Nous sommes actuellement le 25 Avr 2024 9:32

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 33 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 18 Oct 2011 7:17 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Anciennement à l'école en Suisse, la lutte des Waldstaetten, c'est -à-dire les habitants entourant le lac des Quatre cantons, était décrite uniquement contre le pouvoir exercé par les Habsbourg, présents en Suisse et en Autriche.
Or en lisant les anciens historiens suisses d'avant la Seconde Guerre mondiale, je m'aperçois que ces combats de libération ont été bien au-delà et se sont exercés également contre le pouvoir intérieur, c'est pourquoi je parle de révolution.
Voici un extrait de texte où il est question de la lutte de libération des Appenzellois alors soumis au pouvoir ecclésiatique de St Gall. Dans toutes ces luttes se furent essentiellement les Schwyzois qui furent à la tête et qui vinrent prêter main forte

Histoire militaire de la Suisse, Vol 2, cahier 4 ; Emile Dürr - chap. Nouveaux mouvements démocratiques dans les vallées alpestres – p. 157

La lutte prit bientôt un caractère violent et agressif; elle s'étendit à tous les ennemis antérieurs, ainsi qu'aux infidèles alliés de jadis, si bien qu'en mai 1403 toutes les troupes de l'abbé et de ses alliés, celles de sept villes du Bodan (Saint-Gall entre autres), envahirent l'Appenzell. Elles succombèrent au Speicher, à Voegelinsegg, au pied d'une « letzi », sous les coups de 300 hallebardes d'Appenzell et de Schwyz. Cette défaite si inattendue et couvrant de honte et de ridicule les vaincus, à laquelle s'ajoutèrent maintes expéditions des montagnards vers les villes, surtout vers Saint-Gall et jusque dans la Thurgovie, rendit les adversaires plus traitables; une trêve fut signée pour la durée d'un an et suivie de la conclusion de la paix (octobre 1403 et avril 1404).
L'abbé et le couvent de Saint-Gall furent expressément exclus du traité. Ils restèrent isolés. Mais Cuno de Stoffeln, infatigable et énergique, n'était pas homme à rester dans l'indécision et à douter de la victoire. II trouva de l'appui auprès de son alliée l'Autriche, qui, sur un plan plus vaste, menait le même combat que l'abbé dans un cadre restreint. Les moeurs des Appenzellois et des Schwyzois sont dépeintes comme suit: « Ils s'attaquèrent à tous les nobles et sujets du voisinage, et acceptèrent chacun comme combourgeois. Ils acceptaient même les serfs, contre le gré de ceux-ci et leur conseillaient de ne plus payer à leur seigneur ni censes ni impôts, ni quoi que ce fût, et les incitaient à la désobéissance». Nulle propagande révolutionnaire ne pouvait être menée avec plus de sens pratique et de savoir-faire.
En effet, la lutte avait dépassé le champ restreint d'un conflit, entre l'abbé et les gens d'Appenzell. Elle était devenue un violent mouvement social, un conflit entre deux couches de la société une véritable guerre de classes. C'est la raison pour laquelle, non seulement l'abbé, mais aussi la noblesse thurgovienne, sentant que son existence se jouait, en appelèrent à la compréhension et à l'appui des ducs d'Autriche et de leurs grands vassaux. Frédéric IV de Habsbourg, mandataire dans les provinces occidentales de son frère aîné Léopold IV, hésita d'abord, puis subitement résolu, y consentit.


p. 186

En substance, les mouvements démocratiques, apparus dans les Alpes, de l’Appenzell au Valais, décèlent une origine commune. Dans chaque cas, une seigneurie ecclésiastique a été renversée ; elle a fait place à un pouvoir laïc ou semi-laïque, renversé à son tour par des démocraties paysannes à tendance autonomistes.


Ainsi en plus des trois batailles contre les Autrichiens, Morgarten en 1315 contre le duc Léopold, Sempach en 1386 contre le duc Léopold III qui y trouve la mort et Naefels en 1388 contre le duc Albert III, eurent lieux d’importants et continuels combats de libérations :

- combats contre les seigneurs laïcs et ecclésiastiques
- combats contre la noblesse
- incitation aux cerfs de désobéir et de se libérer en leur accordant la combourgeoisie

Il est aussi remarquable de constater qu’aucune figure charismatique n’apparaît dans cette lutte de libération. Il y a certainement eu des meneurs, des chefs mais leurs noms restent pratiquement inconnus.

On peut donc dire qu’il s’agit d’une révolution paysanne qui a réussi puisqu’elle est incontestablement à l’origine de la Suisse.

Par la suite, bien sûr, la Révolution française arrivée en Suisse avec l’armée de Napoléon a été celle qui a donné un second souffle à la Confédération et surtout qui a mis tous les cantons à égalité de droit, ce qui n’était pas le cas auparavant.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 7:42 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Avr 2004 17:38
Message(s) : 10662
Localisation : Région Parisienne
Mmoui, une révolution, c'est une révolte qui a réussi. Cette époque est truffée de ce genre de soulèvements paysans qui finissent généralement fort mal pour leurs auteurs. Le terrain et l'emploi de la hallebarde ont aidé.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 8:02 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Mmoui, une révolution, c'est une révolte qui a réussi

Oui, et en quoi n'a-t-elle pas réussi ?

Il y eut effectivement sans arrêt ce genre de soulévements paysans un peu partout, cela ne change rien au fait du caractère exceptionnel de celui-ci, ayant amené à la création d'un pays.
Signalons qu'aujourd'hui on prétend que ce furent uniquement le ou les empereurs qui accordèrent des franchises, ce qui serait à l'origine de la liberté des premiers Suisses.

par exemple: http://www.isyours.com/f/guide/general/ ... apeau.html

La plupart des cantons suisses obtinrent leur souveraineté au sein du Saint-Empire romain-germaniqueet c'est l'empereur qui leur remis leurs étendards


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 8:58 
Hors-ligne
Georges Duby
Georges Duby
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Sur wiki: "Les Waldstätten des hautes vallées du lac des Quatre Cantons ont bien essayé en 1240 de s'opposer par la révolte à cette menace mais ils échouent et sont durement réprimés de même que les villes de Berne, et surtout Zurich qui se voit presque ruinée."
" Après sa mort (Rodophe de Habsbourg), survenue le 15 juillet 1291 et en prévision d'éventuels troubles de succession, les hommes libres des vallées d'Uri, de Schwytz et de Nidwald renouvellent au début du mois d'août (date précise inconnue) un pacte d'alliance juridique et défensive éternelle.Longtemps oublié, ce pacte ne fut redécouvert qu'au XVIIIe siècle et publié dans sa version latine originale en 1760 par Johann Heinrich Gleser. Il ne sera choisi comme pacte fédéral qu'à la fin du XIXe siècle sur l'initiative du Conseil fédéral et fêté pour la première fois à l'occasion de son sixième centenaire en 1891. À partir de 1899, la fête nationale suisse est célébrée annuellement le 1er août ; avant cette date, la fondation de la Confédération était placée au 8 novembre 1307, date du légendaire serment du Grütli selon Gilg Tschudi."
Les révoltes des Waldstäten en 1240 et pluis tard, ne semblent donc pas avoir été reconnues comme fondatrices de l'indépendance suisse faute probablement d'une date précise de victoire qui aurait changé les choses. Une série de révoltes ne fonde pas une indépendance. Il faut plus.

_________________
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 9:49 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Citer :
"Les Waldstätten des hautes vallées du lac des Quatre Cantons ont bien essayé en 1240 de s'opposer par la révolte à cette menace mais ils échouent et sont durement réprimés de même que les villes de Berne, et surtout Zurich qui se voit presque ruinée."


Quelle importance ça a puisque plus tard ils réussirent à se libérer par trois batailles successives ? Je ne vois pas l'intérêt de parler des échecs précédents pour expliquer la future réussite ??? Ou alors pour nier les batailles, batailles supposées comme je l'ai entendu ?

On peut et on doit réviser l'histoire par contre nier les faits avérés ou les remplacer par des faits de peu d'importance, comme les échecs que montrent Wikipédia, me paraissent fausser l'histoire.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 10:06 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
http://www.memo.fr/dossier.asp?ID=183

Je n'ai pas du tout confiance en wikipédia question histoire, n'importe qui peut y mettre n'importe quoi et il n'y a pas de possibilité de contestation

Le site memo.fr est excellent et l'histoire suisse y est bien présentée.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 10:06 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Avr 2004 17:38
Message(s) : 10662
Localisation : Région Parisienne
Que ces faits soient à l'origine de la Suisse, nul n'en disconviendra, mais c'est une longue maturation, avec des reculs, des avancées, des hésitations et des élans. Une Révolution, c'est soudain, c'est brutal, ça ne s'étend pas sur des siècles. Le but premier, c'est de s'affranchir d'une tutelle féodale, pas autre chose.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 10:22 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Citer :
Que ces faits soient à l'origine de la Suisse, nul n'en disconviendra


si si c'est bien remis en question....surtout en Suisse

Je comprends votre point de vue si l'on compare avec d'une part la Révolution de 1789 et celle de 1917 en Russie.
Il n'en reste pas moins que la population de ces vallées purent appliquer la démocratie avec droit de vote à mains levées dans des assemblées appellées Landsgemeinde. Par rapport à la tutelle des baillis autrichiens, c'était bel et bien révolutionnaire.
Mais surtout ce que je voudrais montrer c'est que cela s'est fait par des paysans, ce qui n'était pas le cas dans les deux révolutions citées. La française est plutôt d'origine bourgeoise et la russe intellectuelle avec un Lénine proclamant:
« Les paysans laborieux sous la conduite des ouvriers, édifient le socialisme. »

(Henri Béraud, Ce que j’ai vu à Moscou chapitre La Faucille p.154)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Oct 2011 10:42 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Avr 2004 17:38
Message(s) : 10662
Localisation : Région Parisienne
Mais le vote est déjà en vigueur dans bien des communautés paysannes pour des questions agricoles, surtout au Moyen-Age, cela aura tendance à s'estomper par la suite. Je ne vois rien de révolutionnaire là-dedans. De plus, certaines femmes ont le droit de vote, les veuves notemment, et on peut pas dire que sur ce point, nos amis Helvètes ont particulièrement innové, puique le dernier canton à accoder le droit de vote féminin le fit qu'en 1990, et sur décision du Tribunal Fédéral.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Oct 2011 8:38 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Il semble donc que le mot révolution se prête mal à la paysannerie qui ne demande au fond qu'une chose: cultiver librement en paix. Or force est de constater que par la suite, les révolutionnaires de tous poils ont fait peu de cas des conditions de travail des paysans en oubliant un peu que la société ne se nourrit pas seulement d'idées.
Cependant je me trompe peut-être en ce qui concerne la révolutionde 1789, je serais curieux de savoir quelle a été l'intérêt des révolutionnaires concernant la paysannerie.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Oct 2011 9:37 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Avr 2004 17:38
Message(s) : 10662
Localisation : Région Parisienne
C'est là un sujet intéressant, mais qu'il faut poser dans le forum Révolution.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 23 Oct 2011 6:56 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Citer :
C'est là un sujet intéressant, mais qu'il faut poser dans le forum Révolution.


Oui mais en attendant je voulais montrer ceci, qui me semble particulièrement important:

Si l’on y réfléchit bien il est vrai que des paysans qui, par leur labeur, font que le peuple ne crève pas de faim, se battent afin justement de pouvoir travailler en paix et librement et que le fruit de leur labeur ne parte pas illico dans les mains de seigneurs et autres baillis, n’a strictement rien de révolutionnaire, ça me semble même être la base d’un bon fonctionnement d’une société. Et ces gens de Schwyz et alentours ne demandaient pas beaucoup plus.

Mais dans l’histoire de la Suisse il ne faut pas croire que les paysans ont toujours eu le dessus. Dans les villes, Berne, Zurich, Soleure, Lucerne, Zoug, Fribourg et Bâle, il n’existait pas l’esprit démocratique existant chez les Waldstaetten (Uri, Schwyz et Unterwald). En effet dans ces villes le pouvoir était toujours dans les mains des bourgeois, les paysans devaient toujours obéir aux baillis. Dans ces villes ces patriciens se faisaient appeler « Excellences ».
Dans la guerre des paysans, au 17è siècle, ces derniers furent réprimés de façon extrêmement dure et cruelle.

On peut dire qu’il y eut deux Suisses, l’une paysanne et montagnarde, l’autre citadine et bourgeoise…


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 23 Oct 2011 7:04 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Citer :
Or force est de constater que par la suite, les révolutionnaires de tous poils ont fait peu de cas des conditions de travail des paysans en oubliant un peu que la société ne se nourrit pas seulement d'idées.


Parenthèse : j'ai croisé plusieurs géographes qui m'ont tenu un discours complètement similaire ou qui l'ont écrit dans des livres ("le monde rural, on va balayer ça très vite, ça n'a aucun intérêt, c'est un monde à qui on demande de nourrir les villes sans avoir à se demander comment il le vit ni ce qu'il en pense, et qui ne mérite aucune considération pour lui-même").
Ce mépris complet n'a rien de propre à une époque ni un courant d'idées.

Citer :
Si l’on y réfléchit bien il est vrai que des paysans qui, par leur labeur, font que le peuple ne crève pas de faim, se battent afin justement de pouvoir travailler en paix et librement et que le fruit de leur labeur ne parte pas illico dans les mains de seigneurs et autres baillis, n’a strictement rien de révolutionnaire


Pourtant, le producteur (paysan ou ouvrier) qui veut retirer un minimum de fruits décents de son travail, sans lequel les autres ont le ventre vide et le derrière au vent, c'est un leitmotiv de toutes les revendications, soulèvements et luttes et ç'a toujours été considéré comme éminemment révolutionnaire, que ces marauds osent réclamer ce genre de droit de regard (et plus que de regard). A nous, ça paraît normal.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 26 Déc 2011 12:35 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
Cette anectote en dit long sur l'état d'esprit des Suisses face à l'Empire. Sachons tout de même qu'à ce moment ils se rapprochèrent de la France contre l'Empire et contre les Habsbourg

Emile Dürr Histoire militaire de la Suisse – Vol 2 –cahier 4 – p.452

Cela se situe juste avant la convocation de l’empereur pour la diète de Worms, le 1er novembre 1495. Cet épisode précéda la guerre de Souabe.


On prétend qu'un mot à effet circulait, à cette époque, en Souabe: «Les Suisses doivent aussi être dotés d'un maître », et en Suisse on allait se disant l'un à l'autre: « On a l'intention de nous octroyer un maître.» On le disait déjà alors, et ce cri dominait, à proprement parler, la prochaine guerre de Souabe. Le chef du parti allemand de la réforme, la tête ayant le plus d'influence et la plus résolue de ce temps, le prince-électeur de Mayence, remontrait aussi aux Confédérés, lors de la Diète de Lindau: « la solution est trouvée; je veux maîtriser les Suisses avec du papier, une plume et de l'encre»; sur quoi un Confédéré lui répliqua: « Ce pourrait être bien difficile, car cela a été essayé à plusieurs reprises avec des piques, des hallebardes et des arquebuses, et malgré tout n'a pas réussi.» C'est ainsi que les grands et les petits, les officiels et les gens du peuple, les Souabes et les Suisses interprétèrent les conséquences des décisions prises à Worms. Ce qui, pour les uns, constituait une espérance, fut pour les autres une inquiétude; la roue du destin devait donc tourner au détriment de la Suisse.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 09 Avr 2013 17:47 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 13 Nov 2008 6:58
Message(s) : 322
Localisation : Suisse
En lisant quelques lignes d'un prof de l'uni de Lausanne, politologue, dans lequel il revenait sur l'idée que l'origine de la Suisse ne venait pas de ce qu'il nomme des mythes mais plutôt d'une suite de hasards, de conventions, de pactes etc. donc plutôt d'un processus citadin et intellectuel.
Eh bien c'est faux

L'origine de la Suisse est très guerrière (plusieurs batailles), catholique et paysanne

Et ça manifestement ça ne passe pas dans les villes et universités suisses.

De plus la Suisse romande ne serait jamais devenue suisse sans l’impérialisme bernois, Genève et Vaud en particulier. Vaud sous occupation bernoise et Genève sous protection bernoise. Ces deux cantons seraient restés savoyards et donc aujourd'hui français. Sans les combats des Waldstaetten Genève et Vaud ne seraient pas suisses, pour moi la chose est absolument sûre.

Pour ce qui concerne Vaud la chose est claire, il était sous domination bernoise, par contre il me semble qu'aujourd'hui encore, du côté de Genève, on occulte le fait que cette ville était un protectorat bernois.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 33 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 27 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB