Camille l'uchronique a écrit :
Pourtant, Foulquart, vous ne pouvez pas nier que plus on avance dans l'histoire, plus les villes paraissent autonomes et donnent l'impression d'entités bien distinctes du monde féodal avec son seigneur, les terres, les vassaux et les sujets de celui-ci; si on prend l'exemple d'un Charles le Téméraire, ce sont les villes de la Somme, et non la Somme, qu'il extorque à Louis XI, et les villes flamandes, et non la région de Flandres, qui se soulèvent contre lui.
Lorsque vous reliez toutes les étapes, c'est juste. Mais cela reste une lecture rétrospective. Lorsque les communes ont lieu, non ce n'est pas un monde nouveau qui naît, juste l'ancien qui s'adapte. Et cette étape ne préjuge pas de ce qui est arrivé ensuite, les choses ayant pu évoluer différemment, c'est un non-sens de penser que c'est le début d'autre chose. Et la notion d'autonomie dans le cadre socio-juridique du féodalisme, ça se réfléchit, je pense.
Et non, les villes restent féodales dans leur nature : à reims, au XVIIè siècle, les échevins continuent à prêter serment au seigneur lors de leur entrée en charge, les procès pour problèmes juridictionnels sont toujours aussi fréquents, etc. Les communes, c'est du féodal pur et dur ! Du serment, des privilèges, de la hiérarchie, de la fiscalité, et j'en passe.
Quant à l'exemple du Téméraire, c'est sans doute simplement parce que ce sont les villes (places fortes) qui sont désignées car stratégiques : la dénomination est militaire et non pas identitaire.