l'approche historique de notions très 'romantiques' de cette fin du Moyen Age qui vaut largement le coup d'oeil : les "idées", les "émotions", ou encore les "images" et "saveurs" de cette société médiévale sont étudiées, analysées et articulées ensemble pour un travail historique.

A lire, je pense, comme on lirait du F. Braudel : un style (et une traduction d'ailleurs) très entrainant, des idées et des recherches qui valent leur pesant d'or, et surtout une si belle trace de ce que fut l'historiographie médiévale à la croisée du marxisme, du vitalisme et du structuralisme.

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Message Publié : 17 Août 2007 22:04 
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Hérodote
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Je me permets vous informer de la sortie de mon premier livre :

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Comptes du receveur de Hainaut pour l'année 1359-1360, édition accompagnée d'une introduction à l'étude de la gestion domaniale du comté de Hainaut au XIVe siècle, 424 pages. (format A4 quatro)
ISBN 978-2-9530-2920-8


Les finances des princes du XIVe siècle, l'administration, la gestion de la plupart des principautés des anciens Pays-Bas ont fait l'objet de publications. Le comté de Hainaut, entré plus tardivement dans l'Etat Bourguignon, n'a pas bénéficié de la même attention. Son administration, ses finances restent méconnues.

L'étude de l'histoire économique pose évidemment le problème des sources. Pour le Hainaut, les plus anciennes comptabilités remontent au début du XIVe siècle. En proposant une édition des cahiers de comptes du receveur de Hainaut de 1359-1360, l'auteur souhaite contribuer à une meilleure connaissance du comté pour la période qui précède celle de l'Etat Bourguignon.

Cette édition rigoureuse des documents comptables est accompagnée d'un index des patronymes et toponymes ainsi que d'une carte restituant l'organisation administrative du comté (prévôtés et châtellenies).

Prix : 31,08€


En vente directe, me contacter par email ou MP. (frais de port en PostLivre grand format), via Ebay d'ici une semaine (mêmes conditions de vente) ou en ligne http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=1163999 (réglement par CB mais délais d'au moins 8 jours, frais de ports réduits pour nos amis Belges)


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Message Publié : 30 Août 2007 8:43 
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Polybe
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Un livre tout juste entamé sur les croisades ; pour l'instant il me plait vraiment.

"Holy War, The Crusades and their impact on today's world", par Karen Armstrong ; Anchor Books.

_________________
Chateaubriand, au sujet de Bonaparte : un homme qui put faire "passer un abîme d'iniquités pour la profondeur du génie".


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Message Publié : 30 Août 2007 8:47 
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Polybe
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Un peu plus de détails : l'édition en cours est la deuxième et est de 2001.

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Chateaubriand, au sujet de Bonaparte : un homme qui put faire "passer un abîme d'iniquités pour la profondeur du génie".


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Message Publié : 09 Sep 2007 19:04 
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Vient de paraître chez Odile Jacob:

Faire la paix au Moyen Age : Discours et gestes de paix pendant la guerre de Cent Ans de Nicolas Offenstadt

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Le compte-rendu de JC Schmitt pour Le Monde:

Citer :
Rêves de paix au temps des guerres

Dans les travaux des historiens autant que chez Tolstoï, l'équilibre est rarement maintenu entre la guerre et la paix : tout entière du côté des hauts faits de « l'histoire bataille », la guerre fascine, de même qu'elle a nourri la réflexion du grand romancier russe sur le devenir de l'histoire, quand la paix ennuie ou semble peu digne d'intérêt.

Les renouvellements récents de l'historiographie de la Grande Guerre ont heureusement déplacé les angles d'observation, mais n'ont pas, bien au contraire, réduit cette fascination. C'est donc le premier avantage de la démarche de Nicolas Offenstadt, maître de conférences en histoire du Moyen Age à Paris-I et spécialiste de la première guerre mondiale, de se pencher exclusivement sur la paix, ou plutôt sur la longue série des paix et des trêves qui ponctuent le plus long conflit qu'ait connu l'Europe, la guerre de Cent Ans (1337-1453).

Onze traités de paix constituent le coeur de la documentation : ainsi, en 1360, le traité de Brétigny, après la lourde défaite de Poitiers et la capture du roi Jean le Bon par les Anglais ; en 1414, la paix d'Arras, sur laquelle on possède un copieux dossier d'archives ; en 1420, le traité de Troyes, qui fait suite à la catastrophe d'Azincourt ; en 1475, le traité de Picquigny, qui consacre la victoire du roi de France Louis XI. Traités entre rois, mais aussi traités entre les grands, qui, avec ou sans le roi, n'ont de cesse de s'affronter : ducs de Bourgogne, d'Orléans, de Berry, de Bourbon, de Bretagne, ou, en Angleterre, guerre des Deux-Roses entre York et Lancaster.

ALLIANCES RECOMPOSÉES

Comme la peste et la famine, la guerre est partout, resurgissant au gré d'alliances sans cesse recomposées. Mais la paix n'en est que plus désirable. Les narrations des chroniqueurs complètent la documentation, de même que la littérature politique, qui en prose ou en vers célèbre les bienfaits de la paix tout en exprimant sa préférence pour un camp contre l'autre (français, anglais, bourguignon, armagnac, etc.). Voilà campé le contexte de cette longue et belle étude, dont nous retiendrons trois leçons majeures.

La première tient au désir de l'auteur de lire dans ces traités un « discours », une idéologie de la paix qui, dans la société chrétienne du temps, se déploie sur deux axes : l'un vertical, en rappelant le modèle du roi pacifique (rex pacificus), le Christ, dont les dernières paroles furent justement : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jean 14, 27). L'autre horizontal, en mobilisant autour de la paix jurée, non seulement les acteurs de la négociation - les rois et les princes au premier chef -, mais au-delà et par cercles concentriques tous les « états » de la société, appelés à prêter serment pour la respecter. La paix jurée exprime un idéal de société et tend à construire effectivement un espace politique, une sphère d'information et d'adhésion qui finit par englober tout le royaume.

La deuxième leçon tient à la notion de « configuration rituelle » : les textes des traités ne se réduisent pas à des formules idéologiques et des attendus diplomatiques, mais regorgent de détails sur les rites et les gestes, les cris et les sons, les émotions et la mise en scène des réjouissances publiques, qui, prolongent et donnent force à la décision des négociateurs. Ainsi le lieu où la paix est conclue n'est-il pas choisi au hasard : il est situé à égale distance entre les deux camps, marqué par un pieu dont les parties s'approchent avec prudence (le meurtre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, sur le pont de Montereau en 1419 n'est pas prêt de s'effacer des mémoires !) ou abrité par une église possédant deux entrées opposées. Les cris (Noël ! Montjoie ! ou encore Paix ! Paix !) saluent aussitôt l'accord avant de retentir plus loin dans les villes, où les cloches accueillent la bonne nouvelle à toute volée. Les processions, les danses, le « théâtre » de rue, et surtout, à chaque carrefour, les banquets bien arrosés - on « boit la paix » comme on la « jure » - sont autant de manières d'associer de proche en proche toutes les couches de la population dans l'expression d'une joie communicative qui n'a que les apparences de la spontanéité. Car les envoyés du roi, les baillis, les échevins des villes, passent maîtres dans l'organisation de réjouissances qui façonnent peu à peu une opinion publique, mais sont aussi, au sortir d'affrontements fertiles en changements d'allégeance, une façon d'inscrire dans la durée une nouvelle forme d'assujettissement. Nicolas Offenstadt insiste avec raison sur l'importance, au XVe siècle encore, de ce langage public des gestes, du corps et des émotions collectives. Certes, une rationalisation et une abstraction croissante du discours et de l'action politique sont à l'oeuvre, alors que l'Etat monarchique commence à se doter d'un visage plus moderne, mais elles n'épuisent pas, tant s'en faut, le répertoire disponible et en partie seulement traditionnel des rites, habilement utilisé en fonction des lieux et des circonstances.

La troisième leçon tient à l'idée que les traités de paix forment une « série » : un peu comme nous le voyons au Liban depuis trente ans, la guerre qui hante le royaume de France au XVe siècle ne s'arrête le temps d'une trêve que pour reprendre son souffle et bientôt rebondir, ragaillardie par de nouvelles alliances ou de nouvelles ambitions. Les « paix » et les « trêves » créent donc leur propre temporalité, avec une mémoire limitée, qui n'a nul besoin de remonter au-delà des sources du conflit, et une projection dans un futur proche, qui coïncide avec le délai de quelques mois nécessaire à la diffusion du traité dans l'ensemble du royaume et à son « jurement » par les corps constitués des « bonnes villes » et par le clergé. C'est dans cet espace-temps qui lui est propre, que la paix jurée devient, comme le dit excellemment l'auteur, « un opérateur dynamique du lien social ».

Depuis quelques années, les médiévistes, nourris de la lecture des anthropologues, ont appris à analyser les formes de « la résolution des conflits » dans l'Europe féodale, telle la « paix de Dieu » du XIe siècle. Il convenait de poursuivre l'enquête dans un contexte différent, celui de la « genèse de l'Etat moderne », marqué sans doute par une bureaucratisation croissante du pouvoir, mais inventant aussi des « configurations rituelles » qui n'en constituent pas moins une manière d'institution dont seule une « anthropologie historique politique » - que Jacques Le Goff appelait naguère de ses voeux - peut rendre compte. Tel est l'apport crucial du livre de Nicolas Offenstadt.

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Message Publié : 14 Sep 2007 9:31 
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Message Publié : 15 Sep 2007 8:21 
Bonjour à tous,

Pour les étudiants et ceux qui veulent enrichir leur culture sur l'époque médiévale, je conseille ces deux ouvrages:

KAPLAN Michel, Le Moyen Age IV°-X°siècle, Paris, Bréal, Collection grand amphi, 1998.

KAPLAN Michel, Le Moyen Age XI°-XV°siècle, Paris, Bréal, Collection grand amphi, 1998.


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Message Publié : 15 Sep 2007 14:12 
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Traduction d'un ouvrage de J. Tolan au Seuil:

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Message Publié : 15 Sep 2007 17:13 
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Les éditions du Cerf proposent pour deux mois 50% de réduction sur 200 titres de leur catalogue concernant pour l'essentiel la théologie et la religion médiévale:

http://www.editionsducerf.fr/html/fiche ... id_theme=4

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Message Publié : 24 Sep 2007 17:54 
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[img][img]http://i23.servimg.com/u/f23/11/09/01/28/azinco10.jpg[/img]

LA BATAILLE D'AZINCOURT Dominique Paladilhe. Essai. Académique Perrin Editions, 2OO2

Dans ce livre, l'auteur nous décrit les causes,le déroulement et les conséquences de la bataille d'Azincourt qui se déroula le 25 Octobre 1415.

Dans les premiers chapitres sont exposées les raisons qui menèrent les deux royaumes à s'épuiser en une guerre fratricide qui dura cent ans : conquête de l'Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant qui, de vassal du roi de France pour le duché de Normandie devient son égal en qualité de roi d'Angleterre; mariage de Henri II Plantagenêt avec Aliénor d'Aquitaine en 1152 qui apporte en dot au souverain anglais les provinces de Guyenne, Gascogne,Saintonge, Limousin,Périgord et Poitou sans oublier les droits de suzeraineté sur l'Auvergne et le Comté de Toulouse; conflit entre Philippe-Auguste et Jean sans Terre qui se conclut à la bataille de Bouvines.
Conflit entre Henri III et Louis IX et bataille de Taillebourg qui se conclut par le traité de Paris (1259) où le roi d'Angleterre se voit contraint de renoncer aux provinces de Normandie,d'Anjou,de Touraine, et de Poitou.
Reprise des hostilités après la mort de Philippe le Bel en 1314 suivie des revendications successorales anglaises pour le trône de France par Edouard III, vainqueur à la bataille de Crécy le 26 Aout 1346.
Défaite et emprisonnement de Jean le Bon à la bataille de Mauperthuis le 19 Septembre 1356 qui conduira au traité de Brétigny qui restituera au royaume d'Angleterre les provinces du Poitou, Angoumois,Saintonge,Limousin,Périgord,Agenais,Rouergue,Quercy,Bigorre,Guyenne,Ponthieu ainsi que la ville de Calais.

A la veille de la bataille d'Azincourt, le roi de France est Charles VI, le roi fou. Le royaume est est divisé par des guerres intestines opposant Armagnacs et Bourguignons.Le roi d'Angleterre est Henri V qui profitant de la discorde régnant sur le royaume de France est résolu à s'emparer de celui ci et à asseoir sa souveraineté sur les deux royaumes.
Il débarque avec ses troupes en Normandie le 14 Aout 1415 et entreprend le siège d'Harfleur qui dure plus d'un mois et épuise son armée.
Contraint de renoncer à ses projets de conquête, il tente de rejoindre Calais afin d'y regagner l'Angleterre.L'armée française ayant eu vent du repli du roi d'Angleterre parvient à lui couper la retraite près d'Azincourt dans la province d'Artois .
Les français,malgré l'opposition du duc de Bourgogne Jean sans peur, allié d'Henri V,s'unissent,Armagnacs et Bourguignons pour en finir avec les prétentions anglaises sur le trône de France.Leur évidente supériorité numérique (50 000 contre 15 000 anglais) semble leur assurer la victoire.Mais cet excès de confiance leur sera fatal.Face aux archers anglais, la fine fleur de la chevalerie française sera laminée,victime des grossières erreurs stratégiques du connétable Charles d'Albret,faussement persuadé de sa proche victoire.

Cette défaite qui fit 10 000 morts du côté français décapita la noblesse du royaume et conduisit à la ratification de l'humiliant traité de Troyes qui fit du roi d'Angleterre l'héritier de la couronne de France.

Il faudra attendre 1429 pour que Charles,comte de Ponthieu,dernier fils de Charles VI se fasse sacrer à Reims sous le nom de Charles VII,aidé en cela par le courage d'une obscure bergère du nom de Jeanne d'Arc,pour que la France se redresse et mette fin à l'occupation anglaise lors de la bataille de Castillon.

_________________
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Message Publié : 03 Nov 2007 9:23 
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Une très bonne affaire à réaliser:
Chefs-D'Oeuvre De L'Enluminure ; Les Plus Beaux Manuscrits Du Monde De 400 A 1600, Ingo F. Walther et Norbert Wolf, Taschen 2005.
ISBN-10: 3822847488
ISBN-13: 978-3822847480

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Ce livre a été édité en 2005 pour le 25ème anniversaire de cette célèbre maison d'édition, mais je ne l'ai découvert que récemment et j'ai été vraiment emballé.
En 504 pages sur papier glacé et solide reliure cartonné rigide (le livre pèse plus de 3kg) 170 manuscrits, du IVème au XVIème siècle, de l'occident chrétien essentiellement (mais l'Islam est aussi présent) sont analysés, et illustrés par des reproductions d'excellente qualité, dont au moins une pleine page pour chaque manuscrit; pour chacun d'entre eux, une fiche fournit date et lieu de production, format, volume, décor, commanditaire, liste des propriétaires. Une introduction de 40 pages présente l'art de l'enluminure, et les annexes fournissent plus de 60 biographies d'artistes, un glossaire de l'enluminure, une biblio et un index.
Et tout cela pour ... 19 € sur le net, 20 € en librairie.

_________________
Tous les désespoirs sont permis


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 Sujet du message : les femmes
Message Publié : 20 Déc 2007 15:27 
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Thucydide
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Une petite étude régionale qui vient de sortir, tout est dans le titre :

"Les femmes courage. Notes sur la vie des citadines quercinoises pendant les années terribles (1345-1390)", Colorys, Cahors, 2007.[/img]


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Message Publié : 14 Fév 2008 9:00 
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Hérodote
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"La Guerre de Cent ans"

Jean Favier - Librairie Arthème Fayard, 1980.

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Pour la plupart d'entre nous, l'évocation de la Guerre de Cent Ans revient à ressusciter quelques images empoussiérées, lointaines réminiscences scolaires symbolisées par la figure emblématique de Jeanne d'Arc. Au mieux restent dans nos mémoires quelques dates, quelques noms de grandes batailles: Crécy, Azincourt ; quelques personnages marquants aussi : Bertrand Du Guesclin, le Prince Noir, Charles VII... Pour le reste – que ce soient les causes et conséquences de ce conflit (ou plutôt de "ces" conflits), le déroulement chronologique des évenements, l'étude sociologique, politique et économique de l'époque – le sujet apparaît singulièrement vaste et confus.

C'est pourquoi Jean Favier – médiéviste reconnu, membre de l'Institut, directeur général des Archives de France et professeur à l'Université de Paris-Sorbonne, auteur de célèbres biographies telles que celles de Charlemagne, de Philippe le Bel, de François Villon, de Louis XI – s'est attelé à la difficile tâche de revenir sur cette période troublée de l'histoire de France.

Bien entendu, Jean Favier ne prétend pas retracer dans cet ouvrage l'intégralité des rivalités franco-anglaise, celles-ci s'étendant sur une période d'environ trois siècles, approximativement de 1152, date du mariage d' Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, jusqu'en 1453, date de la reconquête définitive de la Guyenne par Charles VII et de la bataille de Castillon.
L'auteur s'est ici focalisé sur la période s'étendant de 1328, date de l'avènement de Philippe VI de Valois, avènement qui met fin à la dynastie des Capétiens, jusqu'à la victoire de Charles VII en 1453.
Ce sont donc ces 125 années qui – au regard de l'Histoire – ont donné naissance à l'appellation de cette période dite de la « Guerre de Cent Ans ».

Mais qu'est-ce que cette Guerre de Cent Ans ? Un conflit initerrompu entre français et anglais pour la possession du Royaume de France ? La réalité, comme souvent en ce qui concerne l'Histoire, est beaucoup plus complexe.
Tout d'abord il serait vain de réduire ce conflit à un affrontement continu s'étalant sur plus d'un siècle. La guerre de cent ans est avant tout une succession de batailles, de prises de possession de territoires, d'avancées et de reculades des uns et des autres, tout ceci entrecoupé de périodes de trêve plus ou moins longues, de traîtés de paix qui ne demandent qu'à être enfreints.
On ne peut pas à proprement parler réduire cette période à un conflit mais plutôt à une suite d'échauffourées plus ou moins meurtrières dans lesquelles l'un et l'autre camp regagne ce qu'il a perdu la fois précédente, annexe de nouveaux territoires au détriment de son rival jusqu'à ce que celui-ci, au hasard des circonstances et des alliances vienne à en reprendre possession.
De plus, une guerre ininterrompue sur une telle période aurait eu pour effet de laisser nombre de territoires exsangues aussi bien démographiquement qu'économiquement.

Malgré ces périodes d'accalmie relative, on ne peut pourtant pas dire que les populations de l'un et l'autre camp réussissent à échapper à échapper à de cruelles saignées. L'argent, le nerf de la guerre, est collecté par la mise en place d'une fiscalité de plus en plus pesante qui conduira à de nombreux soulèvements populaires cruellement réprimés par la noblesse.
Quant aux populations, rurales ou citadines, elles n'échappent pas aux massacres perpétrés par les assaillants de l'un et l'autre camp. Tout ceci sans compter sur l'apparition, en 1348, de la grande épidémie de peste noire qui emportera un tiers de la population européenne de l'époque.

En ce qui concerne le conflit franco-anglais en lui-même, il serait tentant et caricatural de réduire celui-ci à un affrontement entre deux nations bien définies. La guerre de cent ans n'est pas un conflit où le patriotisme des uns tente de s'opposer à l'invasion des autres. Le sentiment national n'a pas sa place dans cette confrontation. C'est seulement vers la fin des hostilités, quand Armagnacs et Bourguignons consentiront à s'unir sous la bannière de Charles VII que l'on verra naître l'ébauche de ce que l'on pourrait appeler un sentiment national. De plus, il est nécessaire de préciser que le soldat « anglais » de l'époque est bien plus souvent un gascon de pure souche qu'un natif d'Outre-Manche. La guerre de cent ans n'est donc pas un affrontement où s'exacerbent les sentiments nationalistes des uns et des autres. Cette guerre est avant tout une guerre féodale.

Bien au delà des clivages nationaux, cette guerre est le fruit de nombreux conflits de succession.
On sait que le mariage d'Aliénor en 1152 avec Henri Plantagenêt va faire du duché d'Aquitaine une possession de la couronne d'Angleterre. Henri II roi d'Angleterre, désormais duc d'Aquitaine et de Normandie, devient de par ce fait vassal du roi de France en ce qui concerne ses possessions continentales. Le cas est inédit. Un roi devient le vassal d'un autre roi. Cette situation perdurera jusqu'à la victoire de Philippe-Auguste à Bouvines en 1214 où le duché de Normandie réintègre le royaume de France.
La tension s'accroît nettement lorsque s'éteint en 1328 Charles IV, dernier fils de Philippe le Bel et dernier des Capétiens. Philippe VI de Valois, neveu de Philippe le Bel, monte alors sur le trône de France. Edouard III, roi d'Angleterre, fait alors valoir ses droits sur la couronne de France : n'est-il pas, par sa mère, Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et épouse d'Edouard II, le plus proche descendant des Capétiens ?
A partir de l'accession au pouvoir de Philippe de Valois, les hostilités vont aller en s'accroissant entre les deux royaumes, hostilités attisées par ces autres querelles dynastiques que sont les successions d'Artois, de Navarre, de Bretagne et de Bourgogne. La convoitise des uns et des autres sera source de maints retournements d'alliance, de trahisons et de parjures. Tout cela sans compter les soulèvements populaires, conséquences de pressions fiscales énormes destinées à entretenir les armées des belligérants. De Jacques Van Artevelde en Flandre au parisien Etienne Marcel, de la révolte des Jacques aux Cabochiens, le peuple gronde, se soulève, puis est cruellement réprimé. A tout cela s'ajoute la confusion religieuse entre tenants du pape de Rome et fidèles du pape d'Avignon, conséquence du Grand Schisme d'Occident.

On le voit, cette période pleine de convulsions, émaillée de sièges, de batailles, de massacres, d'épidémies, de famines, de révoltes, ne se laisse pas appréhender d'un simple regard. Les intrications dynastiques, les facteurs économiques, politiques, sociaux et religieux prennent une large part dans la relation de cette Guerre de Cent Ans, un conflit qui s'avère bien plus complexe qu'une simple passe d'armes entre deux royaumes concurrents. Cette relation des faits dans toutes leurs dimensions, Jean Favier a réussi la gageure de nous la faire partager dans un texte clair, précis, abordable par le non-spécialiste, constituant ainsi un récit de cette Guerre de Cent Ans qui est également un vaste panorama des sociétés et des mentalités des XIVème et XVème siècles. Passionnant.

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Message Publié : 07 Avr 2008 15:49 
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Je recommanderais :
Le Moyen Age fantastique de J. Baltrusaitis Flammarion, 1981
Saint Bernard de C. Clément, Sorlot, 1987
Initiation à la symbolique Romane de M.M. Davy, Flammarion, 1982.
La peur en occident de J. Delumeau, Gd livre du mois 1978
Vie et mort de l'Ordre du Temple de J. Demurger, Seuil, 1985
Art et beauté dans l'esthétique médiévale d'Umberto Eco, Grasset 1997.
L'essor de la chevalerie aux XII et XIII siècles de J. Flori, Droz 1986.
Les nombres dans les constructions du Moyen Age de D. Grivot, L'Armançon, 2007.
La philosophie au M.A. d'E. Gilson, Payot, 1976 (2 volumes)
La Maison Dieu de D. Iogna-Prat, Seuil 2006
Les sociétés en Europe du VI au IX siècles, de D. Alibert, Sedes 2002
Autour du Graal de J. Frappier, Droz, 1977
La fin du paganisme en Gaule d'E. Male, Flammarion, 1961.
Figures et couleurs de la symbolique médiévale, de M. Pastoureau, Léopard d'or, 1986.
Vie de Saint Bernard de l'abbé Vacandard, Lecoffre, 1910.
Ce sont mes meilleurs souvenirs de lecture.


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