Yongle a écrit :
Mais ce que l on ne me fera pas admettre c'est que l on apprenait les Mathématiques dans les monastères qui n'avaient pas été en contact avec les arabes, et ce par tradition latine. Citez un seul traité. C'est illogique est donc impossible.
pourquoi ne pas admettre des connaissances dans les quatre branches du quadrivium dans les monastères et les écoles des Evêchés, tirées d'ouvrages latins encore proches. C'est un pré-supposé non étayé.
Gerbert fait grand cas des oeuvres de Boèce et je redonne ses ouvrages dont il se servira dans les mathématiques et qui datent de l'époque où les arabes étaient illettrés, état qui n'a rien de péjoratif et qui vient de leur situation de nomades et dont ils ne sortiront que bien plus tard, utilisant les connaissances des pays conquis. Voici des ouvrages latins de mathématiques (6è siècle):
" Boèce auteur romain du 5è-6è siècles, a joué un grand rôle dans la formation de Gerbert et son enseignement, par ses traités de mathématiques et d'astrologie, évoqués ci-après:
" Quadrivium : Traités d'arithmétique, géométrie, musique, astronomie
- Institutio arithmetica ou De institutione arithmetica, éd. et trad. par Jean-Yves Guillaumin, L'institution arithmétique, Paris, Les Belles Lettres, 1995. (Texte latin sur Gallica, éd. par Gottfried Friedlein, Leipzig, Teubner, 1867.) C'est quasiment une traduction d'un livre de Nicomaque de Gerasa, Introduction à l'arithmétique (vers 180).
- Institutio musica ou De institutione musica (en abrégé De musica). Trad. it. par Giovanni Marzi, Rome, Istituto italiano per la storia della Musica, 1990. Trad. an. par C. M. Bower, Boethius, Fundamentals of Music, New Haven, Yale University Press, 1989. Trad. fr. par Christian Meyer : Traité de la musique, introduction, traduction et notes, Brepols, 2004. (Texte latin sur Gallica, éd. par Gottfried Friedlein, Leipzig, Teubner, 1867.)
- Geometria ou De geometria (La géométrie), traité perdu. Survivent des variantes d'un traité portant ce nom, qui fut faussement attribué à Boèce6,7(Texte latin sur Gallica, éd. par Gottfried Friedlein, Leipzig, Teubner, 1867.).
- De institutione astronomica (L'institution astronomique), traité perdu, aurait été une traduction de Ptolémée. "
Il n'y a aucune raison de penser que les romains n'ont pas compris et perçus les connaissances mathématiques des grecs et n'ont pas pratiqué, sous prétexte qu'on en parle peu. Puis de considérer que toutes les connaissances sombrent en europe après les "Invasions".