Pays d'Aix...
La question sera: ville ou campagne?
Niveau habitat, essayez de trouver des rapports de fouilles pour cette période et région, ce qui peut vous donner des indications quant aux moyens de chauffages;
J'avoue ignorer si, à cette période, tout le bâti est en pierre, y compris l'habitat paysan.
La logique serait l'usage de la pierre: en moyenne, la terre serait plus réservée aux cultures.
Idem: les villages plutôt perchés, ce qui libère la terre et permet de "voir qui vient"....J'ignore si les actes de piraterie remontait jusque au pays d'Aix (Arles, vu sa situation en bord de Rhône, oui, par contre).
Bâtis en pierre: les ruelles serrées, les petites ouvertures amènent l'ombre (l'été) et coupent le vent en hiver. L'épaisseur des murs font inertie, emmagasinant la chaleur du soleil et la restituant l'hiver. Cela ne veut pas dire qu'il fera chaud, surtout à nos yeux actuels!
Les braseros existent déjà...
Sinon, sur un foyer, on peut parfaitement cuisiner! et même faire mijoter le repas (j'ai testé, en Provence, pendant 1 mois, en novembre..)
En ce siècle, on n'a pas encore des "facultés de médecine", ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de médecin. Les gens connaissent encore l'usage des plantes: dans cette région, il y a matière, le milieu est très riche à ce sujet!
A savoir: "tout remède est poison"! tout est dans le dosage.
Aussi: les rebouteux, chacun pouvant avoir sa spécialité (années 60-70, dans le village que je connais, Provence, il y avait 2 rebouteux... un spécialisé dans les entorses et fractures, l'autre "levait la douleur" et envoyait le patient chez le toubib ou l'hôpital).
NB: Belgique, Neder-over-Hembeek, hôpital militaire spécialisé dans les grands brûlés, fait appel à des rebouteux. "Scientifiquement" (actuel) on ne sait pas comment cela "marche", mais cela "marche"!
Vous avez aussi une production locale textile: laine, et chanvre ("La Cannebière" signe que ce lieu, en son temps, fût propice à la culture du chanvre).
Niveau "commerce d'exportation textile", j'avoue ne pas avoir de "traces".. mais on en assez peu, en général, pour cette époque.
Niveau teinture, gros enjeu économique: garance, kermès (qui rapporte le plus!), "graine d'Avignon", sumak des teinturier, etc... => un commerce ( et en forme de redevance pour les paysans).
(niveau textile, c'est plus dans mes recherches...)
Il faudrait voir, aussi, les marchés, lieux d'échanges matériels mais aussi des ragots, nouvelles, idées...
La présence d'une rivière navigable, de marais (voir les utriculaires pour le delta de la Camargue qui arrivait au pied des Alpilles en Arles, à l'époque) favorise échanges et commerces. Par terre, cela prend un peu plus de temps.
Voir aussi la présence des abbayes et couvents présents sur Aix à cette époque: gros moteurs de mise en cultures, salines (en bord de mer), droit d'épices, mais aussi: écoles (mixtes!), et accueil hospitalier (donc herbularium + "médecin" formé grâce aux écrits grecs et romains + acquisition des connaissances de la région niveau remèdes et plantes). => aller voir du côté des remèdes d'Hildegarde von Bingen, cela vous donnera une idée, même si elle est de Germanie.
L'interdiction faite aux moines de pratiquer la médecine est plus vers le XIIIème (moment où se créent les universités).
Dans les "gens qui se déplacent, vous avez les pèlerinages, qu'ils soient "proches" d'Aix et ses environs, ou plus lointains.