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Message Publié : 18 Fév 2009 9:27 
Bonjour,

Je souhaiterais savoir quel rôle jouait Thibaut IV, comte de Champagne au XIIIème siècle, dans l'organisation des foires de Champagne et plus particulièrement celle de Troyes? Est-ce qu'il en tirait des avantages économiques?

De plus, j'ai appris à travers l'un de ses écrits qu'il a eu certains problèmes avec une abbesse concernant la foire de Troyes, mais qui est cette abbesse? L'écrit date de 1248.

Cordialement.


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Message Publié : 18 Fév 2009 13:33 
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Jean Froissart
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D'abord, la vie de Thibaut IV :www.lamop.univ-paris1.fr/baudin/comtes/thibaud4/thibaud4.htm
Et sur les foires de Champagne : http://www.lamop.univ-paris1.fr/baudin/ ... foires.htm

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Message Publié : 18 Fév 2009 13:34 
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Jean Froissart
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D'abord, la vie de Thibaut IV : http://www.lamop.univ-paris1.fr/baudin/ ... ibaud4.htm
Et sur les foires de Champagne : http://www.lamop.univ-paris1.fr/baudin/ ... foires.htm

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Message Publié : 18 Fév 2009 13:53 
Je ne comprends pas... les liens sont morts.


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Message Publié : 18 Fév 2009 14:13 
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Jean Froissart
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Voici le texte de la vie de Thibaut IV :

Né au palais de Troyes le 30 mai 1201, Thibaud est le fils posthume de Thibaud III et de Blanche de Navarre. Comte de Champagne à sa naissance, Thibaud est élevé à la cour de France grâce à la protection accordée par son parrain Philippe-Auguste. Ainsi, le jeune comte, alors âgé de 13 ans, est probablement présent à la bataille de Bouvines en juillet 1214.

La minorité de Thibaud IV (1201-1222) est marquée par la régence ferme de Blanche de Navarre face aux prétentions de Philippine, fille aînée du comte Henri II, et de son mari Erard de Brienne. En 1216, ce dernier envahit la Champagne et réclame l'héritage de sa femme. Par sa fidélité de vassale, Blanche sait intéresser Philippe-Auguste à sa cause en même temps qu'elle parvient à faire intervenir la papauté. En 1218, joignant ses forces à celles de l'empereur Frédéric II, elle assiége le duc de Lorraine près de Nancy, le fait prisonnier, puis, se retournant contre les autres partisans d'Erard, elle les soumait les uns après les autres. En 1220, Blanche de Navarre négocie le mariage de son fils avec la comtesse Gertrude de Metz. Deux ans plus tard, quelques jours après son adoubement, l'un des premiers actes de Thibaud IV, débarrassé de toute tutelle, sera de solliciter de la papauté l'annulation de son mariage avec Gertrude. En 1223, le comte de Champagne épousera Agnès de Beaujeu, cousine germaine de Louis VIII.

Devenu majeur, Thibaud est particulièrement actif dans les conflits qui animent les grands féodaux contre la royauté capétienne. En 1226, il se brouille avec le roi de France Louis VIII à l'occasion de la croisade albigeoise dont il désapprouve le but officieux : annexer le Languedoc de son cousin Raymond VII à la Couronne de France. Le 30 juillet, l'armée champenoise abandonne l'ost royale devant Avignon, Thibaud IV arguant que son service de quarante jours est achevé. Lorsque le roi de France mourra à Montpensier au mois de novembre, certaines rumeurs iront jusqu'à l'accuser d'avoir empoisonné le roi.

L'attitude de Thibaud IV lors de la croisade albigeoise est l'occasion pour les barons et la régente Blanche de Castille de lui refuser l'accès de Reims et sa place au sacre de Louis IX (29 novembre 1226), place tenue par Blanche de Navarre. L'affaire albigeoise trouve son terme lors de la conférence qui se tient à Meaux de décembre 1228 à janvier 1229 entre les représentants des légats et de la régente et Raymond VII de Toulouse, en présence de Thibaud IV qui sert de médiateur. Dix ans plus tard, le comte de Champagne sera de nouveau confronté au problème de l'hérésie cathare, sur ses propres terres cette fois. Poussé par le pape et l'inquisiteur général Robert le Bougre, Thibaud IV fera brûler 183 hérétiques le 13 mai 1239 sur la cîme du Mont-Aimé.

Thibaud considère comme une déclaration de guerre son éviction du sacre de Louis IX. Avec son ami le comte Henri de Bar, il rejoint les rangs d'une coalition de mécontents dirigée par Henri III d'Angleterre contre Blanche de Castille, coalition qui rassemble Pierre Mauclerc, duc de Bretagne et Hugues de Lusignan, comte de la Marche. Dès 1227 cependant, Thibaud se rallie au camp des Capétiens. La partie est dès lors perdue pour les conjurés qui se soumettent au traité de Vendôme. En 1228, Pierre Mauclerc reprend la lutte contre la régente. Venant au secours de Blanche de Castille, Thibaud met le siège devant le château de Bellême où s'est retranché le duc de Bretagne qui finit par se rendre (janvier 1229). Furieux contre Thibaud IV, les troupes de Pierre Mauclerc, de Philippe Hurepel et de Enguerrand de Coucy envahissent la Champagne en juillet 1230. C'est à cette occasion que le comte octroie aux villes de Troyes, Vitry, Provins, Epernay, Sézanne et Vertus des chartes communales en même temps qu'il renforce leurs fortifications. Défait devant Provins, Thibaud ne doit son salut qu'à Blanche de Castille qui arrive avec le jeune Louis IX devant Troyes en août 1230, arrivée qui provoque la fin des hostilités.

A la mort de son oncle maternel Sanche VII le Fort (7 avril 1234), Thibaud lui succède comme roi de Navarre et va se faire couronner à Pampelune. Tandis qu'il séjourne outre-Pyrénées, ses représentants négocient avec Alix de Chypre, seconde fille du comte Henri II, le rachat de ses prétendus droits sur la Champagne. Pour la désintéresser en espèces, ils vendent à Louis IX la mouvance des comtés de Blois, Chartres, Sancerre et Châteaudun. La transaction est une aubaine pour la royauté puisqu'elle lui permet de résoudre le problème de ses communications entre le Val de Loire et la Bourgogne, qui s'effectuaient nécessairement jusque-là à travers le territoire comtal. Furieux d'avoir été joué par le roi de France durant son absence, Thibaud se rapproche de Pierre Mauclerc. Effaçant l'affront infligé à la famille de Bretagne quelques années plus tôt, le mariage de Blanche de Champagne, fille de Thibaud IV, avec Jean, fils du duc de Bretagne, est célébré à Château-Thierry le 15 août 1235. Affirmant que le roi de Navarre n'a pas respecté son devoir de fidélité en mariant sa fille sans l'autorisation de son suzerain, Louis IX rassemble l'ost en juin 1236. L'intervention du pape Grégoire IX auprès de saint Louis cumulée à celle de Blanche de Castille permet la réconciliation de Vincennes.




Premier sceau Thibaud IV, en usage de 1214 à 1232.
La légende du contre-sceau, lequel est serti d'une magnifique intaille antique,
reproduitle cri de guerre des comtes de Champagne : "Passavant le meillor !"
Archives nationales, coll. de sceaux, St 2055



En 1234, le comte de Champagne est choisi par le Saint Siège et de nombreux barons pour prendre la tête d'une nouvelle croisade. Respectant le voeu formulé en 1230 au moment où le comté de Champagne était envahi par les barons coalisés, Thibaud IV s'embarque de Marseille à la mi-août 1239 en compagnie des comtes de Nevers et de Forez, de Bar, de Macon, du bouteiller Robert de Courtenay et du connétable Amaury de Montfort. Arrivée à Acre, l'armée croisée se mit en route vers Jaffa mais un acte d'indiscipline causa à Gaza la mort de 200 hommes et la capture de nombreux autres. Avec l'aide de Richard de Cornouailles, frère du roi d'Angleterre, Thibaud obtient du sultan du Caire l'évacuation de Jérusalem et sa restitution aux chrétiens (1240).

De retour de Terre sainte en 1241, Thibaud rapporte un morceau de la Vraie Croix dont il fait cadeau à l'église Saint-Laurent-des-Ponts de Provins, rebaptisée église Sainte-Croix. En outre, le comte de Champagne ramène un rosier de Damas qu'il fera planter dans les jardins de son palais de Provins et qui donnera naissance à la rose de Provins.

Si Thibaud IV assiste le roi de France contre les Anglais aux batailles de Taillebourg et de Saintes (21 et 22 juillet 1242), il se contente ensuite de gouverner ses états, tantôt en Champagne, tantôt en Navarre, et de tenir une cour brillante en mécène éclairé qui, comme naguère sa grand-mère Marie de France, accueille de nombreux trouvères. En 1248, le roi de Navarre effectue un pèlerinage de pénitence à Rome.

En 1232, un an après la mort d'Agnès de Beaujeu, Thibaud IV s'était remarié avec Marguerite de Bourbon, fille du connétable de Champagne. De cette union était née Thibaud V qui succède à son père lorsque celui-ci s'éteint à Pampelune le 14 juillet 1253.

Le roi de Navarre fut inhumé dans la cathédrale de Pampelune, dans un caveau de la chapelle Santa Isabel où son fils lui fera construire un superbe tombeau, décoré par Jean de Chalat, émailleur de Limoges. Il n'en reste aujourd'hui qu'une dalle commémorative car le tombeau a été ravagé avec celui de Henri III par les soldats du roi de France lors de la guerre civile de Pampelune en 1276-1277. Le coeur de Thibaud IV fut ramené au couvent des cordelières de Provins qu'il avait fondé en 1248 mais le tombeau disparut avec le couvent pendant la guerre de Cent Ans.

Arbre généalogique de la maison de Champagne



Son oeuvre littéraire :

A la fois prince et poète Thibaud IV le Chansonnier laisse une oeuvre poétique parmi les plus riches et les plus variées de la production lyrique des XIIe et XIIIe siècles : trente-six chansons d'amour, neuf jeux-partis, cinq débats, deux pastourelles, trois chansons de la Croisade, un servantois religieux, quatre chansons à la Vierge et un lai religieux.

Les chansons d'amour de Thibaud reprennent essentiellement les thèmes et les clichés de la poésie courtoise. Elles se distinguent cependant par une certaine désinvolture aristocratique, une liberté de ton mélengeant sentiment et humour, gravité et enjouement. Amoureux transi, Thibaud IV est fidèle et dévoué à une dame dans laquelle les Grandes Chroniques de France ont cru reconnaître la régente Blanche de Castille.

Thibaud de Champagne a été réputé auprès de ses contemporains comme un des plus éminents poètes de son époque, Dante le plaçant même parmi les plus illustres.



Pastourelle
Chanson de Croisade
Tant chante le rossignol
Je suis comme la licorne
En ce temps plein de félonie


Voici le texte sur les foires de Champagne :



Du milieu du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle, le comté de Champagne est le centre permanent des échanges commerciaux du monde occidental. Si les premières traces des foires de Champagne remontent au début du XIe siècle (Provins en 999, Troyes en 1100), il faut attendre le règne de Thibaud II pour que les mentions se multiplient.

A l'origine des foires, il y a la volonté délibérée du comte de provoquer sur son territoire la rencontre entre Flamands et Italiens. Afin d'attirer les hommes d'affaires étrangers, Thibaud II puis ses successeurs délivrent des tractoriae ou des conducti aux marchands de passage désireux de gagner une ville-marché (après 1137). Accordé aux marchands qui se rendent aux foires de Champagne ou qui en reviennent, le "conduit" garantit la protection du comte qui leur fournit une escorte d'hommes armés. Si le comte veille chez lui à la régularité des transactions, il n'hésite pas non plus à demander réparation en justice lorsque des marchands sont victimes de brigandage en dehors de son domaine. La politique économique de Thibaud II en faveur de ses foires est par ailleurs renforcée par la frappe d'un monnayage de bon aloi, le denier provinois, imité à Rome dès la seconde moitié du XIIe siècle. Par ailleurs, une unité de poids, le marc de Troyes, apparaît en 1147.


Si les Flamands fréquentent Provins dès avant 1137, les Italiens ne se rendent régulièrement en Champagne qu'à partir de 1170. Entre 1145 et 1160, les comtes ont opéré une sélection parmi la multitude des petites foires locales existantes. Vers le milieu du XIIe siècle, la documentation révèle ainsi une douzaine de foires comtales en Champagne : foire des Saints-Innocents de Lagny (1154), foire du Clos de Troyes (1157), foire du second lundi de carême de Saint-Florentin(1159), foire de carême de Bar-sur-Aube (1160), foire de la Passion à Sézanne (1157), foire de Mai à Provins, foire de l'Ascension à Château-Thierry (1120), foire de la Saint-Jean d'été à Troyes, foire de Saint-Ayoul de Provins (1153-1154), foire de la Saint-Rémi chef d'octobre à Troyes, foire de la Saint-Martin à Provins et foire de la Saint-Nicolas à nouveau à Sézanne (1179). A peine arrivé au pouvoir, Henri Ier le Libéral établit le calendrier annuel des six grandes foires "internationales" de Champagne.



Vue cavalière de la ville de Provins par Claude Chastillon (XVIe siècle)




L'originalité des foires de Champagne réside dans le fait qu'elles constituent un cycle ininterrompu de rencontres couvrant presque toute l'année : foire de Lagny (du 2 au 15 janvier), foire de Bar-sur-Aube (du mardi avant la mi-carême au dimanche de la Passion), foire Saint-Quiriace de Provins (en mai), foire "chaude" ou de la Saint-Jean à Troyes (en juillet-août), foire Saint-Ayoul de Provins (en septembre), foire "froide" ou de la Saint-Rémi chef d'octobre à Troyes (du début d'octobre à la semaine avant Noël). La période libre entre la foire de Mai de Provins et celle de la Saint-Jean de Troyes était consacrée par de nombreux marchands à la foire du Lendit de Saint-Denis.

Chaque foire dure de deux semaines (Lagny, Bar-sur-Aube) à deux mois pour les foires de Troyes avec huit jours d'entrée en franchise, dix jours de vente du drap et quinze jours de paiement. Parallèlement se déroulent la foire du cuir tanné, puis celle de l'avoir-du-poids (marchandises vendues au poids). Les Flamands y vendent draps et toiles, les Italiens les soieries, épices orientales, cire, les gens du Midi français des cuirs venus de Cordoue, les Bourguignons du vin, les Allemands des fourrures et des cuirs. Le change des espèces, très actif, est entre les mains des Lombards et des Toscans. Les Anglo-Normands sont les grands absents de ce rendez-vous quasi-permanent du commerce européen.

Les foires de Champagne reposent sur une excellente organisation matérielle. A l'origine, on construisait des baraquements provisoires sur les places ou dans les champs hors des murs des villes. Thibaud II supprime ces campements et encourage la location par les habitants de greniers, d'entrepôts et de logements aux marchands. Enfin, des maisons spéciales furent bâties pour ces derniers, avec de grandes caves voûtées pour y entreposer les marchandises comme il en existe encore à Provins.


Dès 1174, Henri le Libéral crée le "garde des foires" chargé de veiller à l'ordre ainsi qu'au respect des bons usages commerciaux. L'institution développe bientôt une véritable juridiction. Au XIIIe siècle, les gardes assurent une activité de notariat en donnant la sanction de l'autorité comtale aux actes de droit privé relatifs aux transactions et aux créances passés sous son sceau. Dans la seconde moitié du siècle, les gardes se dotent d'une quarantaine de notaires, de lieutenants et de procureurs pour faire face à l'augmentation du volume des affaires. Au début du XIVe siècle, l'institution comprend également cent vingt sergents à cheval et vingt sergents à pied qui surveillent les itinéraires et vont en tout lieu faire exécuter les sentences et exiger les remboursements de créances.


Sceau des foires de Champagne (1267)
Archives nationales, coll. de sceaux, F 4891

Car les échanges ne se règlent pas nécessairement au comptant, l'habitude étant prise de régler les dettes par compensation et de transférer les créances de foire en foire.

Les foires sont, avec leur affluence d'étrangers, l'un des lieux où les hommes du Moyen Age prennent conscience de leur identité nationale et de leur solidarité. Les nécessités de la vie économique conduisent donc à un regroupement par quartier des étrangers. Dans ce milieu d'affaires, les Italiens constituent l'élément le plus dynamique. Dès le XIIIe siècle, ils constituent en Champagne des "nations" ou des "cités" gouvernées par des consuls chargés de défendre les intérêts de leurs ressortissants (les Siennois dès 1246) . A partir de 1278, l'ensemble des consuls italiens en Champagne élit un capitaine, tenu par le gouvernement royal pour un interlocuteur commode.

A partir du milieu du XIIIe siècle, les opérations financières l'emportent sur le commerce. Sous l'influence des Italiens, en particulier des gens de Sienne, de Florence et de Plaisance faisant connaître à tout l'Occident l'usage des lettres de foire, des billets à ordre, des contrats de change, les foires de Champagne deviennent la grande place de change de toute l'Europe. Dès le début du XIVe siècle, les foires déclinent, le roi de France et la bourgeoisie parisienne ayant la volonté de regrouper dans la capitale les puissances politiques et financières, notamment les banquiers lombards. En 1350, les derniers financiers italiens quittent la Champagne, dont les villes de foires retombent au rang de marchés régionaux.

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Message Publié : 18 Fév 2009 14:28 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Voici les vrais liens :

Vie de Thibaut IV : http://lamop.univ-paris1.fr/baudin/comt ... ibaud4.htm
Les foires de Champagne : http://lamop.univ-paris1.fr/baudin/foires/foires.htm

Comme il est impossible de copier un fichier internet *.htm sur ce forum, mon message précédent est le contenu textuel de ces deux pages web, mais malheureusement sans les photos. Bonne lecture.

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Message Publié : 18 Fév 2009 16:02 
Merci beaucoup! Mais je connaissais déjà ses liens internets.

Cordialement.


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Message Publié : 20 Jan 2014 10:27 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Inscription : 09 Juin 2010 14:22
Message(s) : 2087
Bonjour,
j'ai entendu un spécialiste qui disait que nous avions des traces des foires de Champagne depuis le cinq au sixième siècle ; j'ai oublié. Thibaut IV est certainement bien plus connu pour ses aventures orientales que pour les foires de Champagne. En effet, c'est bien plus certainement Thibaut II qu'il faut associer à celles-ci. C'est d'ailleurs l'age d'or de ces foires (XII – XIIIe siècle). Tout transite par là, l'activité est intense, grouillante. On y trouve de tout : des épices, des étoffes, il y en a pour toutes les bourses ; du luxe comme de l'utilitaire. C'est un point de rencontre. Plusieurs routes s'y croisent.Nous avons des textes qui en témoignent, par exemple une correspondance entre un envoyé de la banque italienne Tolomei et sa banque.
Tout est fait sur mesure pour le commerce, il y a des bureaux de change et Thibault II a même produit un sauf-conduit qui stipule que quiconque s'en prendra au titulaire de ce document aura affaire à lui personnellement ; je puis vous dire que ça refroidit. Ce conduit été vendu à prix d'or parce que tout était monnayé à cette époque et à cet endroit.
À raison d'une fois par an les quatre villes commerçantes : Provins, troyes, Bar-le-Duc et Lagny sur Marne se relaient pour rendre ce comté constamment commerçant et vivant.
Les marchandises et l'argent circulent mais les savoirs aussi. N'oublions pas que nous sommes à l'époque de Chrétien de Troyes, de Bernard de Clairvaux et du juif Rachi.
Pour revivre un semblant de cette ambiance comment ne pas vous conseiller (avec peu de prétention scientifique, quoi que) les médiévales de Provins ? Pour qui aime le Moyen Âge, c'est un véritable plongeon dans le passé ; par contre attention au dur retour à la réalité.
Bien à vous.

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