Almayrac a écrit :
Je n'ai pas trouvé de sources sur l'origine sarmate d'Excalibur. La filiation littéraire de ce nom jusqu'à Chrétien de Troyes est la suivante : L'un des plus anciens documents donnant Caledvwlch comme nom à l'épée d'Arthur est le texte gallois du XIe siècle Culhwch ac Olwen Caledfwlch en gallois, ou Kaled foulch en breton veux dire « Dure-entaille » et Caladbolg en irlandais « dure-foudre». Ensuite au XIIe siècle, Geoffroy de Monmouth nomme cette épée Caliburnus, terme qui pourrait être apparenté à chalybs, mot latin signifiant « acier » en relation avec les fameux forgeron "Chalybes" qui fait la liaison avec Homère.
Lorsque je parle de filiation ce n'est pas au sujet de son nom mais de l'arme en elle même.
Chez certains “Peuples Cavaliers”, l’épée a eu un rôle culturel important
Le culte de l’épée est attesté chez les Scythes. En effet, ceux-ci lui voue un véritable culte ayant fait de leur épée une image de dieu (ou d’un de leurs dieux, celui de la guerre bien
entendu).
C’est par les écrits d’Hérode que nous en avons le signalement.
Le culte de l’épée est également présent chez les Saromates et les Sarmates.
Ammien Marcellin en parle également au sujet des Alains et nous retrouvons cette symbolique chez les Huns et ce, avec la fameuse légende de “l’Epée de Mars”.
Cette légende raconte qu’un bouvier trouva une épée plantée dans le sol et la rapporte à Attila. Cette arme se révèle alors, être l’épée de Mars, le dieu de la guerre et Attila voit, dans cette acquisition, la preuve de son droit à devenir un “Grand Empereur”.
Dans les steppes d’Asie, ce culte de l’épée est attesté chez les Xiongnu. En effet, les sources chinoises parlent d’une épée sacrée utilisée pour certaines cérémonies comme par
exemple lors de la conclusion d’un traité et même parfois lors de sacrifices de prisonniers de guerre.Loin de moi de défendre cette théorie qui dit que la 'légende du Roi Arthur' est inspirée de légendes sarmates.
Voici, néanmoins, les arguments avancées par ceux qui en sont persuadés :
Arthur aurait été un militaire romain d'origine sarmate qui aurait servi les chefs romano-bretons dans leur résistance aux incursions pictes et saxonnes. H
Il est vrai, qu'historiquement, de nombreux Sarmates (principalement des cavaliers lourds), auxiliaires des armées romaine seront cantonnés en garnison en "Grande Bretagne'.
Nous trouvons un certain Lucius Artorius Castus qui aurait été le premier commandant des sarmates de GB et dont le gentilice serait devenu une sorte de titre.
La présence d'un dragon comme enseigne emblématique d'Arthur fait penser au 'draco' des Sarmates.
Le Draco est une enseigne militaire tout à fait particulière utilisé par les cavaliers sarmates.
Il représente un grand dragon dont la tête en métal ( souvent en bronze) est fixée sur hampe en bois tandis que le reste du corps était formé d'étoffes peintes (ou de peaux). Ce manchon en tissu se gonflait sous l’effet du vent et animait l'animal comme si celui-ci était vivant.
Des enseignes de ce type figurent fréquemment sur les colonnes de Trajan et de Marc-Aurèle.
Au IIIème siècle ap J-C cet étendard fut adopté par les troupes romaines. Dans un premier temps par les troupe de cavaliers sarmates qui servaient d’auxiliaires. ensuite par l’ensemble de l’armée. En effet le
draco était l’enseigne d’une cohorte.
Il fut porté aussi bien par la cavalerie que par l'infanterie et remplaça même l'aigle au Vème siècle.
Le draco devait garder un grand prestige jusqu'à la fin de l'empire d'occident (476) et fut gardé dans l'empire byzantin jusqu'au Xème siècle.Une autre référence et concernant encore l'épée se trouve dans le récit de la mort d'Arthur qui demande que son épée soit jetée dans l'eau (un lac). On retrouve cette même scène concernant la mort de Batraz, héros principal des 'cycles épiques' des Nartes du Caucase.
Le ‘Cycle des Nartes est une épopée légendaire originaire du Caucase et dont les Ossètes ont joué un rôle primordial dans sa création.
Les Ossètes sont les descendants des Alains médiévaux qui viennent eux-même des Alains antiques parfois considérés comme une des tribus sarmates.
A chacun de se faire une idée.
Bien à tous.