On trouve bien une référence à la lapidation chez Grégoire de Tours :
Grégoire de Tours, dans l'Histoire des Francs a écrit :
La quinzième année du roi Childebert [en 590], qui était la vingt-neuvième du roi Gontran, le roi Gontran, chassant dans la forêt des Vosges, y trouva les restes d’un buffle qu’on avait tué. Le garde de la forêt, sévèrement interrogé pour savoir qui avait osé tuer un buffle dans la forêt royale, nomma Chaudon, chambellan du roi. Alors le roi ordonna qu’il fût saisi et conduit à Chalons chargé de liens. Tous les deux ayant été confrontés en la présence du roi, et Chaudon soutenant qu’il ne s’était nullement permis l’action dont on l’accusait, le roi ordonna le combat. Le chambellan présenta son neveu pour combattre à sa place. Tous deux se rendirent sur le champ, et le jeune homme, ayant poussé sa lance contre le garde des forêts, lui perça le pied. Celui-ci tomba aussitôt en arrière ; et comme le jeune homme, tirant le couteau qui pendait à sa ceinture, tâchait de lui couper la gorge, l’autre lui perça le ventre de son couteau. Tous deux tombèrent morts ; ce que voyant, Chaudon prit la fuite pour se rendre à la basilique de Saint-Marcel [de Chalon] ; mais le roi s’écriant qu’on le prit avant qu’il n’atteignit le seuil de l’édifice sacré, il fut pris, attaché à un poteau, et lapidé. Le roi eut ensuite un grand repentir de s’être laissé aller si promptement à la colère, et d’avoir fait mourir avec tant de précipitation, pour une petite faute, un homme qui lui était nécessaire et fidèle.
Cette anecdote souligne le caractère brutal d'un souverain.
Hormis ce fait, le supplice semble effectivement assez rare. La lapidation revêt en général un caractère bien particulier : c'est la mort par la foule. Le peuple exécute lui-même la sentence. Elle paraît totalement inenvisageable dans le monde féodal, où la haute justice est un droit détenu par le suzerain.