Je fais appel à Braudel pour soutenir le propos qui semble vous choquer, alors que pour moi, non historien il est vrai, il est évident que c'est dans la ville que se fabrique le futur de l'europe:
" Les villes .. font éclater les cadres des Etats féodaux où elles se mettent à pousser dès les XIè - XIIè siècles.
Modernes, en avance sur leur temps, elles sont déjà cet avenir."
Le sujet n'est pas là d'ailleurs, il est de savoir si les villes sont une rupture avec la féodalité. Je vous rappelle vos propos que je n'approuve pas, comme je l'ai indiqué:
Foulquart a écrit :
La commune, pas plus que les chartes de franchises, ne veut rompre avec la féodalité. Personne n'a cela en tête ! C'est un non-sens né d'une vision téléologique.
La commune se veut être un aménagement du pouvoir seigneurial, avec des résultats fort différents d'un terrain à un autre, et ces variantes prouvent bien que cela dépendait... des seigneurs qui faisaient des concessions (ou pas, par exemple dans le cas de Reims, qui n'obtint pas de commune - durablement).
La commune n'a peut-être pas en tête la rupture avec la féodalité mais elle le fait et va faire éclater la féodalité, menant parfois de véritables guerres civiles sanglantes pour y parvenir.
Ce qu'elle a en tête c'est son propre développement, elle pousse , parfois elle exige, se ferme de plus en plus sur elle-même, "égoïste, vigilante, féroce, elle est face au monde, prête à défendre ses libertés, souvent avec un très grand courage." (Braudel)