La référence sur ce sujet est le livre de D'Arcy Boulton, Knights of the Crown. Parmi la distinction qu'il opère dans les ordres de chevalerie tardomédiévaux, l'importance des statuts et de la restriction du nombre de membres, qui permet de distinguer des "pseudo-ordres", qui ne sont qu'une organisation des fidèles d'un prince par les symboles extérieurs d'un ordre (collier, emblèmes), des véritables ordres organisés. Une seconde distinction est celle des ordres "monarchiques" autour de la personne d'un souverain (roi ou prince) par rapport aux ordres "confraternels", qui sont issus de la forme des confréries, sans véritable chef indiscutable.
Ainsi, dans la France de la fin du Moyen Âge, les différents ordres monarchiques sont ceux du roi (Étoile, Saint-Michel), du duc de Bourgogne (Toison d'Or), du duc d'Anjou (Croissant), du duc de Bourbon (Chardon), les pseudo-ordres ceux du duc d'Orléans (Camail), et les ordres confraternels ceux de Lorraine (Saint-Hubert) et de Bourgogne (Saint-Georges).
Par la suite, la fondation et le maintien des ordres monarchiques devint une prérogative strictement liée à la souveraineté ; les maisons déchues continuant à décerner les emblèmes d'ordres d'État devenus "ordres dynastiques". En droit français (Code de la Légion d'honneur, article R160), "Toute décoration étrangère, quelle qu’en soit la dénomination ou la forme, qui n’a pas été conférée par une puissance souveraine est déclarée illégalement et abusivement obtenue." Si on veut vous vendre une entrée dans l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, aboli en 1830, méfiez-vous !
_________________ Ira principis mors est
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