Narduccio a écrit :
bélissaire a écrit :
Je suis bien allé sur le topic susmentionné et je n’y ai pas compris qu’une fois atteint l’âge de 20 ans, un individu pouvait espérer vivre jusqu’à 60 ans.
Je parle, dans la plupart de mes posts d'espérance de vie
moyenne. Ce terme a une définition précise. Il veut dire que c'est l'age que peut atteindre environ la moitié de la population. Voici par exemple, la courbe pour les 260 dernières années.
L'espérance de vie moyenne en 1750 était d'environ 25 ans pour les hommes. A peu près la même de celle des époques médiévales sans épidémies ou guerres. Nous sommes bien d'accord, tous les hommes ne mourraient pas au lendemain de leur 25ème anniversaire ? Il me semble qu'il y eut même quelques centenaires à l'époque. Mais, la moitié des enfants mourait avant l'age de 10 ans. En fait, tous les spécialistes rapportent que l'espérance de vie à ces époques reculée reflète surtout la mortalité infantile. Si celle-ci diminue, l'espérance de vie augmente. Et on peut voir des bonds assez spectaculaires d'une année sur l'autre. On peut le voir si on trouve des courbes sur l'évolution de l'espérance de vie dans certains pays du tiers monde.
Depuis qu'au néolithique nous avons commencé à vivre entourés d'animaux, notre espérance de vie en a pâti. La plupart de nos maladies modernes proviennent du monde animal. Depuis cet instant, il y eût une très grande mortalité infantile. Sur le plan sanitaire, en ce qui concerne la morbidité, avant l'invention des techniques médicales et pharmaceutiques modernes, les différences sont assez faibles.
Voici comment on calcule l'espérance de vie moyenne d'une population (ce qu'on nomme couramment espérance de vie) :
Ined Animation comment on calcule l'espérance de vie.Ce n'ai que depuis environ 50 ans que l'espérance de vie en France augmente parce que le nombre de personnes âgées augmente et qu'il y a de plus en plus de personnes qui vivent de plus en plus vieux.
http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/fiches-pedagogiques/la-longevite-humaine/Pour ceux qui étudient les populations, c'est un constat courant. Quand l'espérance de vie d'une population augmente, dans un premier temps, c'est généralement parce que que la mortalité infantile diminue. La mortalité pour le reste de la population reste globalement identique. Ensuite, la mortalité à chaque ages diminue. Puis, pour terminer, la population vit de plus en plus vieux. Dans nos populations moderne commence a apparaitre un nouveau phénomène : l'espérance de vie cesse d'augmenter, voire commence à diminuer de nouveaux. Il y aurait 2 explications à cela, mais les spécialistes sont divisés. La première serait qu'on aurait atteint un moment où c'est la société qui nous rend malade et qui fait augmenter la morbidité. La seconde serait que les gens ont moins peur de la mort. Du coup, ils se protègent moins et prennent plus de risques. Les spécialistes débattent pour savoir quelle est la bonne explication et si ce n'est pas un mix des deux.
Sur une stabilisation inéluctable de l’espérance de vie j’ai lu les même rapports accablants que vous, toujours causée par les mêmes facteurs, une fois abaissé a des proportions minime le taux de mortalité infantile, démocratisé l’alimentation, les services de santé; les existences, ainsi étirée jusqu’à la lie, engendre des «déviances» tel qu’un régime alimentaire « glucoseux » (on se comprend
) des habitudes de vies exécrables (tabagisme, consommation d’alcool, sédentarité a des degrés inédits) l’égalité établie des sexe, ouvre un rythme de vie homme-femme comparable, qui pourrait aussi compromettre la préséance des femmes quand à l’âge de décès.
Les exemples les plus accablants sont les populations russes et américaines, deux nations aussi antinomique sur le point des mœurs qu’ils ne sont semblables sur le point des excès, réciproquement Dionysien et gargantuesque :
« La faible espérance de vie en Russie attribuée à la vodka
Une étude confirme que la forte consommation d'alcool en Russie est à l'origine d'une surmortalité anormale chez les hommes de moins de 55 ans.
L'alcoolisme fait des ravages en Russie. Ce fléau connu vient d'être confirmé par une étude montrant que l'alcool, notamment la vodka, est à l'origine de la mort d'un quart des hommes de moins de 55 ans. Ces résultats sont publiés ce vendredi dans la revue scientifique The Lancet .
Pour évaluer l'impact de l'excès d'alcool sur la population, des chercheurs du Centre russe contre le cancer de Moscou ont interrogé entre 1999 et 2008 plus de 151.000 hommes et femmes âgés de 35 à 74 ans, dans trois villes industrielles typiques du nord de la Russie. S'étant aperçus que les consommateurs d'alcool les plus importants étaient des fumeurs, les chercheurs se sont dans un second temps concentrés sur ce groupe d'individus.
Plus de 2 fois plus de décès
Parmi les 57.361 fumeurs qui ne présentaient aucune maladie au début de l'étude, le risque de mourir entre 35 et 54 ans était de 16 % pour les hommes consommant moins d'un demi-litre de vodka par semaine, contre 20 % pour une consommation entre 1 et 3 demi-litres et de 35 % pour 3 demi-litres ou plus. Pour les plus de 55 ans (55-74 ans), les risques étaient respectivement de 50 %, 54 % et 64 %. Des taux de mortalité prématurée extrêmement élevés qui confirment, d'après l'étude, la responsabilité de l'alcool et de la vodka sur ces décès précoces.
En une dizaine d'années, plus de 2000 hommes de la population étudiée sont morts de maladies favorisées par la consommation d'alcool, comme les cancers du foie et de la gorge, la tuberculose, la pneumonie ou les maladies du pancréas, sans oublier l'empoisonnement à l'alcool (souvent frelaté), les accidents, les violences ou les suicides. Source : Le Figaro»
« L'espérance de vie recule aux Etats-Unis
Pour la première fois depuis 25 ans, l'espérance de vie aux États-Unis a diminué. Une rupture notable avec l'idée que l'espérance de vie ne pourrait plus s'arrêter d'augmenter. En cause : le passif du tabagisme et l'obésité.
Le poids historique du tabagisme aux États-Unis : Selon une étude du Conseil National de Recherche (National Research Council - NRC), les États-Unis ont une espérance de vie plus faible que les autres pays à revenus élevés à cause du lourd passif de consommation de tabac.
Le poids de l'obésité dans la mortalité :Selon l'étude du NRC, l'obésité contribue de plus en plus à la faible augmentation de l'espérance de vie aux États-Unis. Bien qu'il existe encore des incertitudes sur l'ampleur de la relation entre obésité et mortalité, l'obésité pourrait être responsable, à hauteur d'un cinquième ou d'un tiers, du déficit de l'espérance de vie américaine par rapport aux autres pays comparables. Et si la tendance à l'obésité aux États-Unis se poursuit, cela devrait compenser les gains obtenus par ailleurs sur la réduction du tabagisme. Toutefois, les données récentes suggèrent que la prévalence de l'obésité aux États-Unis s'est stabilisée, et certaines études indiquent que le risque de mortalité associé à l'obésité a diminué.
Le manque d'accès aux soins joue différemment suivant l'âge, le manque d'accès universel aux soins de santé aux États-Unis a également augmenté la mortalité et réduit l'espérance de vie bien que cela soit un facteur moins important pour les plus de 65 ans qui ont accès au programme Medicare.
Source : notre-planete.info »
Parmi ces excès sociétaux, vous citiez précédemment les « burn-out, crise cardiaque, asthme et maladies pulmonaires dues la pollution, AVC » qui font le lot de notre société actuel. je pense qu’il n’y a pas contradiction mais conséquence de notre espérance de vie accrue, les excès tel que la mauvaise alimentation, ou même (sans sortir le violon décadentiste
) Le tabagisme et la surconsommation d'antidépresseurs sont le lot inéluctable (pour une fraction de la population) d’une longue existence. Le « formol » contemporain est assez efficace pour nous permettre de subsister un temps confortable, mais la conséquence de cette espérance de vie inédite sera une durée de travail repoussée à des degrés très contraignants, entraînant comme vous le faisiez remarquer, une lassitude et une défiance vis-à-vis de la mort, et leurs conséquences…
Ps : bien que tout cela soit lié dans le cadre des atermoiements d’une existence et son issue, je crois que nous allons gravir l’échelon de l’histoire, pour rejoindre celui, plus cornélien et philosophique, des mœurs civilisationnelles !