Chers amis bonjour,

Je fais actuellement quelques recherches sur le seigneur Robert de Courtenay (1168-1239) qui fit battre monnaie en la seigneurie de Celles-sur-Cher dont il fut seigneur de 1197 à 1239. En effet, pour ma part, je suis passionné de numismatique féodale ce qui me pousse à m'informer sur les différents seigneurs féodaux.

J'ai trouvé un passionnant ouvrage qui m'en a beaucoup appris à son sujet : "Histoire de Berry" de Gaspard Thaumas de la Thaumassière publié en 1689, pages 378 et 379.

Je suis à la recherche d'un visuel le représentant mais je fais, pour le moment; chou blanc

Comment faire pour trouver une gravure ou une photo de son gisant ? De ce que j'en sais il est décédé Outre-Mer en 1239.

De plus, existe t'il un ouvrage qui m'en dirait plus sur ses faits d'armes Outre-Mer ?

Merci pour tous vos bon conseils

Voici la retranscription des pages 378 et 379 de l'ouvrage sus-cité :

"Ce seigneur étoit fils de Pierre de France et d'Elisabeth de Courtenay son épouse, et frère de Pierre de Courtenay, Comte de Nevers, Empereur de Constantinople, selon le témoignage d'Albéric, Moine des trois fontaines, de Pierre, Moine de Vaux de Sarnay, de l'auteur du lignage de Coucy, de du Tillet et autres auteurs dignes de foy, ce que les Chartes confirment. Il approuva l'an 1197 les dons faits par son père à l'abbaye de Fontaine-Jean, quam magnificus pater meus petrus de Courtenclio tenere dilexit, comme porte la Charte. Le Roy Philippes Auguste son cousin luy donna l'an 1204 les terres de Conches et de Nonancour. L'année suivante, il confirma l'aumône que son père avait faite aux religieux des Eschalis de dix livres de rente et il les affina sur les prez de la rivière de Duchi dépendans de la Seigneurie de Château-Renard, et il leur donna quarante livre pour les employer au profit de leur monastère; Pierre de Courtenay et Agnès sa femme l'avoient approuvé dés l'an 1188. Il affranchit l'an 1207, au mois de février, Regnaud fils de Gilon de Château-Renard et ses descendants de tout joug de servitude, et lui donna en fief une maison scise à Château-Renard, une vigne et une ouche. Il approuva l'an 1212 la remise faite par Archambaud Chevalier de Courtenay, son vassal, à Robert le tort de Courtenay de la mortaille de sa mère et de son frère. Il épousa la Dame de Meun dés l'an 1209. Si la date de la concession par eux faite cette année des Coûtumes de Lorris aux habitans de Meun est véritable, ce qui n'est pas sans difficulté, puisque je trouve que Mahaut seul offrit le Mécredy après le Dimanche que l'Eglise chante invocavit me, de faire la foy et hommage de la terre de Meun à l'Archevêque de Bourges, et que l'official luy donna souffrance. Quoyqu'il en soit, il est constant qu'ils étaient mariez avant l'an 1215 puisque cette année au mois de May, Robert en fit la foy et hommage à l'archevêque en présence de quatre Evêques et de plusieurs autres personnes. Guy Dudonjon Chevalier son Oncle maternel se rendit plege pour lui de la promesse et du serment qu'il fit au Roy Philippes Auguste de luy garder la fidélité qu'il lui devoit, par Charte du mois de Novembre 1217, il transigea et la Dame de Meun son épouse avec les religieux de Baugency pour le Legs que Jean de Baugency le jeune son premier mary leur avoit fait, au mois de février 1220. Au mois de Juin de la même année il donna douze livres de rente au Chapitre de l'Eglise de Bourges du consentement de sa femme. Il confirma l'an 1221 la Fondation faite en l'Abbaye de Challivoy par Robert de Meun Archidiacre de Bourbon, et se rendit caution envers le Roy de la fidélité de Mahaut de Courtenay, Comtesse de Nevers, sa nièce. Il permit au mois de juillet 1225 aux religieux de Saint Martin des Champs d'acquérir des Vignes en sa censive de Vermanton. Au mois de Novembre en la même année Frère Séverin Abbé de Fontaine-Jean lui octroya la jouissance d'un enclos qu'il avoit fait dans ses plaisirs dans certaines Terres et usages de son Abbaye en considération des bien-faits reçûs de ses ancêtres et de luy même, qui avait élu sa sépulture dans la même Abbaye. Il reconnut l'an 1227 que Guy Comte de Nevers et de Forests et Mahaut Comtesse de Nevers son épouse, luy avoient donné la Forest-Laurent et ses appartenances, en accroissement de ce qu'il tenait d'eux en Fief. Il leur en fit la même année la foy et hommage et du bois de Fullance. Il autorisa l'année suivante au mois d'Avril, le bail en Arrière-Fief fait par Angalet de Prunet son vassal Lige à Geoffroy Bufet, de partie de ce qu'il tenoit de luy en plein Fief Lige. Donna ordre au mois de Novembre en la même année à son clossier de Vermanton de délivrer incessamment seize muids du meilleur de son vin aux religieux de Fontaine-Jean et des Eschalis; il fonda avec Mahaut sa femme l'Abbaye de Beauvoir prez Meun l'an 1234 et donna au mois de Juin de la même année la Seneschaussée de Conches à Guillaume des Minières. Accorda aussi avec sa femme les Coutumes de Lorris aux habitants de Saint-Laurent sur Barenjon. Donna seul aux religieux de Lorrov un Muid de seigle sur les terrages de Neuvy au mois de Février 1235. Il mourrut Outrermer l'an 1239, sa femme le survêquit, et par Titre du Samedy aprèz la S. Martin 1243 elle donna aux religieuses de Beauvoir la Métairie de Fontaine-Léon, pro remedio anima nobilis viri Roberti de Curtiniaco bona memoria mariti fui. Il est probable qu'elle mourut quelque tems aprez. Elle fut enterrée dans l'Eglise collégiale de Meun, fondée par ses predecesseurs."

Et pour ceux que cela intéresse voici les deux types de deniers qu'il fit frapper à Celles-sur-Cher :

Bonsoir,

si je me réfère à sa notice dans "nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France", il naquit en 1177, donc il avait plus de 60 ans quand il prit la croix pour secourir la Terre Sainte... trop vieux pour des faits d'arme ? Il est indiqué qu'il est mort en Palestine, sans autre indication (même chose dans "les Courtenay", de Alice Saunier-Seïté).

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Mes Collections de Monnaies

Bonjour;

Merci pour ces intéressantes informations.

Etant mort en Palestine j'imagine donc qu'il n'a pas de gisant en France ?

Il semble que ses restes aient été ramenés à l'abbaye de Fontainejean dans le Loiret. A vérifier. Il avait testé pour être enterré dans ce monastère, mais je n'ai rien trouvé l'attestant.Il faut dire que je n'ai pas beaucoup cherché

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Merci Jean-Marc. Après avoir lu la description Wikipédia de l'Abbaye il semble bien qu'elle ait été le mausolée des Courtenay.

Par contre, la Révolution et les révolutionnaires étant passés par là, il semble ne plus rien rester de ces seigneurs.

Je pense donc qu'en l'absence de gisant je ne parvienne pas à trouver de représentation de ce seigneur.

En tous les cas merci pour votre aide précieuse. Et si jamais au détour d'une de vos lectures vous tombiez sur une représentation de Robert de Courtenay ou un résumé de sa croisade en terre sainte n'hésitez pas à me la transmettre

PS : J'ai encore beaucoup de travail pour identifier tous les seigneurs féodaux ayant battu monnaie et je pense avoir encore besoinde votre aide dans les mois à venir

PS 2 : Existe t'il un ouvrage traitant spécifiquement de l'identité des seigneurs accompagnant le Roy en croisade ? Noms ? Nombre d'hommes qu'ils apportés à l'ost ? Etc ... Merci d'avance

De toutes façons, les gisants à cette époque sont rares et pas du tout ressemblants. Il faudra attendre un peu. J'ai trouvé un texte antérieur à la Révolution où il est indiqué qu'il y a une dalle où les moines prétendent que c'est la tombe de Robert. Sans cetrtitude. Il est probable qu'il soit resté en Palestine.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je le pense aussi. Je me rappelle avoir lu quelques part qu'après leur mort en Terre Sainte il était assez courante de faire bouillir les corps pour détacher les chairs du squelette et ainsi rapatrier les ossements ... Ce traitement "de faveur" s'est-il appliqué à notre ami, je n'en sais rien

A part cela j'ai du mal à déterminer les dates de ses deux unions. Sachant que son second mariage lui a apporté la seigneurie de Celles-sur-Cher il est important pour moi de la déterminer avec précision car c'est à partir de ce moment là qu'il a débuté la frappe de ses monnaies en cette seigneurie.

Si jamais dans vos ouvrages en plus de sa date de naissance et de mort vous aviez ses dates de mariage je suis preneur

De plus, j'ai vu qu'il portait le titre de bouteiller de Louis VIII. Que recouvrait cette fonction exactement ?

Merci d'avance

L'abbaye a été détruite à deux reprises par les Anglais pendant la Guerre de Cent ans, puis brûlée par les huguenots pendant les Guerres de Religion, l'église abbatiale reconstruite au XVIIIe s. Il n'y avait probablement pas de restes des tombes médiévales au moment de la destruction de l'abbatiale, en 1810 (donc bien après la Révolution).

De toute manière, nous n'avons aucune indication que Courtenay ait bien été enterré à Fontainejean (une élection de sépulture n'est pas forcément suivie d'effet, surtout lorsque la mort intervient en pays lointain) et les gisants du XIIIe siècle ne sont pas des représentations fidèles de la personne.

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Ira principis mors est

Tu as raison il y a peu de chances qu'il ait été rapatrié Et même s'il l'avait été il aurait été compliqué de retrouver des traces certaines de sa présence...

Par rapport aux représentations pas très fidèles du XIIIème siècle ce n'est pas bien grave, une mauvaise caricature vaut toujours mieux qu'un trou béant

Le bouteiller à l'origine est chargé d'approvisionner la table du roi en vins. A l'époque de Robert, il administre les vignobles du roi et perçoit pour cela des indemnités.

La date du mariage est inconnue, mais quelques auteurs la situe vers 1215.

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