Bonjour,

J'ai tenté de trouver un sujet répondant à ma question via la section "recherche" mais je n'ai pas trouvé, j'espère donc ne pas faire de doublon...

Ma question est donc la suivante :
Pourquoi Henri Ier d'Angleterre n'a-t-il pas nommé sa fille, Mathilde, régente pour le futur Henri II plutôt que de la reconnaître "héritière" et faire prêter serment à ses barons?

Ne possédant aucun ouvrage sur cette période qui aurait pu répondre à ma question, j'ai cherché sur le net, mais sans succès.
Je suis par contre, tombée sur l'article de Wikipedia sur la guerre civile anglaise où ils disent ceci :
Henri aurait donc refusé que sa fille soit régente? Mais pour quelles raisons?

J'espère que quelqu'un pourra éclairer ma lanterne car cette question me turlupine depuis trop longtemps
Merci par avance de votre aide!

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"E pur si muove!", Galilée.

Bonjour,
Alors il me semble que au contraire, avant la mort d'Henri, les barons lui avaient promis que Mathilde prendrait sa succession. Mais à sa mort, Etienne de Blois (qui avait un lien de parenté avec Henri mais je ne me souviens plus lequel) est venu en Angleterre afin de prendre le trône. Et il a été soutenu par les barons qui avaient peur que Mathilde monte sur le trône. Voilà ce dont je me souviens mais je pense que d'autres personnes pourront surement apporter plus de précisions et de sources pour cette histoire !

Quelques précisions. Henri Ier Beauclerc, après la mort de son héritier mâle Guillaume-Adelin lors du naufrage de la Blanche-Nef en 1120, fait reconnaître sa fille Mathilde comme son héritière par les barons. A la mort d'Henri Ier en 1135 il y a en fait deux candidats au trône d'Angleterre: Geoffroy le Bel, second mari de Mathilde l'Emperesse qu'il a épousée en 1128, et Etienne de Blois, petit-fils de Guillaume le Conquérant par sa mère Adèle de Normandie.

Les barons du duché de Normandie, dans leur hostilité séculaire à l'Anjou, dont Geoffroy est comte, proposent à Thibaut IV de Blois d'être leur suzerain. Finalement ce dernier doit jeter l'éponge quand il apprend que son frère, Etienne de Mortain s'est fait couronner roi d'Angleterre à Westminster.

Pour ce qui est du refus d'Henri Ier de faire sa fille régente d'Henri II, comme indiqué sur wikipédia je ne sais pas quoi en penser honnêtement, j'ignorais même ce fait.

Quelque chose à voir avec le système patrilinéaire qui se développe en France dans la noblesse ,et le refus d'associer une femme à l'héritage ou un rôle dans une succession ??...

Il me semblait qu'Henri 1er avait clairement désigné Mathilde pour lui succéder. Guillaume Adelin, le fils d'Henri 1er ayant péri dans le naufrage de la Blanche-Nef en 1120, Henri 1er avait contraint les nobles du royaume à jurer fidélité à Mathilde (en 1127). Il faut dire qu'à l'époque il redoutait les ambitions de Guillaume Cliton, fils de Robert Courteheuse (lui-même frère ainé d'Henri 1er et toujours en vie, dans sa geôle). Le mariage entre Mathilde et Geoffroy d'Anjou - en 1128 - intervient dans cette optique.

Cependant un différend entre le père et la fille - différend portant sur le souhait appuyé de Mathilde d'obtenir des châteaux en Normandie- survient à la fin du règne d'Henri 1er. On en vient même aux armes. C'est dans ce climat que survient le décès d'Henri 1er.

Fils d'Adèle et petit-fils de Guillaume le Conquérant, Etienne de Blois, frère cadet du Comte de Blois, saisit le trésor royal d'Angleterre et se fait proclamer roi avec la complicité de l'archevêque de Canterbury et de la noblesse, hostile au clan angevin. S'ensuit une guerre entre Mathilde et Etienne au cours de laquelle Etienne mordra plus d'une fois la poussière mais se maintiendra au trône jusqu'au bout.

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"Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fit pour toi s'il était Dieu et que tu fusses La Hire !"

Merci beaucoup pour vos réponses!
Robert Courteheuse, j'ignorais complètement ce conflit père-fille de la fin du règne d'Henri Ier!
De plus, je comprends mieux pourquoi la noblesse s'est rangée du côté d'Etienne.

Merci encore

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"E pur si muove!", Galilée.