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 Sujet du message : La guerre des deux roses
Message Publié : 15 Oct 2013 21:05 
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Hérodote
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Je saurais infiniment reconnaissant si quelqu'un peut partager sa connaissance au sujet de la Guerre des Deux Roses, celle qui a eu lieu entre les maisonnée York et celle Lancastre.


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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 15 Oct 2013 21:30 
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Pierre de L'Estoile
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Vous êtes sûr que vous ne préféreriez pas plutôt discuter de la place de la guerre des deux roses dans l'inspiration qui a conduit à la réalisation de la série du Trône de fer ? :mrgreen:


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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 16 Oct 2013 13:35 
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Lord Stark a écrit :
Je saurais infiniment reconnaissant si quelqu'un peut partager sa connaissance au sujet de la Guerre des Deux Roses, celle qui a eu lieu entre les maisonnée York et celle Lancastre.


Vaste sujet, peut-être faut-il commencer par lire, par exemple, The Wars of the Roses, de Michael Hicks, et voir la série The White Queen, où l'on voit les destins d'Henri VI, Edouard IV, de ses enfants, de Richard III et de Henri Tudor qui ramasse tout à la fin !

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 16 Oct 2013 17:20 
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Philippe de Commines
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Ceci serait très intéressant, pour une fois que l'Histoire anglaise trouve preneur dans la forme et le fond semble-t-il.
Initiez une question... Je reprends mes bases.
Les Maisons de Lancaster et York ont été bien décortiquées par Anthony Cheetham : on peut essayer... :wink:

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)


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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 14 Déc 2013 11:11 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Mon blason devrait vous en donner une petite idée...
Si ça peut vous aider (je sais que j'arrive un peu tard...), moi qui ai une passion pour les arbres généalogiques, je vous propose celui des descendants d'Édouard III, pas complet, bien sûr, mais faisant apparaître les principaux liens de parenté et de mariage qui ont fait de cette guerre de succession un tel méli-mélo:
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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 22 Déc 2013 10:02 
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Plutarque
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J'ajoute un petit élément, auquel me fait penser l'arbre généalogique des rois d'Angleterre. Charles VI, roi de France, est connu pour avoir été fou (c'est le père du gentil dauphin de Jeanne d'Arc). Or Henry VI est le petit-fils de Charles VI (Catherine de Valois, mère de Henry VI, est la fille de Charles VI) et il est vraisemblablement atteint de la même folie. Je trouve que c'est très éclairant en ce qui concerne les origines de la guerre des roses. Un roi fou ne peut pas gouverner et il est donc systématiquement remplacé.

On retrouve d'ailleurs le thème du roi fou et de la récurrence de la folie chez certains de ses descendants dans le trône de fer (avec les Targaryen et leur jeanne d'arc à la mode heroic fantasy), si c'est la question sous-entendue par la question :)


Dernière édition par Kehl le 22 Déc 2013 10:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 22 Déc 2013 13:59 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Mon blason devrait vous en donner une petite idée...
Je ne suis pas absolument sûre que Lord Stark, malgré son pseudo, ait posé la question dans le but d'estimer la part de la Guerre des Deux-roses dans l'inspiration du Trône de Fer, mais nous ne le saurons jamais puisqu'il a déserté le forum aussitôt sa question posée...
Quoi qu'il en soit, c'est un fait avéré que George RR Martin a été inspiré par la Guerre des Deux-roses pour Le Trône de Fer, il l'a dit lui-même.
C'est vrai que Catherine de Valois, la mère d'Henri VI est la fille de Charles VI, j'aurais peut-être dû le préciser. Vous avez raison de souligner qu'Henri VI a certainement hérité de la maladie mentale de son grand-père maternel.
En revanche, la Guerre des Deux-roses n'avait-elle pas commencé bien avant? Ou en tout cas, sinon une guerre, du moins une vive contestation envers la maison de Lancastre de la part de Richard de Cambridge, en tant que gendre de Roger Mortimer que Richard II avait clairement désigné comme héritier?

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 25 Déc 2013 8:58 
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Plutarque
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Il y a une nuance de taille entre une querelle de succession entre princes (qui n'a rien de rare, ce qui est rare c'est plutôt que les successions soient acceptées par tous), et une guerre civile. La défaite dans la guerre de cent ans et le mauvais gouvernement de l'Angleterre, les deux étant en grande partie causés par la folie d'Henry VI, me semble plus déterminants que le mécontentement de quelques nobles n'ayant pas obtenu la place qu'ils voulaient.

Les Lancastre ont usurpé le trône, en ignorant la volonté du dernier roi légitime (mais tyrannique au demeurant) d'Angleterre. Mais tant que la guerre de cent ans allait bien pour l'Angleterre, ils se sont maintenus au pouvoir. Je pense que les York jouent donc un assez petit rôle dans la guerre des deux roses : ils ont surtout profité de la faiblesse des Lancastre, et cette faiblesse est due à Henry VI.


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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 26 Déc 2013 15:51 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Mon blason devrait vous en donner une petite idée...
Oui, en effet, j'ai un peu "révisé" et vous avez raison, il n'y a pas de Guerre des Deux-roses avant Henri VI et sa folie.

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 26 Déc 2013 18:11 
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Grégoire de Tours
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oh ,le diagnostic de folie au Moyen Age et en plus sur de l'hérédité doit etre dit avec circonspection ...la guerre entre les deux maisons anglaises doit déja suffisamment aux circonstances et aux caractères brutaux des individus pour vouloir y associer de la folie.Les Lancastres ont eu trois monarques que les conflits victorieux avec le royaume de France ont légitimés.L'épisode Yorck intevient effectivement alors que l'anglais est retourné chez lui et a perdu toutes ses possessions françaises.


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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 01 Jan 2014 15:46 
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Philippe de Commines
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Kehl a écrit :
Il y a une nuance de taille entre une querelle de succession entre princes.... et une guerre civile.

Une querelle de succession entraîne forcément chez les Grands des choix, choix qui peuvent aboutir à une guerre civile bien souvent.
Toute l'Angleterre n'était pas embrasée, il y eut aussi des trèves, des alliances -tout comme pour la Guerre de Cent ans qui au final était une guerre de succession intra-familiale : Edward III contre Philippe VI pour finir par Henry V contre le dauphin Charles de France-.
Armagnacs contre Bourguignons est une guerre civile et tout s'y mêle : ambitions personnelles (Louis Ier d'Orléans contre Jean sans Peur) tant pour l'agrandissement des apanages que les choix économiques scellés par des unions ou de la monnaie et l'on pourrait ainsi décliner...
Les successions ne sont nullement acceptées par tous sinon, il n'y aurait lieu et cause de guerroyer un si long temps.
Les quelques nobles dont vous parlez sont frères ou cousins de roi lorsque ce n'est pas conseillers, amis ou favoris. La place est bonne mais on peut toujours espérer mieux lors de décès ou d'exécution proches de la couronne. J'ai beau chercher, je ne trouve nulle guerre de succession qui ne se soit étendu à une guerre civile voire plus large (guerre de succession d'Espagne ou autres ; je ne dirai pas du versa et ceci remonte à la nuit des temps.
A la base d'une guerre, il existe toujours des ambitions personnelles, des alliances renforcées par des unions qui aussitôt passées aussitôt trépassées...

Citer :
Les Lancastre ont usurpé le trône, en ignorant la volonté du dernier roi légitime (mais tyrannique au demeurant) d'Angleterre.

Les Lancastre n'ont rien usurpé qui ne se soit donné ou place qui n'ait été vacante. Il se trouve que ce fut les Lancastre parce-que les plus proches (comme Richard, duc de Gloucester deviendra Richard III dans la Maison York mais si son frère Clarence avait gardé sa tête sur ses épaules et s'était abstenu de se replonger dans les complots, quid?). Parfois l'Histoire propulse certains par d'étranges alliances dont ils ne sont pas mêmes les auteurs.
Je serais bien curieuse de connaître les volontés de Richard II qui n'en eut jamais. Avait-il anticipé un éventuel décès en nommant un Lord Protecteur comme le fit Edouard IV avec son frère Richard, duc de Gloucester ?
Vous reconnaissez que ce roi était tyrannique. Ce n'est pas l'adjectif que j'aurais employé mais un roi de ce style en Angleterre ne tient pas. Angleterre n'est pas France et a su se préserver d'une telle engeance depuis Jean sans Terre. Si le pays est souvent en butte à querelles, elles ne sont pas traitées comme sur terre de France.

Citer :
La défaite dans la guerre de cent ans et le mauvais gouvernement de l'Angleterre, les deux étant en grande partie causés par la folie d'Henry VI, me semble plus déterminants que le mécontentement de quelques nobles n'ayant pas obtenu la place qu'ils voulaient.

La Maison des Lancastre n'a rien à voir avec la Guerre de Cent ans et sa fin.
Azincourt se passe sous Henry V, je crois mais la guerre a commencé sous les Plantagenêts et terminé avec les York au pouvoir : six rois livreront bataille sur terre de France.
En ceci je rejoins Camille l'uchronique.
Concernant Henry VI, il faudrait creuser un peu... Il fut tué car il inspirait encore le loyalisme. Son exécution fut un acte politique destiné à prévenir toute nouvelle rébellion. La guerre des Deux Roses nait de son échec à satisfaire aux énormes exigences de la royauté médiévale. Si l'homme était un saint, le politique était un niait. Il écrivait :
"Royaumes ne sont que soucis,
Tout n'est que vent.
Riches sont pièges faciles
Se hâtant vers la ruine.
Plaisir est piqûre secrète
Que stimule le vice
Lente est splendeur et flamme renommée
Epaisse fumée le pouvoir.
Qui voudrait déplacer la roche
Loin de la boue servile

Ne verrait que lui-même et n'échapperait pas
Au gonflement des flôts."


Citer :
Je pense que les York jouent donc un assez petit rôle dans la guerre des deux roses : ils ont surtout profité de la faiblesse des Lancastre, et cette faiblesse est due à Henry VI.

Les York n'ont pas joué un "petit rôle". Le décès du fils unique de Richard III a changé la donne, tout simplement.
Vivant, il aurait dû défendre son trône mais une bonne union avec une Neville, famille liée au Stanley (Thomas, futur comte de Derby en remerciement de son opportunisme) aurait pu changer l'Histoire.
Si l'on prend les faits, Richard duc de Gloucester est frère de roi, oncle de roi -qui là n'a pas l'aval des Grands du côté maternel-, il est le fils de Cécile Neville, ce qui n'est pas à dédaigner, proche des Buckingham. Son frère sur le trône il poursuivra la tâche confiée précédemment aux Warwick auprès des enfants royaux. Il épouse une Neville, fiancée au prince Edouard, décédé et cohéritière de la succession Beauchamp, l'héritage est d'importance. Il était en France lors du traité de Picquigny, son frère le roi ayant préféré se retirer. Après l'exécution de son frère Gloucester, on le vit rarement à la Cour. Il s'était retiré sur ses terres car éloigné des Woodville. Sa lieutenance dans le Nord fut appréciée (rachat des impôts en période de besoin).
"… Sa charge s'étendait également vers la division ouest du comté, le Cumberland et le Westmoreland, dispensant une justice bonne et indifférente à tous ceux qui la réclamaient, riches ou pauvres, nobles ou roturiers." (Archives des édiles de York). Il fut gouverneur des Marches de l'Ouest et mena plusieurs campagne contre Jacques III d'Ecosse, allié de Louis XI (1480). 1482 voit la reprise de Berwick et une entrée sans opposition à Edimbourg. En remerciement, le Parlement lui octroie la charge héréditaire de gouverneur des Marches de l'Ouest et l'octroi de tous les manoirs royaux et les revenus du comté de Cumberland qui était un état palatin dans l'Etat.
Si Edward IV avait été moins licencieux, il est certain que l'union passée avec Elisabeth Woodville n'aurait pu donner lieu à examen et le duc de Gloucester aurait alors eu un strapontin dans l'histoire. Mais cette union, de toutes les manières ne pouvait être acceptées en l'état et avec le comportement de la reine, de sa famille et de ses protégés.
Il est vrai aussi que devant de franches successions, il est difficile de regimber et c'est justement là que le bât va blesser.

L'arrivée d'un Tudor est vraiment ahurissante. Si le fils de Richard III avait vécu qui peut dire ce qui se serait passé ? Richard III n'était pas tant détesté, il faut sortir de la pièce de Shakespeare.
Très certainement son fils aurait dû défendre son trône mais avec l'avantage d'être sur place et de pouvoir alors anticiper l'arrivée d'Henry Tudor. Il restait des descendantes Lancastre, il aurait pu passer alliance ou avec une famille incontournable comme les Neville proche par union avec les Stanley qui lâcheront Richard III pour Marguerite de Beaufort et son fils.
Si une union aussi haute avait été proposée à Thomas Stanley, je ne pense pas qu'il aurait retourné sa veste. En manque de filles, son épouse Neville ne manquait pas de nièces, ce qui aurait pu faire renouer et relancer le comté de Derby (Warwick) qui sera offert par Henry VII à Stanley pour bons mais pas très loyaux services...

La bataille de Bosworth scella le destin de Richard comme Shrewbury l'avait fait pour Henry IV, Towton pour Henry VI, Barnet et Tekesbury pour Edouard IV. La Maison des Tudor allait donner 5 régnants à l'Angleterre.

Pour ce qui me concerne, les deux rois qui firent -pour l'essentiel- la Guerre des Deux Roses sont Richard II et Edouard IV. La grande erreur d'Henry VI fut son union avec la nièce de Charles VII, Marguerite d'Anjou dont la détestation irrationnelle des York allait totalement aveugler au point qu'il sera entendu qu'au décès d'Henry VI, York hériterait de la couronne. Cependant Henry a un fils... La reine réussira à s'aliéner Richard Neville, duc de Warwick qui passera du côté York. Avec cette défection, l'espoir de garder le trône s'envole.
Il en fut de même antérieurement sous Richard II qui réussira à se mettre Henry Bolingbroke (fils de Jean de Gand), comte de Derby, puissant soutien de son trône à dos. Ainsi la Maison de Lancastre s'ouvrira, le comte de Derby devenant Henry IV.
Il a quatre fils, la Maison pourrait être bien ancrée cependant le puîné Thomas, duc de Clarence ne cessera de comploter jusqu'à ce qu'il soit raccourci. Le cadet Jean, duc de Bedford guerroie en France et Humphrey, duc de Gloucester ne rêve que de comploter contre son frère Bedford. La lieutenance du royaume lui étant dévouée, ceci sera là encore source de frictions qui impacteront sur la régence pendant la minorité d'Henry VI et le choix du ou des Lord(s) Protecteur(s).
Où comment les frictions, les intrigues et "petites choses" impactent sur une guerre extérieure (Guerre de Cent ans) et amène à une guerre civile sur terre d'Angleterre.

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 01 Jan 2014 18:10 
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La Guerre des Deux Roses tire ses sources dans trois maux :
1) le fait que la dynastie régnante des Lancastre - issue de Jean de Gand, le troisième fils du roi Edouard III - se soit emparée du pouvoir par un coup d'Etat, en 1399-1400, sur la dynastie légitime représentée par le roi Richard II, petit-fils d'Edouard III et fils de son fils aîné, le Prince noir. Forcément, l'autre branche vivante des Plantagenêt, celle des York (issue du quatrième fils d'Edouard III), estima qu'elle n'avait pas moins de titre à la couronne d'Angleterre, lorsque les circonstances seraient favorables.
2) les échecs intérieurs et extérieurs qu'Henry VI de Plantagenêt-Lancastre rencontra à partir des années 1450, et en particulier la perte définitive de la Normandie (1450) et de l'Aquitaine (1452-1453) aux mains du roi de France, c'est-à-dire la fin des ambitions continentales du royaume d'Angleterre face à la puissance française, alors qu'en 1422 les deux monarchies étaient théoriquement unies, et que jusqu'en 1435-1436 la puissance anglo-bourguignonne semblait irrésistible. Cette défaite consommée, les problèmes intérieurs, de plus en plus nets, ne furent plus masqués par les succès militaires. La crédibilité de la monarchie Lancastre, assise sur les victoires militaires obtenues par Henry V à partir d'Azincourt (1415), était ainsi remise en cause.
3) la personnalité faible et falote, associée à la folie, d'Henry VI, qui ne fut pas un monarque à la hauteur de la situation, et qui ne sut empêcher les factions de balloter le pouvoir royal de l'une à l'autre, laissant à quelques puissants féodaux (les York, le comte de Warwick) l'initiative sans jamais réussir à les museler.

Pour rappeler les grandes étapes :
1) entre 1455 et 1460 a lieu la première rébellion yorkiste contre les "mauvais conseillers" du roi. Il ne s'agit pas de chasser ce dernier de son trône, juste de l'y cantonner en exerçant la réalité du pouvoir. Après diverses péripéties (une première campagne limitée qui voit le succès de York en 1455 - First Saint Alban - et la signature d'un compromis, puis une deuxième campagne à l'avantage des Lancastre en 1459 - Ludford Bridge - et une dernière qui finit sur une victoire yorkiste en 1460 - Northampton - avec la signature d'un "Acte d'Accord" qui fait de York l'héritier de la couronne) ;
2) la réaction lancastrienne de 1460 et la contre-offensive yorkiste de 1461 : les Lancastriens ne peuvent tolérer l'exclusion du fils d'Henry VI de la succession, et le parti de la reine Marguerite d'Anjou, en particulier, les poussent à la guerre. Ils obtiennent une victoire décisive (Wakefield), au cours de laquelle Richard d'York est tué. Après un flottement (victoire yorkiste à Mortimer's Cross), les Lancastriens restent maîtres de l'Angleterre après la victoire de Second Saint Alban et la libération du roi Henry VI, en mains yorkistes depuis Northampton. Mais le nouveau duc d'York, soutenu par Londres et le "faiseur de rois", le comte de Warwick, contre-attaque et obtient la victoire à Towton. Edouard d'York est alors couronné sous le nom d'Edouard IV, tandis qu'Henry VI, son fils et sa femme se réfugient en Ecosse.
3) en 1469, Edouard IV est confronté à une insurrection menée par son ancien mentor, Warwick. Celle-ci échoue initialement, mais en 1470, Warwick et l'héritier Lancastre, Edouard de Westminster (fils d'Henry VI), expulsent Edouard IV qui se réfugie à la cour de Bourgogne. Il semble que les Lancastre viennent de triompher.
4) au cours d'une campagne éclair, en 1471, marquée par les batailles de Barnet et de Tewkesbury, Edouard IV tue successivement Warwick et le prince Edouard de Westminster, puis assassine le faible Henry VI. La maison Lancastre est anéantie.
5) après un règne globalement calme, Edouard IV meurt en 1483. Il laisse la couronne à son fils Edouard V, mais celui-ci est sequestré puis assassiné par son oncle le duc de Gloucester, qui se fait couronner sous le nom de Richard III. Son accession controversée au trône suscite la cabale, et la renaissance d'une revendication lancastrienne en la personne d'Henry Tudor (dont le père était le demi-frère d'Henry VI). Celui-ci envahit l'Angleterre en 1485 et, vainqueur à la bataille de Bosworth où meurt Richard III, devient à son tour roi sous le nom d'Henry VII. Il épouse Elisabeth d'York, fille d'Edouard IV, et boucle la boucle en mariant les prétentions lancastriennes qu'il porte avec celles des York représentées par sa femme.

C'est la fin de la Guerre des Deux Roses.

CNE503

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 01 Jan 2014 18:15 
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Je ne peux bien sûr que recommander The Wars of the Roses dans la collection Essential History de Osprey Publishing (http://www.amazon.com/The-War-Roses-145 ... cr_pr_pb_t), qui est une synthèse très bien faite, concise, claire, précise et bien illustrée (notamment en schémas) du sujet.

Cette collection comprend d'ailleurs d'autres belles perles (sur la guerre de Corée, du Vietnam, des Boers), et je la recommande aux anglophones.

CNE503

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 01 Jan 2014 22:48 
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Philippe de Commines
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CNE503 a écrit :
le fait que la dynastie régnante des Lancastre - issue de Jean de Gand, le troisième fils du roi Edouard III - se soit emparée du pouvoir par un coup d'Etat, en 1399-1400, sur la dynastie légitime représentée par le roi Richard II

C'est faire peu cas de la manière de régner de Richard II, de son règne, de ses erreurs.

Citer :
2) les échecs intérieurs et extérieurs qu'Henry VI de Plantagenêt-Lancastre rencontra à partir des années 1450,

Il serait bon de creuser un peu le règne de ce roi et plus avant ce qui fit la régence. La personnalité d'Henry V et les échecs extérieurs (France) sont le fruit de la politique de Richard II qui ne préoccupait pas plus de la Guerre sur terre de France que celle engagée en Ecosse...
Revenons sur Henry V. Bon guerrier, bon administrateur, bon négociateur, il réussit à apaiser les partisans de Richard II.
En France il négocie avec les Armagnacs obligeant ainsi les Bourguignons à renchérir ou demander l'aide ou au mieux la neutralité de l'Angleterre. Mais Henry a décidé de terminer cette guerre à son bénéfice et pour sa neutralité demande le vieil empire angevin, la Normandie, le Maine, l'Anjou et la main de Catherine de France. Pour ce, il débarque à Calais et c'est Azincourt.
Jean sans Peur opte pour une entente avec l'Angleterre, Henry épouse Catherine de France et c'est le traité de Troyes. Henry V décède à Vincennes laissant un enfant de 9 mois, sacré à Saint-Denis, Henry VI.

Citer :
1435-1436 la puissance anglo-bourguignonne semblait irrésistible.

Sous Henry VI, Bourgogne a signé une paix séparée avec Charles VII.

Citer :
3)

Ceci, nous connaissons. Il serait bon aussi de creuser la personnalité de Neville, comte de Warwick qui sera un excellent conseiller jusqu'à ce que la reine décide de s'en faire un ennemi. Warwick bascule dans l'oppostion, ce qui veut dire toute la Maison Neville, ce qui n'est pas "rien".

Citer :
1) entre 1455 et 1460 a lieu la première rébellion yorkiste contre les "mauvais conseillers" du roi.

Le premier soubresaut sera bel et bien sous Richard II où déjà les conseillers étaient des favoris. D'où l'arrivée des Lancastre.

Citer :
les Lancastriens ne peuvent tolérer l'exclusion du fils d'Henry VI de la succession

Lors du retour de la Reine et de son fils, Londres refusera l'ouverture de ses portes. Il en sera du contraire lors de l'arrivée de York.

Citer :
Ils obtiennent une victoire décisive (Wakefield), au cours de laquelle Richard d'York est tué.

Ainsi que l'un de ses fils et le frère du comte de Warwick par ailleurs.
Henry VI est sorti de sa prison et remis sur le trône dans une incapacité totale de gouverner tant et si bien que les plus "attachés" voit le royaume filer en quenouille.

Citer :
tandis qu'Henry VI, son fils et sa femme se réfugient en Ecosse.

Je pensais qu'Henry VI avait regagné sa prison pour ne plus en sortir... 8-|

Citer :
Edouard IV est confronté à une insurrection menée par son ancien mentor, Warwick.

Ceci donne un peu l'impression d'un jeu du "qui perd gagne" ce qui est loin d'être.
C'est aussi passer allègrement sur l'union du roi avec Elisabeth Woodville et ce qui en sortira puisque le droit canon admettra que cette union pose problème et que la légitimité des enfants issus de cette union peut être discutée.
Edouard IV donne sa soeur comme épouse à Charles de Bourgogne, les opposants dont Warwick se rapprochent de Louis XI. Warwick propose en union au frère du roi, George duc de Clarence, sa fille Isabelle Neville. Veto du roi. Clarence bascule du côté des opposants et épouse tout de même Isabelle Neville.

Citer :
5) après un règne globalement calme, Edouard IV meurt en 1483. Il laisse la couronne à son fils Edouard

Pour le règne globalement calme, on peut discuter. Le calme de ses sens auraient été plus porteur... :wink:
Après Wakefield qui voit la mort de son père, le duc d'York, de son frère Edmond et de son oncle le comte de Salisbury il avait battu Jasper Tudor à la Croix Mortimer, dans les Galles, sauvé Londres des nordistes de la reine Marguerite et gagné à Towton. Le début est prometteur, déclaration aux Communes : "Je me propose de vivre de mes revenus sans charger mes sujets excepté en cas de grande urgence". Ces réalisations appartiennent à la seconde partie de son règne.
Les dix premières années sont dominées par les rapports avec son cousin Richard Neville, comte de Warwick qui donne la note. La prééminence du comte est le fruit d'unions sagement passées. Le grand père de Warwick, Ralph Neville avait épousé Jeanne Beaufort (fille de Jean de Gand) ce qui faisait d'Edouard III son trisaïeul. Son père avait acquit le comté de Salisbury par union. Après l'exécution de son père en 1460 (Wakefield), l'héritage passe à Warwick qui épouse l'héritière Anne Beauchamp (un comte, de vastes biens dans le Pays de Galles et dans les Midlands occidentales). Ses manoirs et châteaux s'étendent sur plus de la moitié des comtés anglais. L'homme attendait les récompenses en contrepartie de sa loyauté : Chambellan d'Angleterre, Capitaine de Calais, Gardin des Cinq Ports, précepteur du jeune prince Richard. Tandis qu'il balaie les derniers noyaux de résistance Lancastre dans le Nord, le roi se détend entre Westminster et Windsor. Après la bataille de Hexham, son frère John Neville reçut le comté de Northumberland et George Neville devint archevêque d'York.
L'homme est donc à ménager. Et bien non ! 1464 voit le début des frictions. Edouard IV, infatigable coureur est incapable de penser au niveau de la tête : "... Il ne pensait qu'aux femmes et plus que de raison..." (Philippe de Commynes) "... recherchait sans discrimination les femmes mariées ou non, les nobles et les roturières, sans en prendre aucune jamais par la force. Il parvenait à ses fins par l'argent et par les promesses ; puis une fois conquises, il les renvoyait" (Dominique Mancini).
Edouard IV ne fit non moins qu'un contrat de mariage avec Lady Eléonore Butler, fille de Lord Talbot afin de l'attirer dans son lit. En mai 1464, il récidive avec Elisabeth Woodville cependant Lady Woodville ne céda qu'après une union secrète. Pendant ce temps Warwick s'échine face à Louis XI pour un traité dont le sceau serait le mariage d'Edouard avec une princesse française. Certain de lui Warwick empoche les titres et les biens français pour apprendre de retour en Angleterre que le roi est marié avec, de plus, la veuve d'un chevalier Lancastre, déjà dotée de deux fils, cinq frères et sept soeurs... De 64 à 68, Edouard fait comprendre que désormais il gouvernera seul.
La seconde partie de son règne est relativement calme, faute d'opposants (Warwick, Henry VI et son fils Edouard étant passés ad patres). Il y avait un autre point du programme yorkiste que le roi tenait à mener à bien : la reconquête de la France. De 72 à 74, il s'allie à Bretagne, Bourgogne et Aragon, débarque à Calais pour se retrouver seul. Trêve de 7 ans signée à Picquigny.
Le duc de Clarence se retrouve veuf d'Isabelle Neville et envisage une alliance avec Marie de Bourgogne : re-veto du roi, Clarence regimbe et perd la tête en 1478. Le roi se vit rudement conseillé par son épouse. Vers la fin du règne, la frontière écossaise se réveille (1481-82). C'est son frère Richard, duc de Gloucester qui s'y colle. 1483 voit le décès du roi, le prince Edouard a 12 ans et, dans ses dernières volontés, Edouard IV a nommé Richard de Gloucester Lord Protecteur.

Citer :
...mais celui-ci est sequestré puis assassiné par son oncle le duc de Gloucester, qui se fait couronner sous le nom de Richard III.

Durant le règne de son frère, Richard s'est tenu à l'écart de la Cour. Il pense en effet que l'exécution de son frère Clarence fut ordonné par la reine. Il saura se faire apprécier de son entourage. Son épouse était Anne Neville, cadette de Warwick, cohéritière de la succession Beauchamp. Ce qui n'est pas à dédaigner.
Nommé Protecteur, les Woodville conduits par la reine votèrent une résolution de manière à transformer le protectorat en conseil de régence, pendant que Richard guerroie dans le Nord. La famille dépêche Edouard V à Londres car une fois couronné, le protectorat prend automatiquement fin : "... Ils redoutaient que si Richard prenait la couronne ou même s'il gouvernait seul, ceux qui portaient le blâme de la mort de Clarence ne soient condamnés à mort ou du moins dépossédés de tous leurs biens." (Dominique Mancini). Lord Hastings, ami intime du roi défunt prévint Richard. Celui-ci revint vers Londres accompagné du duc de Birmingham. Edouard V est arrêté sur la route qui le mène à Londres, accompagné de son oncle et tuteur Anthony Woodville, comte Rivers. La reine apprend la nouvelle et se réfugie avec son cadet Richard à Westminster.
Gloucester et Buckingham ne rencontrent aucune opposition et entrent dans Londres. Cette situation où chaque partie agit dans la crainte de l'autre est le fruit d'une union qui avait créé un fossé entre les Woodville et l'ancienne aristocratie.
Pour survivre Richard doit gouverner et pour gouverner, il doit être roi. Dès la seconde semaine de Juin, il a prit sa décision et ses fidèles du Yorkshire sont invités : "... à nous rejoindre à Londres... aussi nombreux que possible... pour nous aider et nous prêter assistance contre la reine et ses partisans sanguinaires." Le 16 juin le jeune prince Richard rejoint son frère dans la Tour de Londres, le 22 juin le frère du Lord Maire, le docteur Ralph Shaw fit un sermon à la Croix de St Paul sur le thème : "Les rejetons des bâtards n'ont pas de racine profonde" faisant allusion au contrat de mariage avec Lady Eléonore Butler avant l'union avec Elisabeth Woodville. Fin Juin, le Parlement se réunit et approuva un document suppliant Richard de prendre la couronne. La pétition lui fut portée à Baynard's Castle où il l'accepta. Il fut couronné le 6 Juillet Richard III en présence de la quasi totalité de la noblesse y compris la mère d'Henry Tudor, Marguerite de Beaufort.
Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, Richard III se vit en bute aux mêmes problèmes que l'avait été Henry IV.
Elisabeth Woodville persuadée qu'elle ne reverrait jamais ses fils vivants avait passé une alliance avec Henry Tudor, lui promettant la main de sa fille Elisabeth.
1484 fut pour Richard III une année d'attente et de surveillance, s'ajouta à ceci le décès de son fils unique puis de son épouse. De ce fait, Richard III était alors loin de demeurer un bon parti pour ceux qui s'étaient ralliés dans l'espoir d'éviter une minorité dominée par des troubles. Henry Tudor failli être pris en Bretagne et s'installa à la Cour de Charles VIII et ses fiançailles avec Elisabeth d'York furent annoncées. Le 7 août 1485, Henry Tudor débarquait, le 22 Août il remportait la bataille de Market Bosworth. Richard III fut tué au cours d'une charge de cavalerie
Peu importait qui avait gagné à Bosworth, il y allait d'une question de dynastie. Le Lancastrien Henry Tudor épousait Elisabeth d'York.
Quelle était la force de la prétention d'Henry Tudor à la couronne ? Du côté parternel, elle était minime. Son aïeul Owen Tudor avait secrètement épousé Catherine de Valois, veuve d'Henry V et lorsque Henry VI atteignit sa majorité, son beau-père et ses deux demi-frères Edmond et Jasper étaient en grande faveur jusqu'en 1461. Du côté maternel, les motifs de la prétention sont plus profonds : son bisaïeul est Jean de Gand qui eut de sa maîtresse Catherine Swynford nombre d'enfants par la suite légitimés sous le nom de Beaufort. Par la mort d'Henry VI et de son fils le prince Edouard en 1471, Henry Tudor devint le chef de la Maison Lancastre. La faiblesse de la prétention d'Henry était de peu d'importance comparée au résultat du combat qui venait d'avoir lieu. Il avait accepté l'invitation des sujets rebelles de Richard d'assurer sa revendication par l'épreuve de la bataille et il avait tué le roi régnant. Sans aucun doute il était à présent souverain de facto et, le dernier jour d'Octobre fut couronné à Westminster. Le Parlement se réunit et un Acte fut rapidement voté déclarant que l'héritage de la couronne était dévolu de droit à Henry et à ses héritiers par le sang.
De son côté, le pape Innocent VIII menaça d'excommunication quiconque mettrait en doute sa légitimité.
La reine douairière Elisabeth Woodville fut reléguée à Bermondsey Abbey et son apanage revenait à Elisabeth d'York.

Citer :
C'est la fin de la Guerre des Deux Roses.

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 Sujet du message : Re: La guerre des deux roses
Message Publié : 01 Jan 2014 23:32 
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N'ayant ni le temps ni l'envie de commenter un aussi long message, je me contenterais de deux points :

1)

gaete59 a écrit :
CNE503 a écrit :
le fait que la dynastie régnante des Lancastre - issue de Jean de Gand, le troisième fils du roi Edouard III - se soit emparée du pouvoir par un coup d'Etat, en 1399-1400, sur la dynastie légitime représentée par le roi Richard II


C'est faire peu cas de la manière de régner de Richard II, de son règne, de ses erreurs.


Je ne vois pas le rapport : le fait qu'il soit un bon ou un mauvais monarque n'enlève rien au fait qu'il est le roi légitime (fils aîné du fils aîné d'Edouard III) selon les règles de succession alors en vigueur au sein du royaume d'Angleterre. Cela n'enlève rien non plus au fait que les Lancastre s'emparent du pouvoir par une rébellion armée et un coup d'Etat, assassinant Richard II après l'avoir dépossédé de son trône.
N'étant pas anglais, et pensant qu'après plus d'un demi-millénaire il n'y a aucune raison d'adopter une mentalité de supporter, je n'apporte aucun jugement de valeur sur le fait que tel ou tel ait commis tel ou tel acte. J'analyse des faits.

2)

gaete59 a écrit :
Je pensais qu'Henry VI avait regagné sa prison pour ne plus en sortir... 8-|


Effectivement, au temps pour moi, Henry VI reste après 1461 aux mains de son rival York, au contraire de sa femme et de son fils qui se réfugient à l'étranger.

La synthèse ayant une qualité propre, je ne rentrerai pas dans des détails fastidieux, et je m'en voudrais de surenchérir encore sur un message-fleuve.

CNE503

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