Jean-Marc Labat a écrit :
Ouh là, il est facile de juger quand on connait la suite, mais dans le contexte politique de l'époque, c'est bien joué. Et Philippe le Hardi, tout en essayant de rafler le maximum de subsides au Royaume, se sent profondément prince français. C'est à partir de Philippe le Bon que les choses changeront.
Loin de moi tout jugement...
Se sentir Prince français, c'est bien (ce n'est pas à nous qu'il en fait confession) mais ne pas accepter de marchandises anglaises eut été mieux encore cependant impossible.
Déjà sous Jean sans peur, la politique bourguignonne passe avant la politique de France et c'est normal. On ne va tout de même pas se saborder parce-que plus haut, le Roi joue aux cartes dans ses moments calmes...
C'est déjà bien beau que le ménage ait été fait simplement au niveau Orléans.
De l'autre côté de la Manche, pareil étripage aurait laissé place à une nouvelle Maison qui aurait tiré les marrons du feu (Tudor après la Guerre des Deux Roses).
Avec le Traité de Troyes, on se retrouve avec un roi en Normandie, un dauphin à Bourges... Bourgogne a laissé passer sa chance.
Imaginons l'Europe avec une Angleterre économiquement proche d'une France -avec un roi bourguignon- ayant un relationnel serré avec l'outre-rhin de par les unions : c'était le CEE avant l'heure.
Je reconnais que c'est un raccourci pour le peu uchronique mais pas plus "étrange" que la politique de l'époque.
Je ne comprends toujours pas cette union avec les Flandres. C'était préjuger et de l'orientation politique de son frère et pire encore de celle de son neveu.
Tout un chacun sait que l'on est jamais plus trahi que par ses proches et les cadets de France seront souvent turbulents, ce qui est de "bonne guerre". Et de remettre le couvert à la 3ème génération :
"Qui t'as fait duc ?
- Moi tout seul parce-que pour ce qui est du Roi...
Variante :
- Dis-toi que si tu es sur le trône, c'est grâce à moi...
Là encore, je ne suis pas dans le jugement car je n'ai ni l'analyse ni la connaissance. C'est donc pour ceci que j'ai forcé le trait, afin de comprendre pourquoi ce mariage était un "bienfait" et je pense que vous allez m'en donner réponse.
Merci.