Jean-Marc Labat a écrit :
Ce qui est étonnant, c'est que la non consommation est un motif d'annulation, et il ne semble pas que cet argument ait été mis en avant.
Les quatre conciles conclurent tous à la vanité des arguments en faveur de l’annulation puisqu’il n’y avait pas de consanguinité, que le mariage avait été consommé, que l’épouse persistait à vouloir rester dans les liens du mariage au contraire de l’époux qui les avait bafoués sciemment.
Ce n'est qu'en 1205 aprés le dernier concile que Philippe demanda la séparation cette fois pour non-consommation du mariage, or le pape Innocent III avait prié le roi de France de faire acte de chair avec son épouse répudiée afin de se convaincre que sa répulsion était non fondée, ce que Philippe avait déjà consenti tant à Amiens qu’à Saint-Maur dans les premiers temps de la séparation, qu’à Etampes après le concile de Dijon, ainsi que Ingeburge le confirma au cardinal Octavien.
Philippe n'a jamais été trés clair sur la non-consommation ou bien Ingeburge avait présenté à l'envoyé du pape une preuve de cette consommation ?
Bon preuve ou pas, Ingeburge est un pion politique pour l'expression de la primauté du pouvoir du pape sur le pouvoir du roi de France. L'église avait déja fait plié le Hohenstaufen.